Notre chroniqueur Stirling Moss aborde les grandes lignes.
Aileron arrière ajustable
Ce règlement semble plutôt complexe mais il devrait améliorer le spectacle. Les pilotes pourront fermer une fente intégrée dans l'aileron arrière s'ils sont à moins d'une seconde de la voiture qui les précède. Cela devrait leur procurer suffisamment de vitesse sur les lignes droites pour doubler leur adversaire. Mais il faut considérer certains points.
Il faudra s'assurer que l'interprétation du règlement soit la même pour tous. Les ingénieurs sont très intelligents, alors la FIA doit faire en sorte que personne ne puisse utiliser ce règlement pour créer un avantage ailleurs. J'imagine que tout sera contrôlé de manière très stricte, mais nous avons déjà vu des équipes étudier le règlement technique, additionner deux plus deux, et obtenir cinq comme réponse.
Ce sera un peu compliqué pour les fans qui ne suivent pas les courses d'aussi près que d'autres, surtout que les pilotes ne pourront ajuster l'aileron arrière à moins d'avoir rencontré certains critères. Mais est-ce vraiment important ? Tout ce qui peut améliorer une course ne peut être que positif, et personne ne se plaindra si on voit davantage de dépassements l'an prochain. Mais les courses doivent s'améliorer. Le format utilisé pour les qualifications est excitant, mais nous sommes trop souvent déçus pendant la course.
Du point de vue d'un pilote, j'aime bien le concept. Je trouve fascinant de voir tout ce qu'un pilote de Formule 1 peut contrôler de son cockpit ; c'est vraiment génial. Si je pilotais aujourd'hui, j'en serais heureux. Je suis un peu surpris que certains pilotes n'aiment pas ce concept d'aileron ajustable. Pour moi, ce serait un outil de plus pour attaquer mes adversaires.
Le retour du SREC
Nous sommes familiers avec ce règlement puisque nous l'avons vu en 2009. J'aime beaucoup le SREC (Système de récupération de l'énergie cinétique). Les freins à disques, les boîtes de vitesses et plein de trucs développés pour la course automobile se sont retrouvés sur les voitures de série. Le meilleur endroit pour tester, c'est la course automobile car l'environnement y est intense. Si le SREC fonctionne en Formule 1, il se retrouvera sur les voitures de série.
De plus, je suis convaincu que toutes les voitures au monde seront équipées d'un SREC d'ici 10 ou 20 ans. Le potentiel est énorme car il peut sauver énergie et argent. Et c'est une opportunité fantastique pour la F1 de démontrer qu'elle peut servir à développer des technologies qui pourraient devenir la norme. Tout le travail effectué sur l'aérodynamique au cours des dernières années n'apporte rien ou presque à l'industrie automobile.
Les pneus Pirelli
C'est une bonne nouvelle de voir la F1 conserver un seul fournisseur de pneus, car tout le monde sera sur la même base. On se souvient tous de Bridgestone, qui a travaillé de près avec Ferrari pour dominer la F1 au début des années 2000. C'était la même chose dans mon temps, quand Englebert a rejoint Ferrari au cours des années 1950. C'est plus facile de comparer les pilotes lorsqu'ils roulent sur les même pneus. Le meilleur des châssis ou des pilotes peut mal paraître si les pneus ne sont pas à la hauteur. Alors c'est bon d'avoir un fournisseur unique.
Évidemment, les pneus Pirelli ne se comporteront pas comme des Bridgestone, et ce sera au bénéfice de certaines équipes. Tout dépendra de leur capacité d'adaptation pendant les essais hivernaux. Je sais par expérience qu'un pilote a un grand rôle à jouer. C'est un art. Un pilote peut communiquer des choses que la technologie ne peut pas.
Les ingénieurs devront ensuite contourner toute lacune au niveau des pneus. Les équipes ayant le plus de ressources s'en sortiront mieux, et même si Red Bull est relativement jeune comme écurie, je la vois aux côtés de McLaren et Ferrari. Pour moi, ce n'est pas autant Red Bull qu'Adrian Newey ; lorsque je regarde le nom placé au-dessus du garage, je lis Newey car il y est tellement influent. Il est remarquable : regardez à quel point tout le paddock copie ses idées. Il saura s'adapter au changement de pneus.
L'autre homme à surveiller, c'est Michael Schumacher. Je continue à croire que son retour est une erreur, mais son expérience et ses habiletés seront très utiles lors des essais hivernaux.
Avec le règlement du 107%, les voitures HRT ne se seraient pas toujours qualifiées
Le règlement du 107% lors des qualifications
Voici un autre règlement qui me fait plaisir. Il faut se rappeler que nous n'avons pas besoin de 24 voitures pour avoir une bonne course ; il n'en faut qu'une douzaine si elles sont rapides. Le plaisir de la F1, c'est la compétitivité, et si vous avez des voitures loin du rythme des autres, qu'ajoutent-elles au spectacle ? Si vous n'avez pas la voiture ou le pilote pour vous battre avec les autres équipes, il n'y a pas de place pour vous.
La conclusion de Moss
Je crois que tout ce qui peut améliorer les courses est acceptable. Je veux que le temps au tour soit le reflet du talent du pilote, et non le reflet de la technologie à bord de sa voiture. Il faudrait aussi avoir plus de circuits comme celui de Montréal, où vous frappez un mur si vous faites une erreur. Je pense que les pilotes actuels sont assez bons pour éviter un mur, mais s'ils commettent une erreur, ça devrait leur coûter plus cher. Mais je l'ai déjà dit, je crois que cette époque est probablement révolue.
Aileron arrière ajustable
Ce règlement semble plutôt complexe mais il devrait améliorer le spectacle. Les pilotes pourront fermer une fente intégrée dans l'aileron arrière s'ils sont à moins d'une seconde de la voiture qui les précède. Cela devrait leur procurer suffisamment de vitesse sur les lignes droites pour doubler leur adversaire. Mais il faut considérer certains points.
Il faudra s'assurer que l'interprétation du règlement soit la même pour tous. Les ingénieurs sont très intelligents, alors la FIA doit faire en sorte que personne ne puisse utiliser ce règlement pour créer un avantage ailleurs. J'imagine que tout sera contrôlé de manière très stricte, mais nous avons déjà vu des équipes étudier le règlement technique, additionner deux plus deux, et obtenir cinq comme réponse.
Ce sera un peu compliqué pour les fans qui ne suivent pas les courses d'aussi près que d'autres, surtout que les pilotes ne pourront ajuster l'aileron arrière à moins d'avoir rencontré certains critères. Mais est-ce vraiment important ? Tout ce qui peut améliorer une course ne peut être que positif, et personne ne se plaindra si on voit davantage de dépassements l'an prochain. Mais les courses doivent s'améliorer. Le format utilisé pour les qualifications est excitant, mais nous sommes trop souvent déçus pendant la course.
Du point de vue d'un pilote, j'aime bien le concept. Je trouve fascinant de voir tout ce qu'un pilote de Formule 1 peut contrôler de son cockpit ; c'est vraiment génial. Si je pilotais aujourd'hui, j'en serais heureux. Je suis un peu surpris que certains pilotes n'aiment pas ce concept d'aileron ajustable. Pour moi, ce serait un outil de plus pour attaquer mes adversaires.
Le retour du SREC
Nous sommes familiers avec ce règlement puisque nous l'avons vu en 2009. J'aime beaucoup le SREC (Système de récupération de l'énergie cinétique). Les freins à disques, les boîtes de vitesses et plein de trucs développés pour la course automobile se sont retrouvés sur les voitures de série. Le meilleur endroit pour tester, c'est la course automobile car l'environnement y est intense. Si le SREC fonctionne en Formule 1, il se retrouvera sur les voitures de série.
De plus, je suis convaincu que toutes les voitures au monde seront équipées d'un SREC d'ici 10 ou 20 ans. Le potentiel est énorme car il peut sauver énergie et argent. Et c'est une opportunité fantastique pour la F1 de démontrer qu'elle peut servir à développer des technologies qui pourraient devenir la norme. Tout le travail effectué sur l'aérodynamique au cours des dernières années n'apporte rien ou presque à l'industrie automobile.
Les pneus Pirelli
C'est une bonne nouvelle de voir la F1 conserver un seul fournisseur de pneus, car tout le monde sera sur la même base. On se souvient tous de Bridgestone, qui a travaillé de près avec Ferrari pour dominer la F1 au début des années 2000. C'était la même chose dans mon temps, quand Englebert a rejoint Ferrari au cours des années 1950. C'est plus facile de comparer les pilotes lorsqu'ils roulent sur les même pneus. Le meilleur des châssis ou des pilotes peut mal paraître si les pneus ne sont pas à la hauteur. Alors c'est bon d'avoir un fournisseur unique.
Évidemment, les pneus Pirelli ne se comporteront pas comme des Bridgestone, et ce sera au bénéfice de certaines équipes. Tout dépendra de leur capacité d'adaptation pendant les essais hivernaux. Je sais par expérience qu'un pilote a un grand rôle à jouer. C'est un art. Un pilote peut communiquer des choses que la technologie ne peut pas.
Les ingénieurs devront ensuite contourner toute lacune au niveau des pneus. Les équipes ayant le plus de ressources s'en sortiront mieux, et même si Red Bull est relativement jeune comme écurie, je la vois aux côtés de McLaren et Ferrari. Pour moi, ce n'est pas autant Red Bull qu'Adrian Newey ; lorsque je regarde le nom placé au-dessus du garage, je lis Newey car il y est tellement influent. Il est remarquable : regardez à quel point tout le paddock copie ses idées. Il saura s'adapter au changement de pneus.
L'autre homme à surveiller, c'est Michael Schumacher. Je continue à croire que son retour est une erreur, mais son expérience et ses habiletés seront très utiles lors des essais hivernaux.
Avec le règlement du 107%, les voitures HRT ne se seraient pas toujours qualifiées
Le règlement du 107% lors des qualifications
Voici un autre règlement qui me fait plaisir. Il faut se rappeler que nous n'avons pas besoin de 24 voitures pour avoir une bonne course ; il n'en faut qu'une douzaine si elles sont rapides. Le plaisir de la F1, c'est la compétitivité, et si vous avez des voitures loin du rythme des autres, qu'ajoutent-elles au spectacle ? Si vous n'avez pas la voiture ou le pilote pour vous battre avec les autres équipes, il n'y a pas de place pour vous.
La conclusion de Moss
Je crois que tout ce qui peut améliorer les courses est acceptable. Je veux que le temps au tour soit le reflet du talent du pilote, et non le reflet de la technologie à bord de sa voiture. Il faudrait aussi avoir plus de circuits comme celui de Montréal, où vous frappez un mur si vous faites une erreur. Je pense que les pilotes actuels sont assez bons pour éviter un mur, mais s'ils commettent une erreur, ça devrait leur coûter plus cher. Mais je l'ai déjà dit, je crois que cette époque est probablement révolue.