Jacques Laffite (né le
21 novembre 1943 à
Paris en France) est un ancien
pilote automobile français. Il a notamment disputé 176 Grands Prix de
Formule 1 et remporté six victoires entre
1974 et
1986. Depuis
1997, il commente en qualité de consultant les Grands Prix de F1 pour la chaîne de télévision française
TF1.
Venu tardivement au sport automobile, Jacques Laffite s'est rapidement bâti une solide réputation dans les formules de promotion en devenant Champion de France de Formule Renault en 1972, et de Formule 3 en 1973 (cette année là, il remporte également le prestigieux GP de Monaco F3). Ces résultats lui permettent d'accéder à la
Formule 1 en
1974, au sein de la modeste écurie
Williams, alors en grande difficulté financière. En décrochant au
GP d'Allemagne 1975 (sur le très sélectif tracé du
Nurburgring) une probante deuxième place, Laffite contribuera d'ailleurs grandement à la survie de l'équipe
[réf. nécessaire]. Parallèlement à ses débuts en F1, Jacques Laffite devient également en
1975 champion d'Europe de
Formule 2 et conquiert avec Alfa Roméo le titre mondial d'endurance.
Grand espoir de la Formule 1 française
[réf. nécessaire] (malgré ses 33 ans), Laffite est choisi début
1976 à l'issue d'un test comparatif face à
Jean-Pierre Beltoise pour faire débuter en compétition la toute première
Ligier F1. Après une saison 1976 pleine de promesses, Laffite et Ligier semblent plus en difficulté en
1977. C'est pourtant dans ce contexte que Laffite signe à l'occasion du
GP de Suède son premier succès en F1. Mal qualifié, Laffite revient à la deuxième place, deuxième place qui se transforme en victoire en vue de l'arrivée suite à l'abandon de
Mario Andretti. Une victoire à ce point surprenante que Laffite sera privé de
Marseillaise sur le podium, les organisateurs n'ayant pas imaginé la victoire d'un pilote français. Ce succès de Laffite sur la Ligier-Matra
V12 constitue la première victoire d'un ensemble chassis-moteur français de l'histoire de la Formule 1. La victoire de Laffite restera pourtant une performance isolée au milieu d'une saison globalement décevante.
Après une saison
1978 à nouveau en demi-teinte, il faut attendre
1979 pour voir Laffite et Ligier se hisser au plus haut niveau. Au volant de la Ligier JS11, Laffite domine le début de saison, remporte les deux premières courses de l'année en Amérique du Sud et fait ainsi figure pour un temps de favori pour le titre mondial. L'écurie Ligier perd progressivement pied en cours d'année et Laffite doit se contenter de la 4
e place finale au championnat du monde. Performance qu'il réédite en
1980 (avec une victoire en
Allemagne), mais sans jamais s'être mêlé à la lutte pour le titre, la faute à des résultats trop irréguliers. En
1981, après un début de saison ratée, il multiplie les bons résultats, s'impose sur le tracé du GP d'Autriche puis sous la pluie au Canada et aborde l'ultime manche du championnat (à
Las Vegas) en troisième position au général, avec de réelles chances d'être sacré champion du monde. Mais Laffite passe à côté de sa course, et doit se contenter pour la troisième année consécutive de la quatrième place au championnat.
En
1982, Laffite subit le déclin soudain de l'écurie Ligier et, démotivé, n'est guère en mesure de se mettre en évidence. Il se relance en signant chez Williams, l'écurie de ses débuts, désormais l'une des meilleures du monde. Mais en
1983, avec le modeste
V8 Ford-Cosworth atmosphérique, l'équipe Williams n'est pas en mesure de lutter avec les concurrents qui bénéficient du moteur
turbo. Ce n'est que lors du dernier GP 1983 que Williams passe au turbo, grâce à un partenariat avec le motoriste japonais
Honda. Cependant, la saison
1984 sera une nouvelle fois décevante pour Laffite, obligé d'essuyer les plâtres d'un moteur encore peu fiable et aux performances irrégulières. Laffite se plaindra en outre de ne pas bénéficier du même matériel que son coéquipier finlandais
Keke Rosberg.
Après ces deux saisons chez Williams, Laffite effectue en
1985 son retour chez Ligier, dont il est resté le pilote emblématique
[réf. nécessaire]. À plus de 40 ans, celui qui est alors le vétéran de la F1 signe grâce à l'aide du moteur Renault turbo plusieurs jolies performances, que ce soit en 1985 ou encore mieux en
1986, année au cours de laquelle il monte à deux reprises sur le podium. Mais au
GP de Grande-Bretagne disputé sur le tracé de
Brands Hatch, Laffite est victime au départ d'une collision en chaîne dans le cœur du peloton. Après avoir heurté de face le rail de sécurité, il est relevé avec de multiples fractures aux jambes et au bassin. À l'issu d'une opération chirurgicale menée par le Professeur
Émile Letournel, Jacques Laffite retrouvera l'usage de ses jambes. Cet accident marque la fin de sa carrière en F1, le jour même où il égalait le record de participations en GP détenu par
Graham Hill (176 départs).
Après sa convalescence, Laffite a repris pendant plusieurs années le volant en compétition, que ce soit dans des épreuves de Tourisme et d'Endurance. Il a même effectué son retour à la monoplace fin
2005 à l'occasion de la première manche du championnat GP Masters, destiné aux anciennes gloires de la Formule 1.
Depuis
1997, Jacques Laffite commente en qualité de consultant les Grands Prix de Formule 1 sur la chaîne française
TF1 où il a remplacé
Johnny Rives. De
1997 à
2002 il commentait en duo avec
Pierre Van Vliet qui s'est fait remplacer en 2003 par
Christophe Malbranque.