La carrière de Michael Schumacher est impressionnante. Non seulement pour ses sept couronnes mondiales, mais aussi pour son immense talent. Cependant, son parcours est émaillé au mieux de couacs, au pire de mauvais coups qui ternissent sa réputation. Voici ceux qui nous ont le plus marqués, dans l'ordre chronologique.
Macao 1990
Le Grand Prix de Macau est l'un des événements phare du calendrier F3 : tout pilote voulant rejoindre les rangs supérieurs se doit de remporter cette épreuve. Alors qu'il entame le dernier tour en tête, Schumacher est poursuivi par un Mika Häkkinen tout autant déterminé (et plus rapide). Alors que le Finlandais s'apprête à passer l'Allemand, Schumacher ferme la porte. En l'évitant, le Finlandais frappe les barrières. Schumacher, vainqueur, aurait donné un soudain coup de frein devant son rival pour le déstabiliser.
Silverstone 1994
Schumacher se rend au GP de Grande-Bretagne avec une énorme avance de 37 points dans le Championnat Pilotes et une Benetton très compétitive à sa disposition. Il se qualifie à la deuxième place sur la grille de départ. Lors du tour de formation, il dépasse la Williams de Damon Hill deux fois avant de prendre sa place sur la grille. Au départ, les commissaires informent Benetton que Schumacher vient de mériter un stop-and-go, mais l'Allemand ignore le message. Au 13e tour, on lui présente le drapeau noir, qu'il ignore également. Finalement, il accepte d'effectuer son stop-and-go au 27e tour ; l'avance qu'il s'était alors construite lui permet de revenir en piste à la deuxième place. Les commissaires le punissent sévèrement : il est disqualifié et suspendu pour deux courses.
Adélaïde 1994
La disqualification et les courses manquées permettent à Hill de rattraper Schumacher dans le classement. Alors que la F1 arrive en Australie pour la dernière course de la saison, Schumacher n'a qu'un point d'avance sur Hill. Le Britannique mène la course mais son rival applique une pression constante. Schumacher sort large et tape un muret de béton : sa Benetton est endommagée, mais Hill ne le sait pas. Au virage suivant, alors que son adversaire prend l'avantage, Schumacher tourne son volant et frappe Hill : les deux voitures sont éliminées de la course, le titre revient à Schumacher. "Il y a deux choses qui placent Michael dans une classe à part, son incroyable talent et son attitude", juge Hill, des années plus tard. "J'ai une énorme admiration pour la première, mais la deuxième me laisse froid."
Spa-Francorchamps 1995
Lors du GP de Belgique, il part de la 16e place et remporte l'épreuve, mais la manière est critiquée. Quand un orage éclate vers la mi-course, les leaders rentrent aux stands pour chausser les pneus pluie. Schumacher, quant à lui, garde ses slicks. L'Allemand est vite rattrapé par la Williams de Damon Hill. Le dépasser aurait dû être une formalité, mais Schumacher bouchonne dangereusement . "Nous avons connu quelques moments assez effrayants", dénonce Hill après la course. "Je ne crois pas que ce soit acceptable." Les commissaires sont du même avis : bien qu'il conserve la victoire, Schumacher est suspendu pour une course avec sursis.
Jerez 1997
Lors de sa seconde saison avec Ferrari, Schumacher entame la dernière course du championnat avec des chances de non seulement remporter le titre Pilotes, mais aussi le premier titre des Constructeurs du Petit Cheval cabré depuis 1979. Jacques Villeneuve a un point de retard sur l'Allemand. Alors que le Canadien est sur le point de réussir son dépassement, Schumacher (comme en 1994 avec Hill) donne un coup de volant et harponne la Williams de son rival. Cependant, la tentative ne fonctionne pas : Schumacher casse sa voiture et échoue dans le gravier. Au volant d'une monoplace endommagée (la batterie était au bord de la rupture), Villeneuve réussit à rejoindre l'arrivée. La FIA disqualifie Schumacher du Championnat.
Montréal 1998
La sortie des stands très agressive de Schumacher lors du GP du Canada mènera à l'adoption d'un nouveau règlement en F1. Dès qu'il rejoint la piste, l'Allemand plonge vers la droite et s'engage sur la trajectoire de course alors que Heinz-Harald Frentzen arrive à pleine vitesse au même instant. La Williams de Frentzen part en tête-à-queue et termine sa course dans le gravier. Stop-and-go de 10 secondes pour Schumacher. Depuis, les pilotes ne doivent pas traverser une ligne blanche tracée à la sortie des stands avant de rejoindre la piste.
Nürburgring 2001
À ce point-ci de sa carrière, les tactiques douteuses de Schumacher sont bien connues. Cependant, peu de gens s'attendaient à voir son propre frère subir le même traitement. Pour empêcher Ralf de le dépasser, Michael pousse son cadet vers le mur des stands : un grave accident est évité de peu. Ralf a dû avoir des flash-backs en regardant le GP de Hongrie 2010.
A1-Ring 2002
Cette fois la faute peut être partagée avec l'équipe. Rubens Barrichello mène la course depuis de nombreux tours, mais Ferrari lui donne l'ordre de céder la victoire à Schumacher pour qu'il engrange un maximum de points. Barrichello laisse passer son coéquipier dans les tout derniers mètres. La foule dénonce fortement ce qu'elle vient de voir ; les pouces sont pointés vers le bas et plusieurs personnes jettent leurs casquettes Ferrari vers la piste. La protestation dure longtemps et continue pendant une cérémonie du podium plutôt malhabile où Schumacher pousse Barrichello sur la plus haute marche, mais rien ne calme les huées. La FIA interdira par la suite les consignes d'équipe. Le public accepte mal que Schumacher, qui possédait déjà une bonne avance au niveau des points, accepte de jouer un tel jeu dès la 6e course de la saison. Son image n'en est que ternie.
Monaco 2006
Dans les rues de la Principauté, la pole position est cruciale. Le combat est très serré lors des qualifications. Au cours des dernières minutes, Schumacher est le poleman provisoire devant Fernando Alonso. Lors de son ultime tentative, il devient évident que Schumacher ne pourra battre le temps qu'Alonso est en train de signer (plus loin derrière) aux commandes de sa Renault. Dans le dernier virage, Schumacher garde le volant droit pendant un instant et arrête ensuite sa Ferrari juste avant de toucher le mur. Résultat : sa voiture bloque partiellement la piste, les drapeaux jaunes sont agités, et tous les autres pilotes doivent lever le pied. La pole position est pour Schumacher. Les commissaires, après avoir bien étudié son "erreur", arrivent à la même conclusion que le public : c'était délibéré. Schumacher sera prié de rejoindre le fond de la grille.
Hongrie 2010
Après trois années de retraite, Schumacher revient à la compétition en 2010 avec Mercedes. Bien qu'il semble moins agressif qu'auparavant, il suffit d'un enjeu important à ses yeux pour qu'il replonge. Alors qu'il se bat pour conserver la 10e place (et le dernier point disponible), la Williams de son ancien coéquipier Rubens Barrichello le talonne. Le Brésilien est plus rapide et entend doubler l'Allemand sur la ligne droite. Schumacher coince alors le Brésilien près du muret des stands alors qu'Ils roulent à 290 km/h. Le mur prend fin au moment où Barrichello alllait manquer de place (les images montrent un écart très minime). Le désastre est évité. Barrichello, comme plusieurs, n'en revient pas : "Je ne sais pas s'il ira au ciel, mais qu'il aille au paradis ou en enfer, s'il veut y aller avant moi, je ne veux pas y aller avant lui". Les commissaires octroient une pénalité de recul de dix places sur la prochaine grille de départ (l'un d'entre eux aurait préféré le suspendre pour une ou deux courses). Événement rarissime, Schumacher présentera ses excuses le lendemain.
Macao 1990
Le Grand Prix de Macau est l'un des événements phare du calendrier F3 : tout pilote voulant rejoindre les rangs supérieurs se doit de remporter cette épreuve. Alors qu'il entame le dernier tour en tête, Schumacher est poursuivi par un Mika Häkkinen tout autant déterminé (et plus rapide). Alors que le Finlandais s'apprête à passer l'Allemand, Schumacher ferme la porte. En l'évitant, le Finlandais frappe les barrières. Schumacher, vainqueur, aurait donné un soudain coup de frein devant son rival pour le déstabiliser.
Silverstone 1994
Schumacher se rend au GP de Grande-Bretagne avec une énorme avance de 37 points dans le Championnat Pilotes et une Benetton très compétitive à sa disposition. Il se qualifie à la deuxième place sur la grille de départ. Lors du tour de formation, il dépasse la Williams de Damon Hill deux fois avant de prendre sa place sur la grille. Au départ, les commissaires informent Benetton que Schumacher vient de mériter un stop-and-go, mais l'Allemand ignore le message. Au 13e tour, on lui présente le drapeau noir, qu'il ignore également. Finalement, il accepte d'effectuer son stop-and-go au 27e tour ; l'avance qu'il s'était alors construite lui permet de revenir en piste à la deuxième place. Les commissaires le punissent sévèrement : il est disqualifié et suspendu pour deux courses.
Adélaïde 1994
La disqualification et les courses manquées permettent à Hill de rattraper Schumacher dans le classement. Alors que la F1 arrive en Australie pour la dernière course de la saison, Schumacher n'a qu'un point d'avance sur Hill. Le Britannique mène la course mais son rival applique une pression constante. Schumacher sort large et tape un muret de béton : sa Benetton est endommagée, mais Hill ne le sait pas. Au virage suivant, alors que son adversaire prend l'avantage, Schumacher tourne son volant et frappe Hill : les deux voitures sont éliminées de la course, le titre revient à Schumacher. "Il y a deux choses qui placent Michael dans une classe à part, son incroyable talent et son attitude", juge Hill, des années plus tard. "J'ai une énorme admiration pour la première, mais la deuxième me laisse froid."
Spa-Francorchamps 1995
Lors du GP de Belgique, il part de la 16e place et remporte l'épreuve, mais la manière est critiquée. Quand un orage éclate vers la mi-course, les leaders rentrent aux stands pour chausser les pneus pluie. Schumacher, quant à lui, garde ses slicks. L'Allemand est vite rattrapé par la Williams de Damon Hill. Le dépasser aurait dû être une formalité, mais Schumacher bouchonne dangereusement . "Nous avons connu quelques moments assez effrayants", dénonce Hill après la course. "Je ne crois pas que ce soit acceptable." Les commissaires sont du même avis : bien qu'il conserve la victoire, Schumacher est suspendu pour une course avec sursis.
Jerez 1997
Lors de sa seconde saison avec Ferrari, Schumacher entame la dernière course du championnat avec des chances de non seulement remporter le titre Pilotes, mais aussi le premier titre des Constructeurs du Petit Cheval cabré depuis 1979. Jacques Villeneuve a un point de retard sur l'Allemand. Alors que le Canadien est sur le point de réussir son dépassement, Schumacher (comme en 1994 avec Hill) donne un coup de volant et harponne la Williams de son rival. Cependant, la tentative ne fonctionne pas : Schumacher casse sa voiture et échoue dans le gravier. Au volant d'une monoplace endommagée (la batterie était au bord de la rupture), Villeneuve réussit à rejoindre l'arrivée. La FIA disqualifie Schumacher du Championnat.
Montréal 1998
La sortie des stands très agressive de Schumacher lors du GP du Canada mènera à l'adoption d'un nouveau règlement en F1. Dès qu'il rejoint la piste, l'Allemand plonge vers la droite et s'engage sur la trajectoire de course alors que Heinz-Harald Frentzen arrive à pleine vitesse au même instant. La Williams de Frentzen part en tête-à-queue et termine sa course dans le gravier. Stop-and-go de 10 secondes pour Schumacher. Depuis, les pilotes ne doivent pas traverser une ligne blanche tracée à la sortie des stands avant de rejoindre la piste.
Nürburgring 2001
À ce point-ci de sa carrière, les tactiques douteuses de Schumacher sont bien connues. Cependant, peu de gens s'attendaient à voir son propre frère subir le même traitement. Pour empêcher Ralf de le dépasser, Michael pousse son cadet vers le mur des stands : un grave accident est évité de peu. Ralf a dû avoir des flash-backs en regardant le GP de Hongrie 2010.
A1-Ring 2002
Cette fois la faute peut être partagée avec l'équipe. Rubens Barrichello mène la course depuis de nombreux tours, mais Ferrari lui donne l'ordre de céder la victoire à Schumacher pour qu'il engrange un maximum de points. Barrichello laisse passer son coéquipier dans les tout derniers mètres. La foule dénonce fortement ce qu'elle vient de voir ; les pouces sont pointés vers le bas et plusieurs personnes jettent leurs casquettes Ferrari vers la piste. La protestation dure longtemps et continue pendant une cérémonie du podium plutôt malhabile où Schumacher pousse Barrichello sur la plus haute marche, mais rien ne calme les huées. La FIA interdira par la suite les consignes d'équipe. Le public accepte mal que Schumacher, qui possédait déjà une bonne avance au niveau des points, accepte de jouer un tel jeu dès la 6e course de la saison. Son image n'en est que ternie.
Monaco 2006
Dans les rues de la Principauté, la pole position est cruciale. Le combat est très serré lors des qualifications. Au cours des dernières minutes, Schumacher est le poleman provisoire devant Fernando Alonso. Lors de son ultime tentative, il devient évident que Schumacher ne pourra battre le temps qu'Alonso est en train de signer (plus loin derrière) aux commandes de sa Renault. Dans le dernier virage, Schumacher garde le volant droit pendant un instant et arrête ensuite sa Ferrari juste avant de toucher le mur. Résultat : sa voiture bloque partiellement la piste, les drapeaux jaunes sont agités, et tous les autres pilotes doivent lever le pied. La pole position est pour Schumacher. Les commissaires, après avoir bien étudié son "erreur", arrivent à la même conclusion que le public : c'était délibéré. Schumacher sera prié de rejoindre le fond de la grille.
Hongrie 2010
Après trois années de retraite, Schumacher revient à la compétition en 2010 avec Mercedes. Bien qu'il semble moins agressif qu'auparavant, il suffit d'un enjeu important à ses yeux pour qu'il replonge. Alors qu'il se bat pour conserver la 10e place (et le dernier point disponible), la Williams de son ancien coéquipier Rubens Barrichello le talonne. Le Brésilien est plus rapide et entend doubler l'Allemand sur la ligne droite. Schumacher coince alors le Brésilien près du muret des stands alors qu'Ils roulent à 290 km/h. Le mur prend fin au moment où Barrichello alllait manquer de place (les images montrent un écart très minime). Le désastre est évité. Barrichello, comme plusieurs, n'en revient pas : "Je ne sais pas s'il ira au ciel, mais qu'il aille au paradis ou en enfer, s'il veut y aller avant moi, je ne veux pas y aller avant lui". Les commissaires octroient une pénalité de recul de dix places sur la prochaine grille de départ (l'un d'entre eux aurait préféré le suspendre pour une ou deux courses). Événement rarissime, Schumacher présentera ses excuses le lendemain.