La première fois que j'ai vu Niki Lauda, j'étais dans les stands de Brands Hatch pendant les essais pour le Grand Prix d'Angleterre 1970. Très honnêtement, il avait l'air d'avoir 12 ans. Il pilotait une voiture McNamara en F3 dans la course de soutien et, si je me fie à la manière furtive avec laquelle il rôdait derrière la Lotus 72 de Jochen Rindt, je soupçonne qu'il n'avait pas de laisser-passer pour la ligne des puits lors de l'épreuve F1. Mais Rindt était le héros du moment en Autriche et Niki avait le regard d'un écolier en train de rêver de ses projets futurs.
Mais en fait, la première fois que j'ai vraiment rencontré Niki, c'était avant l'international de Formule 2 à Mallory Park le printemps suivant. Mon futur ami aux dents protubérantes avait peut-être l'air un peu niais, mais sa poignée de main ferme et son sens de l'humour pince-sans-rire m'ont immédiatement impressionnés. Il venait d'investir 8000 £ - un gros montant à cette époque - pour s'assurer une place dans l'équipe March F2 aux côtés de la grande vedette suédoise Ronnie Peterson.
A l'époque je couvrais le championnat F2 pour le journal hebdomadaire Motoring News et il s'agissait de la première course d'une saison au cours de laquelle je viendrais à connaître Niki très bien, forgeant une solide amitié qui, je suis heureux de le dire, perdure encore aujourd'hui.
Le paddock de Mallory Park était organisé de manière un peu aléatoire à cette lointaine époque. La discipline que Bernie Ecclestone imposerait un jour à la business de la F1 - avec des camions alignés, séparés par un nombre de centimètres prescrit, méticuleusement ordonnés derrière les puits - ne se concrétiserait pas avant des années. Ce jour-là les camions étaient éparpillés sans ordre apparent à l'intérieur d'un paddock boueux. Niki portait une veste STP March rouge qui semblait plusieurs tailles trop grandes pour lui.
Je me souviens également de sa copine d'une élégance frappante, Mariella Reininghaus, membre d'une dynastie autrichienne de brasseurs, qui serait à ses côtés lors de toutes les courses jusqu'à la fin de 1975. Mariella avait une personnalité sereine et calme qui fut un antidote génial à l'intensité compétitive à laquelle Niki se soumettait sur le circuit. Il semblait qu'ils étaient merveilleusement tombés l'un pour l'autre.
Lauda était évidemment talentueux, mais il était difficile de juger à quel point il l'était. L'équipe March était centrée sur Peterson, qui était également leur pilote numéro un en F1. Mis lorsque Niki le dépassa pour prendre la tête d'une course de F2 à Rouen-les-Essarts plus tard cet été-là, nous avons tous commencé à penser que ce petit gars de Vienne avait ce qu'il fallait pour aller loin.
Apprendre à connaître Niki fut une des expériences les plus plaisantes de ma vie comme journaliste de sport automobile. Évidemment, il a fait beaucoup de chemin depuis cet humide après-midi dans la campagne du Leicester il y a plus de trois décennies. La saison 1971 me procura une opportunité pour en connaître un peu plus sur son passé. A la fin de la saison une course de F2 a été menée sous la pluie au circuit de Tulln-Langenlebarn près de Vienne, et j'ai passé la nuit à la maison de ses parents après avoir pris un vol à Londres.
Pour tout dire, il s'agissait d'une vieille fortune viennoise : une maison de trois étages près d'une des rues les plus chics de Vienne. Mais les parents de Niki - en particulier son grand-père - étaient, au mieux, indifférents envers ses aspirations de course. En fin de compte, il grimperait la montagne du sport automobile par ses propres moyens.
Mais en fait, la première fois que j'ai vraiment rencontré Niki, c'était avant l'international de Formule 2 à Mallory Park le printemps suivant. Mon futur ami aux dents protubérantes avait peut-être l'air un peu niais, mais sa poignée de main ferme et son sens de l'humour pince-sans-rire m'ont immédiatement impressionnés. Il venait d'investir 8000 £ - un gros montant à cette époque - pour s'assurer une place dans l'équipe March F2 aux côtés de la grande vedette suédoise Ronnie Peterson.
A l'époque je couvrais le championnat F2 pour le journal hebdomadaire Motoring News et il s'agissait de la première course d'une saison au cours de laquelle je viendrais à connaître Niki très bien, forgeant une solide amitié qui, je suis heureux de le dire, perdure encore aujourd'hui.
Le paddock de Mallory Park était organisé de manière un peu aléatoire à cette lointaine époque. La discipline que Bernie Ecclestone imposerait un jour à la business de la F1 - avec des camions alignés, séparés par un nombre de centimètres prescrit, méticuleusement ordonnés derrière les puits - ne se concrétiserait pas avant des années. Ce jour-là les camions étaient éparpillés sans ordre apparent à l'intérieur d'un paddock boueux. Niki portait une veste STP March rouge qui semblait plusieurs tailles trop grandes pour lui.
Je me souviens également de sa copine d'une élégance frappante, Mariella Reininghaus, membre d'une dynastie autrichienne de brasseurs, qui serait à ses côtés lors de toutes les courses jusqu'à la fin de 1975. Mariella avait une personnalité sereine et calme qui fut un antidote génial à l'intensité compétitive à laquelle Niki se soumettait sur le circuit. Il semblait qu'ils étaient merveilleusement tombés l'un pour l'autre.
Lauda était évidemment talentueux, mais il était difficile de juger à quel point il l'était. L'équipe March était centrée sur Peterson, qui était également leur pilote numéro un en F1. Mis lorsque Niki le dépassa pour prendre la tête d'une course de F2 à Rouen-les-Essarts plus tard cet été-là, nous avons tous commencé à penser que ce petit gars de Vienne avait ce qu'il fallait pour aller loin.
Apprendre à connaître Niki fut une des expériences les plus plaisantes de ma vie comme journaliste de sport automobile. Évidemment, il a fait beaucoup de chemin depuis cet humide après-midi dans la campagne du Leicester il y a plus de trois décennies. La saison 1971 me procura une opportunité pour en connaître un peu plus sur son passé. A la fin de la saison une course de F2 a été menée sous la pluie au circuit de Tulln-Langenlebarn près de Vienne, et j'ai passé la nuit à la maison de ses parents après avoir pris un vol à Londres.
Pour tout dire, il s'agissait d'une vieille fortune viennoise : une maison de trois étages près d'une des rues les plus chics de Vienne. Mais les parents de Niki - en particulier son grand-père - étaient, au mieux, indifférents envers ses aspirations de course. En fin de compte, il grimperait la montagne du sport automobile par ses propres moyens.