A seulement 22 ans, Sebastian Vettel fait preuve d'une maturité technique exceptionnelle. Le vice-champion du monde allemand de Red Bull a les qualités pour progresser encore d'un cran. Dès cette année peut-être car la RB6 est bien née.
Donnez-lui une chance, il la saisira. Mercredi, Sebastian Vettel a roulé toute la journée à Jerez de la Frontera entre deux averses. Exploitant une fenêtre météo restreinte, il a réalisé à bord de sa Red Bull le meilleur chrono des dix-huit participants, 0.4 sec plus vite que la McLaren de Lewis Hamilton, et 0.6 sec plus vite que la Ferrari sec de Felipe Massa. Pas de conclusion à en tirer sur une hiérarchie illisible, entre charges d'essence et intentions variables de uns et des autres, à part l'opportunisme du jeune loup de 22 ans. Découvrant la RB6 jeudi dernier sur le circuit andalou, il avait passé un train de pneus "slick" avant d'être réduit aux "intermédiaires" et "pluie". Le lendemain, re-"intermédiaires" le matin, et panne hydraulique l'après-midi. Trois heures de mécanique plus tard, il avait droit à un long run en "slick", à bord d'une citerne. Voilà comment, sans réel connaissance de sa nouvelle monture, il en a tiré la quintessence, mercredi.
Du Vettel tout craché, donc. Ce que confirmait déjà son ingénieur châssis, Guillaume Rocquelin, dans les colonnes d'Auto Hebdo le 10 février dernier : "Comportement moteur, comportement châssis, il ressent des choses de manière impressionnantes compte tenu de son expérience encore limitée. J'ai travaillé avec David Coulthard (ndlr : pilote de 1994 à 2008 chez Williams, McLaren et Red Bull), qui avait quatorze ans d'expérience et quand il disait quelque chose, je n'étais pas surpris qu'il le sache. Le fait que Sebastian me dise les mêmes choses me surprend plus, car il n'a pas expérimenté toutes ces choses. C'est vraiment intuitif, quelque chose qu'il ressent. Il comprend la physique de la voiture de la manière la plus pure. Il est très bon."
Une limousine ?
Le paddock raffole de ce genre de confidences qui situent un pilote. Il y en a toujours eu, venant de techniciens travaillant avec Alain Prost, Ayrton Senna, Michael Schumacher ou Fernando Alonso. De son côté, l'intéressé se plaisait mardi à dresser le tableau des défis techniques de 2010, sur formula1.com : "En ce moment, tout le monde essaie de voir comment la voiture se comporte avec le réservoir plein, et je peux voir dire que c'est plutôt différent de l'an dernier. Quand on regarde les chromos, on pense parfois que c'est facile de dire qui tourne avec beaucoup d'essence ou non, mais quand les gens cachent leur jeu, on peut être à trois secondes mais être en réalité rapides car les autres tournent légers. C'est un peu irritant et très difficile. On peut être largué le vendredi et très rapide sans le savoir jusqu'au samedi, juste avant la séance de qualification. Nous allons vivre des moments excitants."
Et le vice-champion du monde 2009 de décrire l'impact de l'interdiction de ravitailler, qui a conduit à augmenter la capacité des réservoirs d'environ 110 à 240 litres. "Les voitures de 2010 sont vraiment plus longues et ça affecte le comportement plus que tout autre paramètre. Est-ce comme une limousine ? C'est un peu exagéré ; c'est étonnant qu'avec des cotes si différentes de l'an dernier, le comportement soit si proche. La différence n'est pas significative, à moins d'être gavé d'essence", expliquait-il. Avant de se montrer satisfait du nouveau double-diffuseur, prévu cette fois dans les plans originaux de la RB. "On peut se dire qu'il génère plus de grip à haute vitesse mais d'un autre côté on roulera en général plus chargé", notait-il. "Je suis assez content de l'équilibre. Je pense que la voiture représente une avancée, et pas seulement en termes de chiffres bruts Elle l'est aussi en termes de sensations. Nous sommes plus ou groupés en 0.2 sec avec Ferrari, McLaren et Mercedes".
Pour l'instant, Red Bull paraît plutôt en haut du panier."Nous avons couvert beaucoup de tours (99) et la voiture a été rapide et la fiabilité bonne", relevait Ian Morgan, chef des Tests de Red Bull, mercredi soir. "Sebastian et la voiture ont été constants sur les longs runs sur le sec, ce qui est prometteur. Nous continuons de faire de solides progrès ; la voiture est meilleure que la semaine dernière et chaque tour de roue paraît nous faire progresser."
Donnez-lui une chance, il la saisira. Mercredi, Sebastian Vettel a roulé toute la journée à Jerez de la Frontera entre deux averses. Exploitant une fenêtre météo restreinte, il a réalisé à bord de sa Red Bull le meilleur chrono des dix-huit participants, 0.4 sec plus vite que la McLaren de Lewis Hamilton, et 0.6 sec plus vite que la Ferrari sec de Felipe Massa. Pas de conclusion à en tirer sur une hiérarchie illisible, entre charges d'essence et intentions variables de uns et des autres, à part l'opportunisme du jeune loup de 22 ans. Découvrant la RB6 jeudi dernier sur le circuit andalou, il avait passé un train de pneus "slick" avant d'être réduit aux "intermédiaires" et "pluie". Le lendemain, re-"intermédiaires" le matin, et panne hydraulique l'après-midi. Trois heures de mécanique plus tard, il avait droit à un long run en "slick", à bord d'une citerne. Voilà comment, sans réel connaissance de sa nouvelle monture, il en a tiré la quintessence, mercredi.
Du Vettel tout craché, donc. Ce que confirmait déjà son ingénieur châssis, Guillaume Rocquelin, dans les colonnes d'Auto Hebdo le 10 février dernier : "Comportement moteur, comportement châssis, il ressent des choses de manière impressionnantes compte tenu de son expérience encore limitée. J'ai travaillé avec David Coulthard (ndlr : pilote de 1994 à 2008 chez Williams, McLaren et Red Bull), qui avait quatorze ans d'expérience et quand il disait quelque chose, je n'étais pas surpris qu'il le sache. Le fait que Sebastian me dise les mêmes choses me surprend plus, car il n'a pas expérimenté toutes ces choses. C'est vraiment intuitif, quelque chose qu'il ressent. Il comprend la physique de la voiture de la manière la plus pure. Il est très bon."
Une limousine ?
Le paddock raffole de ce genre de confidences qui situent un pilote. Il y en a toujours eu, venant de techniciens travaillant avec Alain Prost, Ayrton Senna, Michael Schumacher ou Fernando Alonso. De son côté, l'intéressé se plaisait mardi à dresser le tableau des défis techniques de 2010, sur formula1.com : "En ce moment, tout le monde essaie de voir comment la voiture se comporte avec le réservoir plein, et je peux voir dire que c'est plutôt différent de l'an dernier. Quand on regarde les chromos, on pense parfois que c'est facile de dire qui tourne avec beaucoup d'essence ou non, mais quand les gens cachent leur jeu, on peut être à trois secondes mais être en réalité rapides car les autres tournent légers. C'est un peu irritant et très difficile. On peut être largué le vendredi et très rapide sans le savoir jusqu'au samedi, juste avant la séance de qualification. Nous allons vivre des moments excitants."
Et le vice-champion du monde 2009 de décrire l'impact de l'interdiction de ravitailler, qui a conduit à augmenter la capacité des réservoirs d'environ 110 à 240 litres. "Les voitures de 2010 sont vraiment plus longues et ça affecte le comportement plus que tout autre paramètre. Est-ce comme une limousine ? C'est un peu exagéré ; c'est étonnant qu'avec des cotes si différentes de l'an dernier, le comportement soit si proche. La différence n'est pas significative, à moins d'être gavé d'essence", expliquait-il. Avant de se montrer satisfait du nouveau double-diffuseur, prévu cette fois dans les plans originaux de la RB. "On peut se dire qu'il génère plus de grip à haute vitesse mais d'un autre côté on roulera en général plus chargé", notait-il. "Je suis assez content de l'équilibre. Je pense que la voiture représente une avancée, et pas seulement en termes de chiffres bruts Elle l'est aussi en termes de sensations. Nous sommes plus ou groupés en 0.2 sec avec Ferrari, McLaren et Mercedes".
Pour l'instant, Red Bull paraît plutôt en haut du panier."Nous avons couvert beaucoup de tours (99) et la voiture a été rapide et la fiabilité bonne", relevait Ian Morgan, chef des Tests de Red Bull, mercredi soir. "Sebastian et la voiture ont été constants sur les longs runs sur le sec, ce qui est prometteur. Nous continuons de faire de solides progrès ; la voiture est meilleure que la semaine dernière et chaque tour de roue paraît nous faire progresser."