Au cours du week-end pascal de 1969, je me suis installé au volant de la Renault R8 de ma mère et j'ai pris la direction de Douvres. Autosport avait accepté de me fournir un majestueux 50 £ pour couvrir la course F3 ayant lieu sur le redoutable et affreusement rapide circuit de Chimay dans le sud de la Belgique. Le Grand Prix des Frontières était une course importante apparaissant sur le calendrier international depuis 1926, et était le fruit d'un homme d'affaires local nommé Jules Buisseret, qui éventuellement mourut en 1977 à l'âge de 85 ans. Il s'agissait d'un événement qui attirait une variété de courses de soutien, et lors de ma visite il y avait une manche de la relativement nouvelle série Formule Ford.
Le journaliste Alan Henry a rencontré Emerson Fittipaldi en 1969 Sutton Images
La course F3 a été remportée par le Suisse Jean Blanc au volant d'une Tecno, prenant le drapeau à damiers avec une avance confortable sur les Britanniques Cyd Williams sur Brabham et une autre Tecno pilotée par Peter Gaydon. Entretemps, derrière les puits, dans le champ saupoudré de bouse de vache qui servait de paddock de fortune, je me suis présenté à un jeune Brésilien au large sourire, pilote d'une Merlyn Mk 11A de la course Formule Ford.
Le nom du gars se trouvait à être Emerson Fittipaldi, qui avait débarqué de son avion en provenance de Sao Paulo quelques mois plus tôt pour sa première visite en Europe. Pendant la course, il a rapidement été impliqué dans une bagarre à trois pour la victoire avec la Lotus de la star locale Claude Bourgoignie et la Crossle de Gerry Birrell. Emerson avait franchi la ligne en troisième place à la suite de ce duo. Aucun doute qu'il était un jeune pilote prometteur, et brave aussi, si la façon dont il naviguait les courbes rapides de Chimay étaient une bonne indication. Seulement trois années plus tard il serait Champion du Monde pour la première fois au volant de la Lotus 72.
Lotus espérait que cela soit le momentum qui porterait Fittipaldi vers d'autres victoires l'année suivante, mais des problèmes de développement avec la Lotus 72, ajoutés aux après-coups persistants d'un accident sur la route vers la mi-saison, ont sévèrement atténué ses ambitions. Mais pour ce qui était de la saison 1972, rien ne pouvait arrêter Emerson et la Lotus JPS noire et or alors qu'ils raflaient des victoires en Espagne, en Belgique, en France, en Grande-Bretagne et en Italie, apportant au Brésilien la distinction d'être à 25 ans le plus jeune Champion du Monde de ce sport.
Pour la saison 1973, Emerson a été jumelé avec son vieux rival en F2, le dynamique Ronnie Peterson. Fittipaldi a remporté trois courses, Peterson quatre, mais ils ont tous deux perdu la bataille pour le titre des pilotes derrière Jackie Stewart en s'enlevant des points pendant une bonne partie de l'année. Lorsque Chapman n'a pas respecté un engagement selon lequel il devait demander à Peterson de laisser passer Fittipaldi à Monza, Emerson jugea que le patron de Lotus était coupable d'abus de confiance; il ressentait donc qu'il n'avait pas le choix que d'accepter l'invitation et rejoindre ses rivaux de McLaren en 1974.
Emerson Fittipaldi au volant de la peu compétitive Copersucar Fittipaldi en 1979 Sutton Images
Maintenant derrière le volant de la prometteuse McLaren M23, Emerson gagna les Grands Prix du Brésil, de Belgique et du Canada pour saisir sa deuxième couronne, suivant cela par une seconde place derrière le pilote Ferrari Niki Lauda lors d'un championnat 1975 qui l'aura vu signer ce qui deviendrait la dernière victoire en F1 de sa carrière au Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone.
En 1976 Fittipaldi a stupéfié le monde de la F1 par un transfert choc vers la toute-Brésilienne Copersucar F1, fondée par son frère aîné Wilson au début de la saison précédente. D'une certaine manière, Emerson avait involontairement écrit le plus long adieu dans l'Histoire de la F1. Copersucar n'avait pas les capacités techniques ni l'organisation nécessaire pour accomplir le travail, et la réputation de Fittipaldi s'est retrouvée en chute libre.
Pour Emerson ce fut un triste post-scriptum pour une scintillante carrière en F1, mais il s'est brillamment réinventé sur la scène américaine où il a remporté l'Indianapolis 500 deux fois.
Le journaliste Alan Henry a rencontré Emerson Fittipaldi en 1969 Sutton Images
La course F3 a été remportée par le Suisse Jean Blanc au volant d'une Tecno, prenant le drapeau à damiers avec une avance confortable sur les Britanniques Cyd Williams sur Brabham et une autre Tecno pilotée par Peter Gaydon. Entretemps, derrière les puits, dans le champ saupoudré de bouse de vache qui servait de paddock de fortune, je me suis présenté à un jeune Brésilien au large sourire, pilote d'une Merlyn Mk 11A de la course Formule Ford.
Le nom du gars se trouvait à être Emerson Fittipaldi, qui avait débarqué de son avion en provenance de Sao Paulo quelques mois plus tôt pour sa première visite en Europe. Pendant la course, il a rapidement été impliqué dans une bagarre à trois pour la victoire avec la Lotus de la star locale Claude Bourgoignie et la Crossle de Gerry Birrell. Emerson avait franchi la ligne en troisième place à la suite de ce duo. Aucun doute qu'il était un jeune pilote prometteur, et brave aussi, si la façon dont il naviguait les courbes rapides de Chimay étaient une bonne indication. Seulement trois années plus tard il serait Champion du Monde pour la première fois au volant de la Lotus 72.
Lotus espérait que cela soit le momentum qui porterait Fittipaldi vers d'autres victoires l'année suivante, mais des problèmes de développement avec la Lotus 72, ajoutés aux après-coups persistants d'un accident sur la route vers la mi-saison, ont sévèrement atténué ses ambitions. Mais pour ce qui était de la saison 1972, rien ne pouvait arrêter Emerson et la Lotus JPS noire et or alors qu'ils raflaient des victoires en Espagne, en Belgique, en France, en Grande-Bretagne et en Italie, apportant au Brésilien la distinction d'être à 25 ans le plus jeune Champion du Monde de ce sport.
Pour la saison 1973, Emerson a été jumelé avec son vieux rival en F2, le dynamique Ronnie Peterson. Fittipaldi a remporté trois courses, Peterson quatre, mais ils ont tous deux perdu la bataille pour le titre des pilotes derrière Jackie Stewart en s'enlevant des points pendant une bonne partie de l'année. Lorsque Chapman n'a pas respecté un engagement selon lequel il devait demander à Peterson de laisser passer Fittipaldi à Monza, Emerson jugea que le patron de Lotus était coupable d'abus de confiance; il ressentait donc qu'il n'avait pas le choix que d'accepter l'invitation et rejoindre ses rivaux de McLaren en 1974.
Emerson Fittipaldi au volant de la peu compétitive Copersucar Fittipaldi en 1979 Sutton Images
Maintenant derrière le volant de la prometteuse McLaren M23, Emerson gagna les Grands Prix du Brésil, de Belgique et du Canada pour saisir sa deuxième couronne, suivant cela par une seconde place derrière le pilote Ferrari Niki Lauda lors d'un championnat 1975 qui l'aura vu signer ce qui deviendrait la dernière victoire en F1 de sa carrière au Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone.
En 1976 Fittipaldi a stupéfié le monde de la F1 par un transfert choc vers la toute-Brésilienne Copersucar F1, fondée par son frère aîné Wilson au début de la saison précédente. D'une certaine manière, Emerson avait involontairement écrit le plus long adieu dans l'Histoire de la F1. Copersucar n'avait pas les capacités techniques ni l'organisation nécessaire pour accomplir le travail, et la réputation de Fittipaldi s'est retrouvée en chute libre.
Pour Emerson ce fut un triste post-scriptum pour une scintillante carrière en F1, mais il s'est brillamment réinventé sur la scène américaine où il a remporté l'Indianapolis 500 deux fois.