Pendant la seconde moitié des années 1930, la course automobile était dominée par deux équipes allemandes : Auto Union et Mercedes, conjointement connues par leur surnom de 'Flèches d'argent'. Elles bénéficiaient d'un soutien financier octroyé par le régime Nazi et étaient pratiquement intouchables; en fait, elles écrasaient toute opposition.
Sur la ligne de départ, le swastika était bien en évidence. Les Mercedes de Manfred von Brauchitsch (No. 6) et Hermann Lang (No. 2) sont à l'avant; on peut voir l'Auto Union de Hermann Müller derrière, mais pas celle de Tazio Nuvolari
Les pilotes des Flèches d'argent étaient des vedettes en Allemagne et les véhicules qu'ils pilotaient étaient des véhicules de propagande, affichant sans vergogne des swastikas, même si ceux derrière le volant n'approuvaient pas toujours de l'idéal Nazi. Malgré cela, leur succès avait une valeur incontestable pour Hitler.
La saison 1939 suivait le modèle établi précédemment. Les Flèches d'argent récoltaient tout sur leur passage lors des courses majeures et laissaient les autres marques se disputer les miettes des événements moins importants.
Lorsque vint le mois d'août et le Grand Prix de Suisse - quatrième et dernière course comptant pour le championnat européen - la majorité de l'Europe se préparait pour une guerre qui semblait inévitable. La victoire de Hermann Lang, qui complétait la table rase des Flèches d'argent, lui a donné le titre des pilotes, bien que les circonstances soient controversées. Selon les règlements en vigueur au début de la saison, Hermann Müller aurait dû remporter la couronne vu ses points, mais Lang comptait un plus grand nombre de victoires et était le favori des Nazis.
Le 25 août, l'équipe Mercedes entamait un trajet de 1400 km vers Belgrade, emmenant avec elle un grand camion citerne; une précaution au cas où elle devait rentrer en Allemagne pas ses propres moyens. Elle avait inscrit deux voitures (Auto Union également) : en partie pour indiquer que la course ne comptait pas parmi les plus importantes, et en partie parce que les équipes étaient bien conscientes que la situation politique se détériorait tout autour.
Von Brauchitsch se prépare pour le départ
Unknown
Lang a voyagé avec l'équipe Mercedes alors que son coéquipier Manfred von Brauchitsch a pris un avion en provenance de Munich pour arriver à Belgrade le 31 août. Une inspection sommaire du tracé de trois kilomètres fut peu encourageante : il était ondulé et comptait de nombreux pavés et rails de tram. Des trois voitures ayant participé aux essais cette soirée-là, Lang était le plus rapide.
Les Allemands ont noté l'atmosphère tendue en ville et ont donc choisi de demeurer à l'hôtel, bien que les pilotes Mercedes se sont hasardés à prendre une marche. Tôt le lendemain matin, les pilotes et les responsables ont été réveillés par des journalistes les informant que les troupes allemandes attaquaient la Pologne. Lang a conduit jusqu'au sommet d'une colline à proximité, où la réception des ondes radio était meilleure, pour écouter les informations. Les émotions étaient partagées, mais les organisateurs ont plaidé pour que les Flèches d'argent demeurent; si elles ne participaient pas, les pertes financières seraient considérables.
La décision n'était pas la leur, en fait. Adolf Hühnlein, un haut fonctionnaire Nazi qui dirigeait le Corps motorisé national-socialiste, qui contrôlait à son tour les sports motorisés allemands, leur a donné l'ordre de rester en place et de courir pour démontrer la dominance allemande.
Puisque l'équipe Auto Union attendait toujours Tazio Nuvolari, Ulrich Bigalke rejoignait Müller pendant la seconde journée d'essais, augmentant ainsi le nombre de voitures à quatre. Les équipes Alfa Romeo et Maserati, provisoirement attendues, ne se sont jamais présentées; plus tôt dans le mois, les voyages en Europe avaient été déconseillés aux britanniques.
Bien que Nuvolari soit arrivé à Belgrade par train le samedi, jour des qualifications, il n'avait pas le rythme des trois pilotes maintenant familiers avec le tracé, et ce même s'il avait pu bénéficier d'une période spéciale d'essais plus tôt en journée. Même von Brauchitsch était plus rapide, malgré qu'un responsable chez Auto Union ait remarqué qu'il était "toujours saoul depuis la veille."
Lang en action; il sera forcé à l'abandon par le bris violent de ses lunettes protectrices
Unknown
Le matin de la course - le dimanche 3 septembre - la situation s'aggravait par la déclaration de guerre de l'Angleterre contre l'Allemagne. Lang se souvenait d'avoir appris la nouvelle pendant son petit déjeuner. "Nous avons tous perdu toute envie de courir, mais [le patron de Mercedes, Alfred] Neubauer est revenu de notre ambassade avec des instructions à l'effet que nous devions rester calmes et prendre le départ."
Mais peu de temps après l'aube, von Brauchitsch quittait pour l'aéroport et s'achetait un billet pour un vol vers Vienne. En apprenant cela, un Neubauer furieux est immédiatement parti le chercher, l'a fait descendre de l'avion et lui a ordonné de courir.
Alors que ces événements se jouaient en arrière-scène, des courses avaient lieu pendant la matinée - trois avec des motos, quatre avec des voitures - en attendant le programme principal. Cinq voitures se sont présentées sur la grille de départ du Grand Prix : deux Auto Union, deux Mercedes, et un participant local, Bosko Milenkovic, au volant d'une vieille Bugatti T51 de 2,3 litres. Milenkovic n'avait participé à aucune période d'essais et semble avoir rejoint les autres le jour même.
À 16h45, sous le Soleil chaud d'une fin d'été, la course a débuté devant 75 000 à 100 000 spectateurs. Von Brauchitsch a pris les devants sur Lang, avec les Auto Union aux troisième et quatrième places; Milenkovic était lamentablement plus lent que les autres et terminerait éventuellement la course avec 19 tours de retard.
Lang and von Brauchitsch se battaient l'un contre l'autre, ignorant les signaux excités de Neubauer les ordonnant de courir en tant qu'équipe. Lors du septième tour, une pierre projetée par la voiture de von Brauchitsch est allée frapper Lang. "Soudainement quelque chose m'a frappé et tout est devenu noir", avait-il rapporté. "Non seulement [cela] a fracassé mon déflecteur mais aussi les deux lentilles de mes lunettes protectrices. Mes yeux étaient pleins d'éclats." Il a pu se rendre aux puits, le sang coulant sur son visage, et le médecin de Mercedes retirait les échardes de vitre de ses yeux alors que Walter Bäumer prenait sa voiture.
Au 16e tour, von Brauchitsch fait un tête-à-queue et cale : "Mon moteur s'est éteint et j'ai dû laisser la voiture rouler en sens inverse pour qu'elle redémarre." Comme il se repositionnait, "Nuvolari a tourné le coin comme une ombre... Grâce à son talent exceptionnel, un accident a été évité."
Von Brauchitsch continuait d'intimider, forçant Bäumer dans les bottes de foin et à l'abandon, alors que la surface rugueuse commençait à faire des ravages pendant la seconde moitié de la course. Milenkovic a connu un long arrêt parce qu'il n'arrivait pas à retirer le bouchon de son radiateur, alors que von Brauchitsch est rentré avec des pneus détruits, imité peu après par le leader, Nuvolari. Mais Nuvolari est retourné en piste en se faisant pousser par ses mécanos, enfreignant ainsi le règlement. Chez Mercedes, Neubauer allait loger une plainte officielle lorsqu'on lui rappela discrètement les indiscrétions de son propre pilote, von Brauchitsch.
Nuvolari s'extrait de son bolide Auto Union après avoir remporté le GP de Belgrade
Unknown
Après 65 minutes et 50 tours, la course était terminée. Nuvolari remportait l'épreuve 7.6 secondes devant von Brauchitsch, avec Müller un autre 23 secondes plus loin. Milenkovic, qui se promenait encore, s'est fait signaler de rentrer. Le prince-régent Paul a présenté la coupe du roi Pierre II à Nuvolari. Pour Nuvolari, il s'agissait de la dernière victoire d'une sensationnelle carrière.
Il n'y eut aucune célébration. Lors des derniers tours, la nouvelle concernant la déclaration de guerre de la France contre l'Allemagne était arrivée, et les deux équipes voulaient rentrer chez elles dès que possible. L'équipe Mercedes a évité la Hongrie lorsque des rapports faisaient état d'une possible confiscation de leur camion-citerne, et s'est même séparée en petits groupes pour éviter d'être détectée. Auto Union, qui avait pris la précaution d'acheter leur propre carburant localement, a passé par une route différente et inconnue.
Le trajet a pris quatre jours, mais le Grand Prix de Belgrade n'était pas terminé pour certains. Même si l'Europe était en guerre, Mercedes et Auto Union ont continué à s'échanger des lettres portant sur les manœuvres illégales de leurs deux pilotes.
Ce fut le dernier Grand Prix en Europe pour les sept prochaines années et il a marqué la fin d'une époque remarquable. Le régime Nazi a continué à financer les Flèches d'argent jusqu'en 1941; au cours de l'année 1940, les hauts dirigeants du parti ont tenté de maintenir les courses situées dans des zones sécuritaires. Mais à mesure que la guerre prenait de l'ampleur, il devenait de plus en plus évident que présenter des courses n'était plus une option réalisable puisque les ressources nécessaires au maintien des équipes ne pouvaient être justifiées.
Le dernière course en temps de guerre, le Mille Miglia, a eu lieu le 28 avril 1940 et fut remportée par Huschke von Hanstein et Bäumer. La photo du duo gagnant les montre couverts d'insignes nazies, mais la machine de propagande a manipulé l'image pour ajouter le logo des SS à la combinaison de Bäumer.
Le Grand Prix de Belgrade lui-même a été la victime de décisions politiques puisqu'il a été pratiquement effacé de l'Histoire par le gouvernement communiste yougoslave : en partie vu le rôle du roi Pierre et en partie vu la dominance des pilotes issus de pays fascistes.
Sur la ligne de départ, le swastika était bien en évidence. Les Mercedes de Manfred von Brauchitsch (No. 6) et Hermann Lang (No. 2) sont à l'avant; on peut voir l'Auto Union de Hermann Müller derrière, mais pas celle de Tazio Nuvolari
Les pilotes des Flèches d'argent étaient des vedettes en Allemagne et les véhicules qu'ils pilotaient étaient des véhicules de propagande, affichant sans vergogne des swastikas, même si ceux derrière le volant n'approuvaient pas toujours de l'idéal Nazi. Malgré cela, leur succès avait une valeur incontestable pour Hitler.
La saison 1939 suivait le modèle établi précédemment. Les Flèches d'argent récoltaient tout sur leur passage lors des courses majeures et laissaient les autres marques se disputer les miettes des événements moins importants.
Lorsque vint le mois d'août et le Grand Prix de Suisse - quatrième et dernière course comptant pour le championnat européen - la majorité de l'Europe se préparait pour une guerre qui semblait inévitable. La victoire de Hermann Lang, qui complétait la table rase des Flèches d'argent, lui a donné le titre des pilotes, bien que les circonstances soient controversées. Selon les règlements en vigueur au début de la saison, Hermann Müller aurait dû remporter la couronne vu ses points, mais Lang comptait un plus grand nombre de victoires et était le favori des Nazis.
Le 25 août, l'équipe Mercedes entamait un trajet de 1400 km vers Belgrade, emmenant avec elle un grand camion citerne; une précaution au cas où elle devait rentrer en Allemagne pas ses propres moyens. Elle avait inscrit deux voitures (Auto Union également) : en partie pour indiquer que la course ne comptait pas parmi les plus importantes, et en partie parce que les équipes étaient bien conscientes que la situation politique se détériorait tout autour.
Von Brauchitsch se prépare pour le départ
Unknown
Lang a voyagé avec l'équipe Mercedes alors que son coéquipier Manfred von Brauchitsch a pris un avion en provenance de Munich pour arriver à Belgrade le 31 août. Une inspection sommaire du tracé de trois kilomètres fut peu encourageante : il était ondulé et comptait de nombreux pavés et rails de tram. Des trois voitures ayant participé aux essais cette soirée-là, Lang était le plus rapide.
Les Allemands ont noté l'atmosphère tendue en ville et ont donc choisi de demeurer à l'hôtel, bien que les pilotes Mercedes se sont hasardés à prendre une marche. Tôt le lendemain matin, les pilotes et les responsables ont été réveillés par des journalistes les informant que les troupes allemandes attaquaient la Pologne. Lang a conduit jusqu'au sommet d'une colline à proximité, où la réception des ondes radio était meilleure, pour écouter les informations. Les émotions étaient partagées, mais les organisateurs ont plaidé pour que les Flèches d'argent demeurent; si elles ne participaient pas, les pertes financières seraient considérables.
La décision n'était pas la leur, en fait. Adolf Hühnlein, un haut fonctionnaire Nazi qui dirigeait le Corps motorisé national-socialiste, qui contrôlait à son tour les sports motorisés allemands, leur a donné l'ordre de rester en place et de courir pour démontrer la dominance allemande.
Puisque l'équipe Auto Union attendait toujours Tazio Nuvolari, Ulrich Bigalke rejoignait Müller pendant la seconde journée d'essais, augmentant ainsi le nombre de voitures à quatre. Les équipes Alfa Romeo et Maserati, provisoirement attendues, ne se sont jamais présentées; plus tôt dans le mois, les voyages en Europe avaient été déconseillés aux britanniques.
Bien que Nuvolari soit arrivé à Belgrade par train le samedi, jour des qualifications, il n'avait pas le rythme des trois pilotes maintenant familiers avec le tracé, et ce même s'il avait pu bénéficier d'une période spéciale d'essais plus tôt en journée. Même von Brauchitsch était plus rapide, malgré qu'un responsable chez Auto Union ait remarqué qu'il était "toujours saoul depuis la veille."
Lang en action; il sera forcé à l'abandon par le bris violent de ses lunettes protectrices
Unknown
Le matin de la course - le dimanche 3 septembre - la situation s'aggravait par la déclaration de guerre de l'Angleterre contre l'Allemagne. Lang se souvenait d'avoir appris la nouvelle pendant son petit déjeuner. "Nous avons tous perdu toute envie de courir, mais [le patron de Mercedes, Alfred] Neubauer est revenu de notre ambassade avec des instructions à l'effet que nous devions rester calmes et prendre le départ."
Mais peu de temps après l'aube, von Brauchitsch quittait pour l'aéroport et s'achetait un billet pour un vol vers Vienne. En apprenant cela, un Neubauer furieux est immédiatement parti le chercher, l'a fait descendre de l'avion et lui a ordonné de courir.
Alors que ces événements se jouaient en arrière-scène, des courses avaient lieu pendant la matinée - trois avec des motos, quatre avec des voitures - en attendant le programme principal. Cinq voitures se sont présentées sur la grille de départ du Grand Prix : deux Auto Union, deux Mercedes, et un participant local, Bosko Milenkovic, au volant d'une vieille Bugatti T51 de 2,3 litres. Milenkovic n'avait participé à aucune période d'essais et semble avoir rejoint les autres le jour même.
À 16h45, sous le Soleil chaud d'une fin d'été, la course a débuté devant 75 000 à 100 000 spectateurs. Von Brauchitsch a pris les devants sur Lang, avec les Auto Union aux troisième et quatrième places; Milenkovic était lamentablement plus lent que les autres et terminerait éventuellement la course avec 19 tours de retard.
Lang and von Brauchitsch se battaient l'un contre l'autre, ignorant les signaux excités de Neubauer les ordonnant de courir en tant qu'équipe. Lors du septième tour, une pierre projetée par la voiture de von Brauchitsch est allée frapper Lang. "Soudainement quelque chose m'a frappé et tout est devenu noir", avait-il rapporté. "Non seulement [cela] a fracassé mon déflecteur mais aussi les deux lentilles de mes lunettes protectrices. Mes yeux étaient pleins d'éclats." Il a pu se rendre aux puits, le sang coulant sur son visage, et le médecin de Mercedes retirait les échardes de vitre de ses yeux alors que Walter Bäumer prenait sa voiture.
Au 16e tour, von Brauchitsch fait un tête-à-queue et cale : "Mon moteur s'est éteint et j'ai dû laisser la voiture rouler en sens inverse pour qu'elle redémarre." Comme il se repositionnait, "Nuvolari a tourné le coin comme une ombre... Grâce à son talent exceptionnel, un accident a été évité."
Von Brauchitsch continuait d'intimider, forçant Bäumer dans les bottes de foin et à l'abandon, alors que la surface rugueuse commençait à faire des ravages pendant la seconde moitié de la course. Milenkovic a connu un long arrêt parce qu'il n'arrivait pas à retirer le bouchon de son radiateur, alors que von Brauchitsch est rentré avec des pneus détruits, imité peu après par le leader, Nuvolari. Mais Nuvolari est retourné en piste en se faisant pousser par ses mécanos, enfreignant ainsi le règlement. Chez Mercedes, Neubauer allait loger une plainte officielle lorsqu'on lui rappela discrètement les indiscrétions de son propre pilote, von Brauchitsch.
Nuvolari s'extrait de son bolide Auto Union après avoir remporté le GP de Belgrade
Unknown
Après 65 minutes et 50 tours, la course était terminée. Nuvolari remportait l'épreuve 7.6 secondes devant von Brauchitsch, avec Müller un autre 23 secondes plus loin. Milenkovic, qui se promenait encore, s'est fait signaler de rentrer. Le prince-régent Paul a présenté la coupe du roi Pierre II à Nuvolari. Pour Nuvolari, il s'agissait de la dernière victoire d'une sensationnelle carrière.
Il n'y eut aucune célébration. Lors des derniers tours, la nouvelle concernant la déclaration de guerre de la France contre l'Allemagne était arrivée, et les deux équipes voulaient rentrer chez elles dès que possible. L'équipe Mercedes a évité la Hongrie lorsque des rapports faisaient état d'une possible confiscation de leur camion-citerne, et s'est même séparée en petits groupes pour éviter d'être détectée. Auto Union, qui avait pris la précaution d'acheter leur propre carburant localement, a passé par une route différente et inconnue.
Le trajet a pris quatre jours, mais le Grand Prix de Belgrade n'était pas terminé pour certains. Même si l'Europe était en guerre, Mercedes et Auto Union ont continué à s'échanger des lettres portant sur les manœuvres illégales de leurs deux pilotes.
Ce fut le dernier Grand Prix en Europe pour les sept prochaines années et il a marqué la fin d'une époque remarquable. Le régime Nazi a continué à financer les Flèches d'argent jusqu'en 1941; au cours de l'année 1940, les hauts dirigeants du parti ont tenté de maintenir les courses situées dans des zones sécuritaires. Mais à mesure que la guerre prenait de l'ampleur, il devenait de plus en plus évident que présenter des courses n'était plus une option réalisable puisque les ressources nécessaires au maintien des équipes ne pouvaient être justifiées.
Le dernière course en temps de guerre, le Mille Miglia, a eu lieu le 28 avril 1940 et fut remportée par Huschke von Hanstein et Bäumer. La photo du duo gagnant les montre couverts d'insignes nazies, mais la machine de propagande a manipulé l'image pour ajouter le logo des SS à la combinaison de Bäumer.
Le Grand Prix de Belgrade lui-même a été la victime de décisions politiques puisqu'il a été pratiquement effacé de l'Histoire par le gouvernement communiste yougoslave : en partie vu le rôle du roi Pierre et en partie vu la dominance des pilotes issus de pays fascistes.