Le circuit Paul-Ricard n'accueillera pas la F1. Les propriétaires retirent leur candidature au GP de France, faute de lisibilité à long terme. Cette fois, c'est sûr. Oui, le père Noël est bel et bien une ordure ! Probablement très mal luné hier, le vieil homme a déposé une triste nouvelle dans les petits souliers des nombreux accros de sport auto en général, et de Formule 1 en particulier, qui rêvaient de revoir le Grand Prix de France rouler des mécaniques sur le plateau du Castellet à partir de 2011.
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« Les propriétaires du circuit ont décidé de retirer sa candidature », annonce sans ambages Gérard Neveu, le patron du tracé varois, tout en s'empressant de préciser que « le Paul-Ricard continuera à accueillir des compétitions dans le futur, à commencer par celles d'ores et déjà inscrites au calendrier 2010, telles que l'épreuve d'ouverture des Le Mans Series, prévue en avril, et la manche française du championnat du monde FIA-GT, fixée début juillet ».
Voie sans issue
Sept mois presque jour pour jour après s'être mis sur les rangs, le « Ricard » version High Tech rejoint donc Flins et Marne-la-Vallée, entre autres, dans une voie sans issue toujours plus encombrée, laissant seuls en piste les illusions du Pôle Val-de-France (Sarcelles) et de Magny-Cours.
Pourquoi ? Selon Neveu, ce serait par manque d'unanimité et de visibilité que l'on aurait opté pour cette mise hors course : « En mai, quand nous nous sommes déclarés, j'avais listé cinq conditions essentielles à remplir. Si les feux étaient verts aux chapitres du respect de l'environnement, de la réalisation technique et même du montage financier, puisque nous avions établi un budget prévisionnel qui tenait vraiment la route, il restait deux paramètres loin d'être réglés. D'abord, tous les gens concernés par ce dossier sensible ne poussaient pas dans le même sens. Ensuite, on n'a jamais pu avoir de garantie sur la durée. Or, il n'était pas question de se lancer dans de lourds investissements juste pour accueillir un Grand Prix de France ou deux... »
Un projet ignoré
Bref, le projet du Castellet visait aussi loin que haut. Il n'était pas envisagé comme une solution d'intérim, un simple bouche-trou en attendant que le miracle sorte enfin de terre en banlieue parisienne. Mais il lui fallait séduire un promoteur, maillon indispensable hélas resté introuvable après quelques contacts et discussions ici et là. Ignoré, en outre, par la Fédération Française du Sport Automobile, ainsi que par les principaux élus du Sud-Est, son horizon demeurait pour le moins flou et obscur. À tel point qu'il vient de disparaître...
« Le dossier n'est pas jeté à la corbeille mais rangé dans un placard », conclut Gérard Neveu, un brin plus optimiste que fataliste. « En sport auto, on ne sait jamais, ça va et vient tellement vite ».
Sauf que maintenant, personne ne croit plus au père Noël, à part, peut-être, Michael Schumacher...