Soupçonnée d'avoir demandé à Nelson Piquet d'écraser sa monoplace dans le mur du circuit de Singapour afin de favoriser la victoire de Fernando Alonso, l'équipe Renault n'a toujours pas commenté ces accusations.
Le journal britannique The Times affirme cependant qu'il a une bonne idée de ce qui s'est réellement passé ce week-end-là.
Selon The Times, tout se serait joué lors d'une réunion discrète entre Nelson Piquet, Flavio Briatore et Pat Symonds, dans les installations de l'équipe Renault à Singapour. Selon ce que Piquet aurait avoué aux enquêteurs de la FIA, c'est lors de cette réunion qu'on lui a demandé d'écraser sa voiture dans le virage 17 lors du 13e ou 14e tour. Pourquoi ce virage? Parce qu'il n'y avait pas de grue qui aurait pu rapidement évacuer sa voiture accidentée...
Piquet aurait accepté l'inacceptable pour conserver son volant chez Renault en 2009, c'est du moins ce qu'il a précisé aux enquêteurs de la FIA. Il va sans dire que si Piquet a réellement avoué cela, il s'expose à des sanctions très sévères de la part de la FIA...
L'équipe Renault risque aussi très gros dans cette affaire et elle s'est donc défendue devant les enquêteurs de la FIA, mais d'une façon qui nous semble plutôt maladroite. Selon le Times, Briatore et Symonds auraient confirmé l'existence de cette réunion, mais d'après eux, c'est Nelson Piquet qui aurait soufflé cette idée à ses patrons...
Pat Symonds aurait donc précisé que l'idée de Nelson Piquet serait arrivée dans la conversation de manière imprévisible, "mais c'était juste une conversation," a-t-il ajouté, suggérant que cette idée saugrenue n'aurait pas été retenue.
Renault aurait donc confirmé l'existence de cette réunion et les propos qui s'y seraient tenus, tout en minimisant leur portée. Le problème pour l'écurie française, c'est que l'idée de Nelson Piquet, tombée au milieu de la conversation comme un cheveu dans la soupe, a malheureusement été mise en pratique le lendemain en course...
Précision enfin que c'est Nelson Piquet senior qui a informé le président de la FIA Max Mosley de cette affaire, le 26 juillet dernier, alors que son fils disputait en Hongrie, son dernier Grand Prix de F1 pour Renault.