L'écurie Renault reconnaît qu'elle prend un grand risque avec son système d'échappement peu conventionnel, mais la confiance règne.
Lorsque la nouvelle R31 a pris la piste mardi à Valence, lors des premiers essais hivernaux de l'année, il est vite devenu évident que les ingénieurs avaient adopté une approche plutôt différente : les tuyaux d'échappement sont situés à l'avant des pontons, et non à l'arrière.
Bien entendu, le raisonnement derrière cette démarche est jalousement gardé secret. La théorie, c'est que cette configuration aurait pour effet de maximiser le diffuseur soufflé, un concept rapidement devenu la norme parmi les écuries de pointe l'an dernier.
Toutefois, le premier roulage de la R31, avec Vitaly Petrov aux commandes, n'aura donné qu'un 8e meilleur temps. Ce n'est que la semaine prochaine, à Jerez, que l'équipe cherchera à repousser les limites. Et ce mystérieux design au niveau des échappements jouera alors son rôle.
Laisser les rivaux "trouver par eux-mêmes"
"Je ne vais pas trop en parler", a dit le patron de l'équipe, Éric Boullier, à ESPNF1. "Je vais laisser nos rivaux trouver par eux-mêmes. Oui, nous avons décidé d'être un peu braves dans ce secteur pour que la voiture soit un peu différente."
Est-ce un risque ? "Bien sûr", nous a répondu le Français. Est-il confortable avec ce risque ? "Oui, tout à fait. Il faut que nous le soyons. Si vous êtres trop conservateur, vous resterez derrière et nous ne voulons pas passer notre temps à copier les autres. Pour être à l'avant, il faut être créatif. Et il faut aussi inclure cette créativité dans l'esprit d'équipe."
Si vous êtres trop conservateur, vous resterez derrière et nous ne voulons pas passer notre temps à copier les autres
Éric Boullier
"Il faut rassurer les gens en leur disant : 'Essayons quelque chose dont vous êtes certains sera performant. Essayons-le, et si cela ne fonctionne pas, nous vous soutiendrons.' Cela fait une grande différence car les gens peuvent alors prendre des risques."
Boullier est d'avis que la R31 a tout le potentiel pour permettre à Renault de redevenir une écurie gagnante. Pas question de viser une place sur le podium de temps à autre, comme ce fut le cas l'an dernier.
"Nous préférons avoir une voiture en mesure de se battre pour la pole position, au lieu de se battre pour être dans le top 10 lors des qualifications et des courses. Être opportuniste, c'est peut-être bon pour monter sur le podium. Mais ce que nous voulons absolument faire, c'est courir à l'avant."
La première trouvaille de 2011 ?
Si le système d'échappement de la Renault R31 fait ses preuves, il est assez probable que les autres équipes feront de leur mieux pour l'imiter. Comme ce fut le cas avec le fameux F-duct de McLaren l'an dernier. Au bout de quelques mois, l'avantage de ce dispositif a été neutralisé par les versions élaborées au sein des autres équipes.
Boullier ne s'en inquiète pas : le potentiel du tuyau d'échappement 'inversé' n'a pas livré tous ses secrets. De plus, Renault a une longueur d'avance dans ce secteur et saura en profiter.
"Il est clair que nous avons fait un choix technique qui pourrait ouvrir la porte à un développement supplémentaire, ou pas. Nous avons une confiance totale envers nos employés, nous allons certainement les soutenir. Et je pense qu'il s'agit d'une bonne chose pour la F1, aussi."
Lorsque la nouvelle R31 a pris la piste mardi à Valence, lors des premiers essais hivernaux de l'année, il est vite devenu évident que les ingénieurs avaient adopté une approche plutôt différente : les tuyaux d'échappement sont situés à l'avant des pontons, et non à l'arrière.
Bien entendu, le raisonnement derrière cette démarche est jalousement gardé secret. La théorie, c'est que cette configuration aurait pour effet de maximiser le diffuseur soufflé, un concept rapidement devenu la norme parmi les écuries de pointe l'an dernier.
Toutefois, le premier roulage de la R31, avec Vitaly Petrov aux commandes, n'aura donné qu'un 8e meilleur temps. Ce n'est que la semaine prochaine, à Jerez, que l'équipe cherchera à repousser les limites. Et ce mystérieux design au niveau des échappements jouera alors son rôle.
Laisser les rivaux "trouver par eux-mêmes"
"Je ne vais pas trop en parler", a dit le patron de l'équipe, Éric Boullier, à ESPNF1. "Je vais laisser nos rivaux trouver par eux-mêmes. Oui, nous avons décidé d'être un peu braves dans ce secteur pour que la voiture soit un peu différente."
Est-ce un risque ? "Bien sûr", nous a répondu le Français. Est-il confortable avec ce risque ? "Oui, tout à fait. Il faut que nous le soyons. Si vous êtres trop conservateur, vous resterez derrière et nous ne voulons pas passer notre temps à copier les autres. Pour être à l'avant, il faut être créatif. Et il faut aussi inclure cette créativité dans l'esprit d'équipe."
Si vous êtres trop conservateur, vous resterez derrière et nous ne voulons pas passer notre temps à copier les autres
Éric Boullier
"Il faut rassurer les gens en leur disant : 'Essayons quelque chose dont vous êtes certains sera performant. Essayons-le, et si cela ne fonctionne pas, nous vous soutiendrons.' Cela fait une grande différence car les gens peuvent alors prendre des risques."
Boullier est d'avis que la R31 a tout le potentiel pour permettre à Renault de redevenir une écurie gagnante. Pas question de viser une place sur le podium de temps à autre, comme ce fut le cas l'an dernier.
"Nous préférons avoir une voiture en mesure de se battre pour la pole position, au lieu de se battre pour être dans le top 10 lors des qualifications et des courses. Être opportuniste, c'est peut-être bon pour monter sur le podium. Mais ce que nous voulons absolument faire, c'est courir à l'avant."
La première trouvaille de 2011 ?
Si le système d'échappement de la Renault R31 fait ses preuves, il est assez probable que les autres équipes feront de leur mieux pour l'imiter. Comme ce fut le cas avec le fameux F-duct de McLaren l'an dernier. Au bout de quelques mois, l'avantage de ce dispositif a été neutralisé par les versions élaborées au sein des autres équipes.
Boullier ne s'en inquiète pas : le potentiel du tuyau d'échappement 'inversé' n'a pas livré tous ses secrets. De plus, Renault a une longueur d'avance dans ce secteur et saura en profiter.
"Il est clair que nous avons fait un choix technique qui pourrait ouvrir la porte à un développement supplémentaire, ou pas. Nous avons une confiance totale envers nos employés, nous allons certainement les soutenir. Et je pense qu'il s'agit d'une bonne chose pour la F1, aussi."