Sébastien Loeb (Citroën WRT) s'est un peu plus couvert de gloire en remportant, associé à son copilote Daniel Elena, son 7e titre de champion du monde, dimanche à Haguenau. Une fin en apothéose dans la ville de son enfance, où Citroën a enlevé le titre Constructeurs.
Dans une ferveur populaire indescriptible, Sébastien Loeb, navigué par son fidèle complice Daniel Elena, a franchi en vainqueur et septuple champion du monde la ligne d'arrivée du Rallye de France, dimanche à Haguenau, sa ville natale. Ceci au terme d'un scenario parfait, une fête totale de trois jours dont toute une région rêvait depuis la labellisation "Mondial" du Rallye d'Alsace, le 28 octobre 2009. Jusqu'à être victime de son propre succès : l'épreuve a connu quelques retards et même une annulation dimanche (ES19).
"J'avais une grosse pression", a souligné "Seb". "C'est incroyable pour moi de remporter ce titre ici, à Haguenau. Ce fut un rallye impressionnant, difficile, avec un énorme soutien du public. Je ne m'attendais pas à avoir autant de gens. Etre couronné ici était la plus belle chose qui pouvait m'arriver. C'est hallucinant, on n'a jamais vu autant de supporters -de l'avis des autres pilotes aussi,- autant de monde sur un rallye. C'est vraiment impressionnant l'ampleur que ça a pris. J'étais le premier surpris. Je m'attendais à voir du public ici, mais pas à ce point."
Ogier a retardé l'échéance
Encore fallait-il que la saison se goupille bien pour que "Seb" puisse viser le titre chez lui, à l'occasion de la 11e des 13 manches du WRC 2010. Après l'ouverture de la saison, en février dernier en Norvège, il a aligné trois victoires (Mexique, Jordanie, Turquie) avant de voir monter la contestation, de son propre camp, avec Sébastien Ogier. Il a résisté, parfois subi, mais glané deux autres victoires (Bulgarie, Allemagne) qui auraient pu lui permettre de ceindre sa nouvelle couronne il y a deux semaines, au Japon. Mais, en s'imposant, son jeune rival a repoussé l'échéance, le privant de se libérer devant son public.
Restait donc pour les Alsaciens à espérer que tout se passe bien autour de Strasbourg et Mulhouse, sur un terrain "asphalte" mué en épreuve "terre", parfois aux allures de marécage sous des trombes d'eau... Sur un parcours décrit par les pilotes comme piégeur vendredi, dantesque samedi, l'as de Citroën World Rally Team a prouvé qu'il valait bien une 60e victoire-record en WRC. Auteur des quatre premiers scratches vendredi, leader de l'épreuve de bout en bout, l'équilibriste à la C4 N.1 avait aussi choisi d'assommer ses rivaux samedi dans l'ES11, "Pays d'Ormont 1", un tronçon boueux, sinueux, oppressant de 35,48 km. Un rendez-vous de grands garçons aux contours punitifs pour Dani Sordo (Citroën WRT), Petter Solberg (Citroën Solberg) et Sébastien Ogier (Citroën Junior), et carrément humiliants pour Jari-Matti Latvala et Mikko Hirvonen (Ford WRT).
L'égal de Schumacher et Rossi
C'est vrai, le cador a "pourri" la course des autres, comme il l'a reconnu en rigolant, en souillant le bitume de terre pour les suivants. Pour une fois, c'était un avantage de passer en premier sur la route. En fait, cette démonstration fut à l'image des qualités du génie, capable d'attaquer à outrance dès que le grip devient bon et de se retenir dès que ça commence à glisser. "Quand on est parti, j'ai vite compris qu'on avait une chance sur deux de voir l'arrivée", a-t-il confié.
Sébastien Loeb, 36 ans, est désormais au même niveau que le pilote de Formule 1 Michael Schumacher et le motard Valentino Rossi, et même statistiquement au-dessus si l'on considère qu'il a enlevé ses sept titres d'affilé. Seul dans l'univers du sport mécanique de haut niveau le motard italien Giacomo Agostini, huit fois champion 500 cm3 de 1966 à 72, lui tient encore tête. Elu en 2008 "plus grand pilote de tous les temps" par plus de 100.000 fans de rallye sur le site officiel wrc.com, reconnu comme tel par son plus grand rival, le champion du monde 2000 et 2002 Marcus Grönholm, les directeurs d'équipe de Ford WRT, Malcolm Wilson, et de Citroën Racing, Olivier Quesnel, l'Alsacien est un boulimique de records auquel il manquait cette apothéose, ce rêve éveillé. S'avouant "nerveux" face à l'enjeu, il n'aura pas raté ce rendez-vous avec l'Histoire de son sport, de sa cité. Haguenau peut maintenant faire la fête, pendant un moment..
Dans une ferveur populaire indescriptible, Sébastien Loeb, navigué par son fidèle complice Daniel Elena, a franchi en vainqueur et septuple champion du monde la ligne d'arrivée du Rallye de France, dimanche à Haguenau, sa ville natale. Ceci au terme d'un scenario parfait, une fête totale de trois jours dont toute une région rêvait depuis la labellisation "Mondial" du Rallye d'Alsace, le 28 octobre 2009. Jusqu'à être victime de son propre succès : l'épreuve a connu quelques retards et même une annulation dimanche (ES19).
"J'avais une grosse pression", a souligné "Seb". "C'est incroyable pour moi de remporter ce titre ici, à Haguenau. Ce fut un rallye impressionnant, difficile, avec un énorme soutien du public. Je ne m'attendais pas à avoir autant de gens. Etre couronné ici était la plus belle chose qui pouvait m'arriver. C'est hallucinant, on n'a jamais vu autant de supporters -de l'avis des autres pilotes aussi,- autant de monde sur un rallye. C'est vraiment impressionnant l'ampleur que ça a pris. J'étais le premier surpris. Je m'attendais à voir du public ici, mais pas à ce point."
Ogier a retardé l'échéance
Encore fallait-il que la saison se goupille bien pour que "Seb" puisse viser le titre chez lui, à l'occasion de la 11e des 13 manches du WRC 2010. Après l'ouverture de la saison, en février dernier en Norvège, il a aligné trois victoires (Mexique, Jordanie, Turquie) avant de voir monter la contestation, de son propre camp, avec Sébastien Ogier. Il a résisté, parfois subi, mais glané deux autres victoires (Bulgarie, Allemagne) qui auraient pu lui permettre de ceindre sa nouvelle couronne il y a deux semaines, au Japon. Mais, en s'imposant, son jeune rival a repoussé l'échéance, le privant de se libérer devant son public.
Restait donc pour les Alsaciens à espérer que tout se passe bien autour de Strasbourg et Mulhouse, sur un terrain "asphalte" mué en épreuve "terre", parfois aux allures de marécage sous des trombes d'eau... Sur un parcours décrit par les pilotes comme piégeur vendredi, dantesque samedi, l'as de Citroën World Rally Team a prouvé qu'il valait bien une 60e victoire-record en WRC. Auteur des quatre premiers scratches vendredi, leader de l'épreuve de bout en bout, l'équilibriste à la C4 N.1 avait aussi choisi d'assommer ses rivaux samedi dans l'ES11, "Pays d'Ormont 1", un tronçon boueux, sinueux, oppressant de 35,48 km. Un rendez-vous de grands garçons aux contours punitifs pour Dani Sordo (Citroën WRT), Petter Solberg (Citroën Solberg) et Sébastien Ogier (Citroën Junior), et carrément humiliants pour Jari-Matti Latvala et Mikko Hirvonen (Ford WRT).
L'égal de Schumacher et Rossi
C'est vrai, le cador a "pourri" la course des autres, comme il l'a reconnu en rigolant, en souillant le bitume de terre pour les suivants. Pour une fois, c'était un avantage de passer en premier sur la route. En fait, cette démonstration fut à l'image des qualités du génie, capable d'attaquer à outrance dès que le grip devient bon et de se retenir dès que ça commence à glisser. "Quand on est parti, j'ai vite compris qu'on avait une chance sur deux de voir l'arrivée", a-t-il confié.
Sébastien Loeb, 36 ans, est désormais au même niveau que le pilote de Formule 1 Michael Schumacher et le motard Valentino Rossi, et même statistiquement au-dessus si l'on considère qu'il a enlevé ses sept titres d'affilé. Seul dans l'univers du sport mécanique de haut niveau le motard italien Giacomo Agostini, huit fois champion 500 cm3 de 1966 à 72, lui tient encore tête. Elu en 2008 "plus grand pilote de tous les temps" par plus de 100.000 fans de rallye sur le site officiel wrc.com, reconnu comme tel par son plus grand rival, le champion du monde 2000 et 2002 Marcus Grönholm, les directeurs d'équipe de Ford WRT, Malcolm Wilson, et de Citroën Racing, Olivier Quesnel, l'Alsacien est un boulimique de records auquel il manquait cette apothéose, ce rêve éveillé. S'avouant "nerveux" face à l'enjeu, il n'aura pas raté ce rendez-vous avec l'Histoire de son sport, de sa cité. Haguenau peut maintenant faire la fête, pendant un moment..