Neubauer pose avec un de ses drapeaux
Getty Images
Alfred Neubauer
On pourrait dire que Neubauer a inventé le poste de patron d'écurie. Après la Première Guerre mondiale, l'Austro-hongrois réalise son rêve et devient pilote pour Austro-Daimler sous la direction du légendaire Ferdinand Porsche. Il devient vite évident que son talent derrière le volant est limité, alors il se nomme Rennleiter (manager de l'équipe de course). Ce choix de carrière sera le bon. Sous sa direction, l'écurie Mercedes (dont la société mère et Daimler ont fusionné en 1926) domine les Grands Prix au cours des années 1930 et de nouveau pendant les années 1950. Dans les paddocks, le ventre arrondi de Neubauer et son éternel chapeau Trilby deviennent sa marque. Il est ferme, respectueux et ingénieux. Par exemple, il invente un système qui lui permet de communiquer avec ses pilotes à l'aide de drapeaux. En fait, Neubauer a pratiquement inventé toutes les astuces du métier en plus d'imposer un niveau de professionnalisme qui allait transformer la course automobile pour toujours.
Enzo Ferrari
Certainement le plus évocateur des noms apparaissant sur cette liste, Enzo Ferrari a fondé la plus grande des écuries de Formule 1. Souvent comparé à un chef de clan italien, l'approche impitoyable d'"Il Commendatore" crée un aura presque mystique autour de lui. Il aime ses voitures avant ses pilotes, et l'emphase doit toujours être placé sur les moteurs avant le châssis. Cependant, il reconnaît le courage de ses pilotes et certains d'entre eux - comme Gilles Villeneuve - lui tiennent à cœur. Sa maison est est située à proximité de l'usine et le circuit d'essais. Bien que Ferrari ait vendu une grande part de sa société à FIAT au cours des années 1960, il demeure très impliqué dans l'équipe, et ce jusqu'à son décès en 1988.
Flavio Briatore
Personnage controversé, Flavio Briatore représente le meilleur comme le pire. Contrairement aux autres, il n'a aucune passion débridée pour la F1 avant d'être nommé patron d'écurie : c'est justement pour cette raison qu'il ne s'investit pas entièrement au niveau émotionnel. Très analytique et intimidant, le flamboyant patron mène l'équipe Benetton - qui deviendra Renault - de main de maître. Mais bien qu'il ait récolté plusieurs titres et lancé les carrières de Michael Schumacher et Fernando Alonso, on se souviendra toujours de lui pour son rôle dans le scandale du Crashgate (banni à vie par la FIA en 2009, un tribunal civil le réhabilite en 2010). Ayant fuit l'Italie dans sa jeunesse pour une affaire de fraude, Briatore est habitué à flirter avec le règlement. Malgré tous les ennuis qu'il a pu avoir avec la justice Briatore pourrait faire son retour en F1 en 2013.
Ecclestone discute avec Alain Prost
Sutton Images
Bernie Ecclestone
La natif d'Ipswich (Angleterre) débute comme ouvrier dans une usine à gaz tout en vendant des pièces détachées de moto. Il met ses premières économies dans le rachat de l'écurie Connaught, qui connaît des difficultés financières. Puis, dans les années 70, il acquiert Brabham et se fait un nom en propulsant Nelson Piquet vers deux titres. Les 120 000 $ qu'il a investis lui rapportent 5 millions $ lorsqu'il revend l'équipe en 1987. Parallèlement, il s'implique énormément dans l'association des constructeurs de F1 (la FOCA). De plus, Ecclestone est au centre des négociations concernant la vente des droits télévisuels. C'est ce qui lui permet de devenir le grand argentier de la Formule 1 qui demeure encore aujourd'hui.
Ron Dennis
Ron Dennis est un perfectionniste, au point d'être souvent perçu comme un maniaque. C'est cette obsession qui a fait de McLaren la deuxième plus grande équipe de la F1, une écurie toujours en mesure de se battre pour le titre. Dans un monde où des fractions de seconde font la différence, le souci du détail et les exigences élevées de l'Anglais ont donné 17 titres à son écurie.
Chapman fête une autre victoire Lotus en 1978
Sutton Images
Colin Chapman
Colin Chapman est probablement le plus novateur des patrons. Son écurie Lotus est la première à exploiter à fond les règlements. Parfois, comme c'est le cas avec la Lotus 79 et le perfectionnement de l'effet de sol, les résultats sont impressionnants. Le britannique est considéré comme un génie, même par Ferrari. Les inventions de Chapman, un homme passionné de F1 et généreux envers ses pilotes, deviennent la norme. Son inspiration permet à Lotus de gagner sept couronnes des constructeurs.
Jean Todt
L'ancien co-pilote de Guy Fréquelin fait sa renommée chez Peugeot en rallye et en Endurance. Mais en 1993, lorsque le Lion hésite à se lancer dans la F1, Todt est recruté par le nouveau président de Ferrari, Luca di Montezemolo. Sa mission : redonner des titres à Ferrari. En 1996, Todt embauche le double champion Michael Schumacher ; viennent ensuite Ross Brawn (stratégie) et Rory Byrne (conception). Cette équipe de rêve transforme Ferrari en machine à gagner : Schumacher remporte cinq titres consécutifs entre 2000 et 2004. Mais certaines décisions imposées par Todt sont à la limite de l'esprit sportif. Par exemple, au GP d'Autriche 2002, il ordonne à Rubens Barrichello de concéder une victoire entièrement méritée à Schumacher, ce qui suscite la colère des fans de F1. Élu Président de la FIA en 2009, espérons que le français n'apportera que les aspects positifs de son leadership à son nouveau rôle.
Lord Hesketh
Un véritable excentrique, le baron Hesketh puise dans sa fortune familiale et démarre une écurie de Formule 3 en 1972. L'objectif est simple : s'amuser autant que possible. Un an plus tard, il rencontre James Hunt, un pilote rapide mais trop téméraire. Hesketh lui achète une monoplace F2 que Hunt s'empresse de détruire à la première occasion. Peu importe, l'aventure continue en F1, où l'équipe fait la fête alors que Hunt construit sa réputation de playboy. Ne comptant pas les dépenses, Hesketh embauche l'ingénieur Harvey Postlethwaite. En 1974, la voiture est en mesure de se battre pour le podium ; en 1975, Hunt gagne le GP des Pays-Bas devant la Ferrari de Niki Lauda. Hesketh remporte son pari et bouscule l'establishment de la F1, mais la gloire est de courte durée. Hunt signe avec McLaren l'année suivante alors que Hesketh décide d'arrêter avant d'y passer sa fortune.
Williams est là depuis longtemps
Sutton Images
Frank Williams
En poste depuis 1969, Frank Williams mène son équipe vers la gloire plus d'une fois mais le chemin est aujourd'hui cahoteux. Les résultats n'y sont pas chez Frank Williams Racing Cars et Walter Wolf Racing ; c'est en 1977 que l'Anglais établit l'écurie Williams et grimpe enfin les échelons du classement. Williams remporte le championnat 1980 mais la vraie gloire vient dans les années 1990 : cinq titres des constructeurs (1992, 1993, 1994, 1996, 1997).
Giancarlo Minardi
Fort de son expérience en F2, Giancarlo Minardi inscrit son équipe éponyme au championnat de F1 1985. Ce n'est qu'en 1988 que l'écurie italienne récolte son premier point après une cinquantaine de tentatives. Malgré de nombreux revers liés au manque de sponsors, Minardi persiste et se construit une réputation honorable. Avec le temps, il n'est plus propriétaire de son équipe mais sa passion demeure. L'écurie Minardi devient une porte d'entrée : Giancarlo Fisichella, Jarno Trulli, Fernando Alonso et Mark Webber entre autres y ont tous faits leurs débuts. Ce n'est qu'en 2006, lorsque le propriétaire Paul Stoddart vend l'équipe à Red Bull (qui la renommera Toro Rosso), que Giancarlo Minardi tirera sa révérence après deux décennies en F1.
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Alfred Neubauer
On pourrait dire que Neubauer a inventé le poste de patron d'écurie. Après la Première Guerre mondiale, l'Austro-hongrois réalise son rêve et devient pilote pour Austro-Daimler sous la direction du légendaire Ferdinand Porsche. Il devient vite évident que son talent derrière le volant est limité, alors il se nomme Rennleiter (manager de l'équipe de course). Ce choix de carrière sera le bon. Sous sa direction, l'écurie Mercedes (dont la société mère et Daimler ont fusionné en 1926) domine les Grands Prix au cours des années 1930 et de nouveau pendant les années 1950. Dans les paddocks, le ventre arrondi de Neubauer et son éternel chapeau Trilby deviennent sa marque. Il est ferme, respectueux et ingénieux. Par exemple, il invente un système qui lui permet de communiquer avec ses pilotes à l'aide de drapeaux. En fait, Neubauer a pratiquement inventé toutes les astuces du métier en plus d'imposer un niveau de professionnalisme qui allait transformer la course automobile pour toujours.
Enzo Ferrari
Certainement le plus évocateur des noms apparaissant sur cette liste, Enzo Ferrari a fondé la plus grande des écuries de Formule 1. Souvent comparé à un chef de clan italien, l'approche impitoyable d'"Il Commendatore" crée un aura presque mystique autour de lui. Il aime ses voitures avant ses pilotes, et l'emphase doit toujours être placé sur les moteurs avant le châssis. Cependant, il reconnaît le courage de ses pilotes et certains d'entre eux - comme Gilles Villeneuve - lui tiennent à cœur. Sa maison est est située à proximité de l'usine et le circuit d'essais. Bien que Ferrari ait vendu une grande part de sa société à FIAT au cours des années 1960, il demeure très impliqué dans l'équipe, et ce jusqu'à son décès en 1988.
Flavio Briatore
Personnage controversé, Flavio Briatore représente le meilleur comme le pire. Contrairement aux autres, il n'a aucune passion débridée pour la F1 avant d'être nommé patron d'écurie : c'est justement pour cette raison qu'il ne s'investit pas entièrement au niveau émotionnel. Très analytique et intimidant, le flamboyant patron mène l'équipe Benetton - qui deviendra Renault - de main de maître. Mais bien qu'il ait récolté plusieurs titres et lancé les carrières de Michael Schumacher et Fernando Alonso, on se souviendra toujours de lui pour son rôle dans le scandale du Crashgate (banni à vie par la FIA en 2009, un tribunal civil le réhabilite en 2010). Ayant fuit l'Italie dans sa jeunesse pour une affaire de fraude, Briatore est habitué à flirter avec le règlement. Malgré tous les ennuis qu'il a pu avoir avec la justice Briatore pourrait faire son retour en F1 en 2013.
Ecclestone discute avec Alain Prost
Sutton Images
Bernie Ecclestone
La natif d'Ipswich (Angleterre) débute comme ouvrier dans une usine à gaz tout en vendant des pièces détachées de moto. Il met ses premières économies dans le rachat de l'écurie Connaught, qui connaît des difficultés financières. Puis, dans les années 70, il acquiert Brabham et se fait un nom en propulsant Nelson Piquet vers deux titres. Les 120 000 $ qu'il a investis lui rapportent 5 millions $ lorsqu'il revend l'équipe en 1987. Parallèlement, il s'implique énormément dans l'association des constructeurs de F1 (la FOCA). De plus, Ecclestone est au centre des négociations concernant la vente des droits télévisuels. C'est ce qui lui permet de devenir le grand argentier de la Formule 1 qui demeure encore aujourd'hui.
Ron Dennis
Ron Dennis est un perfectionniste, au point d'être souvent perçu comme un maniaque. C'est cette obsession qui a fait de McLaren la deuxième plus grande équipe de la F1, une écurie toujours en mesure de se battre pour le titre. Dans un monde où des fractions de seconde font la différence, le souci du détail et les exigences élevées de l'Anglais ont donné 17 titres à son écurie.
Chapman fête une autre victoire Lotus en 1978
Sutton Images
Colin Chapman
Colin Chapman est probablement le plus novateur des patrons. Son écurie Lotus est la première à exploiter à fond les règlements. Parfois, comme c'est le cas avec la Lotus 79 et le perfectionnement de l'effet de sol, les résultats sont impressionnants. Le britannique est considéré comme un génie, même par Ferrari. Les inventions de Chapman, un homme passionné de F1 et généreux envers ses pilotes, deviennent la norme. Son inspiration permet à Lotus de gagner sept couronnes des constructeurs.
Jean Todt
L'ancien co-pilote de Guy Fréquelin fait sa renommée chez Peugeot en rallye et en Endurance. Mais en 1993, lorsque le Lion hésite à se lancer dans la F1, Todt est recruté par le nouveau président de Ferrari, Luca di Montezemolo. Sa mission : redonner des titres à Ferrari. En 1996, Todt embauche le double champion Michael Schumacher ; viennent ensuite Ross Brawn (stratégie) et Rory Byrne (conception). Cette équipe de rêve transforme Ferrari en machine à gagner : Schumacher remporte cinq titres consécutifs entre 2000 et 2004. Mais certaines décisions imposées par Todt sont à la limite de l'esprit sportif. Par exemple, au GP d'Autriche 2002, il ordonne à Rubens Barrichello de concéder une victoire entièrement méritée à Schumacher, ce qui suscite la colère des fans de F1. Élu Président de la FIA en 2009, espérons que le français n'apportera que les aspects positifs de son leadership à son nouveau rôle.
Lord Hesketh
Un véritable excentrique, le baron Hesketh puise dans sa fortune familiale et démarre une écurie de Formule 3 en 1972. L'objectif est simple : s'amuser autant que possible. Un an plus tard, il rencontre James Hunt, un pilote rapide mais trop téméraire. Hesketh lui achète une monoplace F2 que Hunt s'empresse de détruire à la première occasion. Peu importe, l'aventure continue en F1, où l'équipe fait la fête alors que Hunt construit sa réputation de playboy. Ne comptant pas les dépenses, Hesketh embauche l'ingénieur Harvey Postlethwaite. En 1974, la voiture est en mesure de se battre pour le podium ; en 1975, Hunt gagne le GP des Pays-Bas devant la Ferrari de Niki Lauda. Hesketh remporte son pari et bouscule l'establishment de la F1, mais la gloire est de courte durée. Hunt signe avec McLaren l'année suivante alors que Hesketh décide d'arrêter avant d'y passer sa fortune.
Williams est là depuis longtemps
Sutton Images
Frank Williams
En poste depuis 1969, Frank Williams mène son équipe vers la gloire plus d'une fois mais le chemin est aujourd'hui cahoteux. Les résultats n'y sont pas chez Frank Williams Racing Cars et Walter Wolf Racing ; c'est en 1977 que l'Anglais établit l'écurie Williams et grimpe enfin les échelons du classement. Williams remporte le championnat 1980 mais la vraie gloire vient dans les années 1990 : cinq titres des constructeurs (1992, 1993, 1994, 1996, 1997).
Giancarlo Minardi
Fort de son expérience en F2, Giancarlo Minardi inscrit son équipe éponyme au championnat de F1 1985. Ce n'est qu'en 1988 que l'écurie italienne récolte son premier point après une cinquantaine de tentatives. Malgré de nombreux revers liés au manque de sponsors, Minardi persiste et se construit une réputation honorable. Avec le temps, il n'est plus propriétaire de son équipe mais sa passion demeure. L'écurie Minardi devient une porte d'entrée : Giancarlo Fisichella, Jarno Trulli, Fernando Alonso et Mark Webber entre autres y ont tous faits leurs débuts. Ce n'est qu'en 2006, lorsque le propriétaire Paul Stoddart vend l'équipe à Red Bull (qui la renommera Toro Rosso), que Giancarlo Minardi tirera sa révérence après deux décennies en F1.