Mathieu Laine est avocat d'affaires et maître de conférence de droit et de philosophie politique à Sciences Po. Par le biais de sa société, Altermind, et à la demande du groupe Lagardère Sport, il vient de diriger une étude économique sur la F1, dont il ressort que le coût du plateau réclamé aux organisateurs par Bernie Ecclestone menace l'avenir des Grands Prix européens.
L'Equipe, dans son édition de jeudi, l'a interrogé sur les résultats de ses travaux. «La F1 garde une force d'attraction considérable, assure-t-il. Je ne m'attendais pas à des chiffres d'intérêt aussi importants alors que ce sport ne réunit les fans et ses acteurs que dix-sept fois par an». L'étude réalisée par Mathieu Laine démontre en revanche que le système mis en place par Bernie Ecclestone est, aujourd'hui, plus fragile. «Il devra sans doute évoluer sur un point qui pourrait finir par menacer l'ensemble : l'inflation des frais de plateau, prédit l'avocat d'affaires. Sans souci de rentabilité à court terme, des pays d'Asie ou du Moyen Orient n'hésitent pas à s'offrir, sur les fonds publics, des Grands Prix totalement subventionnés - Abu Dhabi paierait un peu plus de 30 millions d'euros, cette année. Or, il ne faut pas oublier que le coeur de la F1 - pas seulement historique mais aussi économique - c'est l'Europe, avec tous ses spectateurs et téléspectateurs qui font la richesse de l'économie d'ensemble. On devrait adapter le coût du plateau à cette "clientèle" européenne.» Sur la base de ce document, L'Equipe publie une infographie mettant à nu les flux monétaires en F1. Très instructif.
L'Equipe, dans son édition de jeudi, l'a interrogé sur les résultats de ses travaux. «La F1 garde une force d'attraction considérable, assure-t-il. Je ne m'attendais pas à des chiffres d'intérêt aussi importants alors que ce sport ne réunit les fans et ses acteurs que dix-sept fois par an». L'étude réalisée par Mathieu Laine démontre en revanche que le système mis en place par Bernie Ecclestone est, aujourd'hui, plus fragile. «Il devra sans doute évoluer sur un point qui pourrait finir par menacer l'ensemble : l'inflation des frais de plateau, prédit l'avocat d'affaires. Sans souci de rentabilité à court terme, des pays d'Asie ou du Moyen Orient n'hésitent pas à s'offrir, sur les fonds publics, des Grands Prix totalement subventionnés - Abu Dhabi paierait un peu plus de 30 millions d'euros, cette année. Or, il ne faut pas oublier que le coeur de la F1 - pas seulement historique mais aussi économique - c'est l'Europe, avec tous ses spectateurs et téléspectateurs qui font la richesse de l'économie d'ensemble. On devrait adapter le coût du plateau à cette "clientèle" européenne.» Sur la base de ce document, L'Equipe publie une infographie mettant à nu les flux monétaires en F1. Très instructif.