3,5 points par course depuis quatre mois
D'ailleurs, Stephano Domenicali, le patron de la Scuderia, ne dit pas l'inverse : «On a encore foi en lui bien sûr. Il est un champion du monde et nous sommes une équipe loyale.» Pourtant la tentation peut être grande de mettre tous les oeufs dans le panier de Massa. Sans son abandon en Hongrie alors qu'il était leader à trois tours de la fin, le Brésilien serait aujourd'hui leader du classement des pilotes avec cinq points d'avance sur Hamilton. Cela ne s'est pas fait mais la dynamique actuelle laisse férocement penser qu'un duel à deux Hamilton - Massa animera les six dernières courses. Les chiffres disent la même chose. La dernière fois que la F1 avait mis les roues en Espagne, le 27 avril, pour le quatrième Grand Prix de l'année, Räikkönen en était reparti avec une deuxième victoire et la tête du Championnat. Depuis, il a marqué 28 points en huit occasions contre 50 pour Hamilton et 46 pour Massa. Kubica (36) et Kovalainen (29) ont marqué plus, Heidfeld (25) à peine moins.
Si rien n'est donc totalement joué : la principale excuse est d'ores et déjà trouvée : le sort. Le summum avait été atteint quand Hamilton l'avait percuté dans les stands à Montréal. Il en a encore été question ce dimanche puisque son moteur a explosé quelques instants après un incident dans les stands. Räikkönen est reparti trop tôt lors de son second ravitaillement, percutant un mécanicien. Pour Domenicali, cela est dû à une défaillance du système lumineux utilisé pour les pit stops. La question d'une certaine fébrilité ne peut être totalement écartée puisqu'il était alors en lutte avec Kovalainen, qui lui avait donné un coup de vieux en le passant au départ. Et c'est là le nerf de la guere : en manquant invariablement ses qualifications, "Räikkö" se met tout seul en difficulté. Il assurait dimanche : «Je suis sûr que je peux encore améliorer mes qualfications et mes résultats. Cette saison est encore un long chemin alors attendons de voir.» Faux : le temps commence à être compté.