Grand Prix de Monaco 1961
Ireland était un Écossais jovial et sociable ayant une grand habileté et un talent naturel, mais il profitait tout simplement un peu trop de la vie pour aller chercher le maximum de son pilotage. Pendant les essais du GP de Monaco 1961, alors qu'il sortait du tunnel à 210 km/h avec sa Lotus 21, il sélectionne par erreur le second rapport au lieu du quatrième. Par la suite, il s'est souvenu avoir pensé, une fraction de seconde avant de perdre le contrôle : "Doux Jésus, j'ai choisi le mauvais rapport de merde!" En effet, c'était le cas. La Lotus bloque ses roues arrières, effectue quelques pirouettes, frappe le mur à la sortie du tunnel et éjecte son pilote sur la chaussée. Il a de sérieuses brûlures dues à l'asphalte en plus d'un genou cassé, mais incroyablement, Ireland avait survécu.
Les restes de la Lotus 21 d'Ireland; un tour de piste qui s'est mal terminé
Helmut Marko, Grand Prix de France 1972
Cet accident a été autant bête que tragique, et la responsabilité du génial Marko n'était pas en cause bien qu'il en ait été la malchanceuse victime puisqu'il ne piloterait plus jamais. Ayant qualifié sa BRM P160 pour une excellente sixième position lors du GP de France à Clermont-Ferrand, il roule au milieu du peloton lorsque la roue arrière d'une autre voiture projette un caillou directement à travers sa visière, l'aveuglant d'un œil. Incroyablement, il maîtrise la douleur assez longtemps pour arrêter sa voiture gorgée d'essence près d'une barrière, mais sa course - et sa carrière - prennent fin.
Niki Lauda, Grand Prix d'Allemagne 1974
Lauda a peut-être bien qualifié sa Ferrari 312B3 en pole position pour le GP d'Allemagne 1974 sur l'imposant Nurburging, mais il s'est fait battre au départ par son coéquipier Clay Regazzoni et la Tyrrell de Jody Scheckter. Tentant désespérément de reprendre la seconde position de Scheckter, alors qu'il freine à l'approche d'un virage, il touche la roue avant gauche de la Tyrrell et se retrouve hors piste et dans une clôture. "Je n'ai aucune idée à quoi je pensais", disait Lauda. "J'aurais dû remporter cette course assez facilement".
Vittorio Brambilla, Grand Prix d'Autriche 1975
Affectueusement surnommé le 'Gorille de Monza' par ses amis et ses ennemis, Brambilla était un pilote de F1 un peu fou s'étant démontré remarquablement rapide en de nombreuses occasions en pilotant pour l'équipe March en 1974 et 1975. Au volant de la March 751 sur un Osterreichring détrempé, il ne place jamais une roue au mauvais endroit... jusqu'au moment où le drapeau à damiers est agité peu après le mi-parcours pour mettre un terme prématuré à cette course qui se déroulait dans des conditions terribles. C'était trop d'excitation pour lui. Donnant joyeusement des coups de poing dans l'air, il remporte la course mais part en tête-à-queue immédiatement après et frappe le muret des puits, cassant le museau de la voiture; il complète son tour d'honneur tout en traînant le museau sur la piste.
James Hunt, Grand Prix de Grande-Bretagne 1978
À l'été 1978, il devenait évident que l'appétit de Hunt pour la F1 arrivait à sa fin. Deux années s'étaient écoulées depuis qu'il avait remporté son championnat par un seul point, devant son ami Lauda, et la nouvelle M26 de McLaren était plus ou moins une déception. Hunt était alors si nerveux qu'il vomissait régulièrement avant de s'asseoir dans la voiture pour le départ et fumait des cigarettes en chaîne. Après quelques tours seulement, il part en tête-à-queue sur une ligne droite à Brands Hatch, écrase un marqueur et s'arrête de façon saccadée. Aucune autre voiture n'est impliquée.
En 1989, Prost et Senna entrent en collision au Japon. Senna se fait pousser, reprend la piste et remporte la course; il sera par la suite disqualifié
Sutton Images
Alain Prost et Ayrton Senna, Grand Prix du Japon 1989
La rivalité entre Prost et Senna au sein de l'écurie McLaren-Honda au cours des saisons 1988 et 1989 a été redoutable. Leurs personnalités étaient si différentes qu'il était tout simplement impossible pour un de vivre dans le même environnement que l'autre. Leur esprit compétitif déborde lors du GP du Japon 1989 alors que Prost, qui avait effectué un ajustement de sa configuration aérodynamique sur la grille de départ, mène la course. Dans les derniers tours, Senna le rattrape progressivement et tente de forcer un passage à l'approche de la chicane avant les puits. Prost ne lui donne pas d'espace : les deux McLaren s'intercalent et glissent à l'arrêt au milieu de la piste. Il s'agissait d'une des plus ridicules scènes que l'on puisse imaginer.
Michael Andretti, Grand Prix de Grande-Bretagne 1993
Il s'agit ici d'un exemple classique du genre 'sachez contre qui vous courrez' et 'sachez ce qu'ils pourraient faire ou non'. Andretti [fils de Mario, champion 1978], avait rejoint l'écurie McLaren pour sa première saison en F1 aux côtés d'Ayrton Senna. Mais un manque de familiarité envers les circuits et le peu de kilométrage acquis au volant vu les restrictions concernant les essais ont travaillé contre lui. Il fait un bon départ à Silverstone mais décide se s'attaquer à la Ferrari du forcené Jean Alesi au premier virage. Les deux voitures se cognent les pneus et Andretti, inévitablement, se retrouve dans le gravier.
Christian Fittipaldi, Grand Prix d'Italie 1993
À l'approche de la ligne d'arrivée du circuit de Monza, Fittipaldi juge mal la situation alors qu'il tente de doubler son coéquipier chez Minardi, Pierluigi Martini. Il touche l'arrière de la voiture de Martini et exécute une pirouette complète dans les airs avant de retomber au sol - toujours dans la bonne direction - et passe devant le drapeau à damiers en 8e position.
Nigel Mansell et Ayrton Senna, Grand Prix de Belgique 1987
La Williams de Mansell et la Lotus de Senna entrent en collision et les deux abandonnent. La longue marche de Senna vers les puits lui permet d'amener son humeur à ébullition, mais Mansell l'attendait et même Senna aurait dû savoir qu'on ne peut s'en prendre au féroce pilote de Birmingham qu'à son propre péril. Mansell veut avoir une discussion avec son rival et soulève le pilote Lotus en empoignant sa combinaison de course, assez pour le soulever de quelques centimètres. Le message qu'il tentait de communiquer ne pouvait être plus clair.
Ayrton Senna et Martin Brundle, Grand Prix d'Australie 1989
Il avait plu si fort sur Adélaïde avant le départ de la course que bien des compétiteurs étaient d'avis que ce serait une erreur de courir, mais seulement Alain Prost a eu le courage de respecter l'entente et de rentrer aux puits à la fin du premier tour. Senna, son coéquipier, a simplement bondi pour prendre une avance apparemment impossible à rattraper sur une piste détrempée dans une visibilité presque nulle. Plus tard pendant la course, et plus loin dans le peloton, Brundle perd le contrôle de sa Brabham-Judd et, alors qu'il reprenait les commandes, se demande brièvement s'il est dans la bonne direction. Les téléspectateurs autour du globe l'ont compris une fraction de seconde avant lui. La caméra arrière de la Brabham capte le nez de la McLaren de Senna émergeant du brouillard et frappant la voiture de Brundle. Les deux hommes abandonnent sur-le-champ.
Ireland était un Écossais jovial et sociable ayant une grand habileté et un talent naturel, mais il profitait tout simplement un peu trop de la vie pour aller chercher le maximum de son pilotage. Pendant les essais du GP de Monaco 1961, alors qu'il sortait du tunnel à 210 km/h avec sa Lotus 21, il sélectionne par erreur le second rapport au lieu du quatrième. Par la suite, il s'est souvenu avoir pensé, une fraction de seconde avant de perdre le contrôle : "Doux Jésus, j'ai choisi le mauvais rapport de merde!" En effet, c'était le cas. La Lotus bloque ses roues arrières, effectue quelques pirouettes, frappe le mur à la sortie du tunnel et éjecte son pilote sur la chaussée. Il a de sérieuses brûlures dues à l'asphalte en plus d'un genou cassé, mais incroyablement, Ireland avait survécu.
Les restes de la Lotus 21 d'Ireland; un tour de piste qui s'est mal terminé
Helmut Marko, Grand Prix de France 1972
Cet accident a été autant bête que tragique, et la responsabilité du génial Marko n'était pas en cause bien qu'il en ait été la malchanceuse victime puisqu'il ne piloterait plus jamais. Ayant qualifié sa BRM P160 pour une excellente sixième position lors du GP de France à Clermont-Ferrand, il roule au milieu du peloton lorsque la roue arrière d'une autre voiture projette un caillou directement à travers sa visière, l'aveuglant d'un œil. Incroyablement, il maîtrise la douleur assez longtemps pour arrêter sa voiture gorgée d'essence près d'une barrière, mais sa course - et sa carrière - prennent fin.
Niki Lauda, Grand Prix d'Allemagne 1974
Lauda a peut-être bien qualifié sa Ferrari 312B3 en pole position pour le GP d'Allemagne 1974 sur l'imposant Nurburging, mais il s'est fait battre au départ par son coéquipier Clay Regazzoni et la Tyrrell de Jody Scheckter. Tentant désespérément de reprendre la seconde position de Scheckter, alors qu'il freine à l'approche d'un virage, il touche la roue avant gauche de la Tyrrell et se retrouve hors piste et dans une clôture. "Je n'ai aucune idée à quoi je pensais", disait Lauda. "J'aurais dû remporter cette course assez facilement".
Vittorio Brambilla, Grand Prix d'Autriche 1975
Affectueusement surnommé le 'Gorille de Monza' par ses amis et ses ennemis, Brambilla était un pilote de F1 un peu fou s'étant démontré remarquablement rapide en de nombreuses occasions en pilotant pour l'équipe March en 1974 et 1975. Au volant de la March 751 sur un Osterreichring détrempé, il ne place jamais une roue au mauvais endroit... jusqu'au moment où le drapeau à damiers est agité peu après le mi-parcours pour mettre un terme prématuré à cette course qui se déroulait dans des conditions terribles. C'était trop d'excitation pour lui. Donnant joyeusement des coups de poing dans l'air, il remporte la course mais part en tête-à-queue immédiatement après et frappe le muret des puits, cassant le museau de la voiture; il complète son tour d'honneur tout en traînant le museau sur la piste.
James Hunt, Grand Prix de Grande-Bretagne 1978
À l'été 1978, il devenait évident que l'appétit de Hunt pour la F1 arrivait à sa fin. Deux années s'étaient écoulées depuis qu'il avait remporté son championnat par un seul point, devant son ami Lauda, et la nouvelle M26 de McLaren était plus ou moins une déception. Hunt était alors si nerveux qu'il vomissait régulièrement avant de s'asseoir dans la voiture pour le départ et fumait des cigarettes en chaîne. Après quelques tours seulement, il part en tête-à-queue sur une ligne droite à Brands Hatch, écrase un marqueur et s'arrête de façon saccadée. Aucune autre voiture n'est impliquée.
En 1989, Prost et Senna entrent en collision au Japon. Senna se fait pousser, reprend la piste et remporte la course; il sera par la suite disqualifié
Sutton Images
Alain Prost et Ayrton Senna, Grand Prix du Japon 1989
La rivalité entre Prost et Senna au sein de l'écurie McLaren-Honda au cours des saisons 1988 et 1989 a été redoutable. Leurs personnalités étaient si différentes qu'il était tout simplement impossible pour un de vivre dans le même environnement que l'autre. Leur esprit compétitif déborde lors du GP du Japon 1989 alors que Prost, qui avait effectué un ajustement de sa configuration aérodynamique sur la grille de départ, mène la course. Dans les derniers tours, Senna le rattrape progressivement et tente de forcer un passage à l'approche de la chicane avant les puits. Prost ne lui donne pas d'espace : les deux McLaren s'intercalent et glissent à l'arrêt au milieu de la piste. Il s'agissait d'une des plus ridicules scènes que l'on puisse imaginer.
Michael Andretti, Grand Prix de Grande-Bretagne 1993
Il s'agit ici d'un exemple classique du genre 'sachez contre qui vous courrez' et 'sachez ce qu'ils pourraient faire ou non'. Andretti [fils de Mario, champion 1978], avait rejoint l'écurie McLaren pour sa première saison en F1 aux côtés d'Ayrton Senna. Mais un manque de familiarité envers les circuits et le peu de kilométrage acquis au volant vu les restrictions concernant les essais ont travaillé contre lui. Il fait un bon départ à Silverstone mais décide se s'attaquer à la Ferrari du forcené Jean Alesi au premier virage. Les deux voitures se cognent les pneus et Andretti, inévitablement, se retrouve dans le gravier.
Christian Fittipaldi, Grand Prix d'Italie 1993
À l'approche de la ligne d'arrivée du circuit de Monza, Fittipaldi juge mal la situation alors qu'il tente de doubler son coéquipier chez Minardi, Pierluigi Martini. Il touche l'arrière de la voiture de Martini et exécute une pirouette complète dans les airs avant de retomber au sol - toujours dans la bonne direction - et passe devant le drapeau à damiers en 8e position.
Nigel Mansell et Ayrton Senna, Grand Prix de Belgique 1987
La Williams de Mansell et la Lotus de Senna entrent en collision et les deux abandonnent. La longue marche de Senna vers les puits lui permet d'amener son humeur à ébullition, mais Mansell l'attendait et même Senna aurait dû savoir qu'on ne peut s'en prendre au féroce pilote de Birmingham qu'à son propre péril. Mansell veut avoir une discussion avec son rival et soulève le pilote Lotus en empoignant sa combinaison de course, assez pour le soulever de quelques centimètres. Le message qu'il tentait de communiquer ne pouvait être plus clair.
Ayrton Senna et Martin Brundle, Grand Prix d'Australie 1989
Il avait plu si fort sur Adélaïde avant le départ de la course que bien des compétiteurs étaient d'avis que ce serait une erreur de courir, mais seulement Alain Prost a eu le courage de respecter l'entente et de rentrer aux puits à la fin du premier tour. Senna, son coéquipier, a simplement bondi pour prendre une avance apparemment impossible à rattraper sur une piste détrempée dans une visibilité presque nulle. Plus tard pendant la course, et plus loin dans le peloton, Brundle perd le contrôle de sa Brabham-Judd et, alors qu'il reprenait les commandes, se demande brièvement s'il est dans la bonne direction. Les téléspectateurs autour du globe l'ont compris une fraction de seconde avant lui. La caméra arrière de la Brabham capte le nez de la McLaren de Senna émergeant du brouillard et frappant la voiture de Brundle. Les deux hommes abandonnent sur-le-champ.