Le Grand Prix du Canada a été phénoménal : stratégie, vitesse, persévérance, bravoure et un peu de chance étaient nécessaires pour gagner. Lewis Hamilton et McLaren ont été parfaits lors d'une course mouvementée à Montréal. Malheureusement, si on se fie aux deux éditions précédentes du GP d'Europe présentées sur le circuit urbain de Valence, il n'est pas certain que la même magie sera au rendez-vous ce dimanche.
Mais on peut se demander si McLaren pourra résister au probable retour en force de Red Bull, ainsi qu'aux ambitions non cachées de Ferrari dont la voiture a maintenant été revue et corrigée.
Le combat à l'avant du peloton - et au sommet des classements - change de course en course. Les équipes elles-mêmes n'osent prédire avec certitude les résultats de Valence. Seule chose certaine, chaque course et chaque point comptent plus que jamais.
En bonne forme
Avec ses deux victoires consécutives, Lewis Hamilton récolte le fruit de ses efforts même s'il se complique parfois la vie. Mais c'est du bon spectacle. Les circuits de Valence et de Montréal ont quelques points communs, alors la McLaren devrait s'y plaire. La voiture a gagné en rapidité même si les réglages demeurent un art à maîtriser. Mais Hamilton aime bien piloter à la limite ; ça pourrait lui servir pour décrocher la très importante pole position. Il devra se méfier des Red Bull et des Ferrari pendant la course, mais aussi de son propre coéquipier : Jenson Button souhaite ardemment inverser l'ordre des deux derniers doublés.
En mauvaise forme
Cela fait maintenant quatre courses que Sebastian Vettel se fait battre par son coéquipier Mark Webber en Q3. C'est moins grave qu'il n'y paraît puisqu'il ne s'agit ici que de fractions de seconde. Mais si les pilotes McLaren (et peut-être ceux de Ferrari) se placent régulièrement aux avants-postes, Vettel devra au moins passer devant son coéquipier pour rester dans la course au titre. Un châssis endommagé et une boîte de vitesse problématique n'ont pas aidé sa cause, mais se faire devancer par Webber doit certainement l'agacer.
Pilote à surveiller
Le GP d'Europe est censé représenter un grand pas en avant pour Ferrari, dont la voiture aura un nouveau système d'échappement et une meilleure efficacité aérodynamique. D'autres améliorations font aussi partie du nouvel ensemble. Le gain au tour se situerait entre quatre et sept dixièmes. Avec de tels chiffres, Fernando Alonso aurait été le poleman de Montréal, où il a presque terminé deuxième. De plus, il profitera du soutien moral non négligeable d'une course à domicile. Il sera en mission dimanche.
Points chauds
Système d'échappement
Parler du F-duct vous ennuie ? Vous serez heureux d'apprendre que la F1 joue maintenant avec une autre innovation. Toutes les équipes tentent d'imiter le design du système d'échappement de la Red Bull RB6, et Red Bull fait ce qu'elle peut pour le cacher des regards curieux. Son positionnement fait en sorte que le diffuseur génère plus d'appui. Si Red Bull sait comment souffler des gaz chauds sur sa carrosserie sans l'endommager, il n'est pas dit que tous en sont encore capables. Ferrari aura son nouveau système à Valence tandis que McLaren l'aura à Silverstone.
La tendance Valence
Sur certains circuits (comme celui de Montréal), le peloton demeure concentré et procure beaucoup d'action ; le tracé urbain de Valence produit un phénomène contraire. En 2008, la course inaugurale a été ennuyeuse. En 2009, tout s'est joué sur les stratégies de ravitaillement. Cette année, avec des réservoirs pleins et peu de chances de voir les gommes se dégrader comme au Canada, la course de Valence pourrait être peu excitante.
Fernando Alonso
Le contrat établissant le Grand Prix d'Europe en Espagne a été signé en pleine Alonsomanie nationale, alors que l'enfant du pays était le champion en titre. Lors de la course inaugurale, Alonso était au volant d'une Renault anémique et certains gradins demeuraient incomplets. Maintenant qu'il est de retour aux commandes d'un bolide compétitif, la fièvre de la F1 est de nouveau à la hausse en Espagne et la course pourrait être présentée à guichets fermés. L'ambiance sera bonne.
Attaque de stats
* La vitesse moyenne à Valence est la plus élevée de tous les circuits urbains figurant au calendrier : plus de 200 km/h
* Le tracé de 5,4 km compte plus de virages que tout autre circuit du championnat, soit 25 (13 à droite, 12 à gauche)
* Seulement cinq voitures ont abandonné à Valence depuis les débuts du circuit
* Le meilleur tour a été établi par Timo Glock (Toyota) en 2009 : 1'38''683
Varia
* Le Grand Prix d'Europe a connu cinq circuits : Brands Hatch, Donington, Jerez, Nurburgring et Valence
* Le circuit actuel est construit autour de la marina et du port de Valence. Le tracé traverse un pont tournant (verrouillé tout le week-end du Grand Prix)
* À ce jour, seulement des Brésiliens ont gagné à Valence : Felipe Massa en 2008 et Rubens Barrichello en 2009
* Si Lewis Hamilton remporte la course, il aura son premier triplé de victoires consécutives en F1
* La marque Lotus fêtera son 500e Grand Prix de F1 ce week-end
Le circuit
Sur papier, le tracé de Valence semble superbe : de longues et larges lignes droites séparées par des zones de freinage intense, en plus d'un secteur ultra-rapide bordé de murs en béton. Mais en fait, les lignes droites ne sont pas assez longues et les zones de freinage pas assez intenses. Et le secteur rapide ne sert qu'à distancer les voitures les unes des autres. Si dépassements il y a, cela devrait se faire à la chicane du virage 12 où à l'épingle du virage 17.
Pronostic ESPNF1
Au Canada, Fernando Alonso a talonné Lewis Hamilton ; Jenson Button n'a pu le dépasser qu'en profitant du trafic. À Valence, Alonso aura une Ferrari améliorée à sa disposition. Si le nouvel ensemble s'avère aussi efficace que prévu, il pourra directement attaquer les pilotes McLaren dont les voitures n'auront aucune mise à jour majeure avant la prochaine course. L'Espagnol mettra le paquet car une belle occasion s'offre à lui. Mais les deux Red Bull sont à craindre.
Mais on peut se demander si McLaren pourra résister au probable retour en force de Red Bull, ainsi qu'aux ambitions non cachées de Ferrari dont la voiture a maintenant été revue et corrigée.
Le combat à l'avant du peloton - et au sommet des classements - change de course en course. Les équipes elles-mêmes n'osent prédire avec certitude les résultats de Valence. Seule chose certaine, chaque course et chaque point comptent plus que jamais.
En bonne forme
Avec ses deux victoires consécutives, Lewis Hamilton récolte le fruit de ses efforts même s'il se complique parfois la vie. Mais c'est du bon spectacle. Les circuits de Valence et de Montréal ont quelques points communs, alors la McLaren devrait s'y plaire. La voiture a gagné en rapidité même si les réglages demeurent un art à maîtriser. Mais Hamilton aime bien piloter à la limite ; ça pourrait lui servir pour décrocher la très importante pole position. Il devra se méfier des Red Bull et des Ferrari pendant la course, mais aussi de son propre coéquipier : Jenson Button souhaite ardemment inverser l'ordre des deux derniers doublés.
En mauvaise forme
Cela fait maintenant quatre courses que Sebastian Vettel se fait battre par son coéquipier Mark Webber en Q3. C'est moins grave qu'il n'y paraît puisqu'il ne s'agit ici que de fractions de seconde. Mais si les pilotes McLaren (et peut-être ceux de Ferrari) se placent régulièrement aux avants-postes, Vettel devra au moins passer devant son coéquipier pour rester dans la course au titre. Un châssis endommagé et une boîte de vitesse problématique n'ont pas aidé sa cause, mais se faire devancer par Webber doit certainement l'agacer.
Pilote à surveiller
Le GP d'Europe est censé représenter un grand pas en avant pour Ferrari, dont la voiture aura un nouveau système d'échappement et une meilleure efficacité aérodynamique. D'autres améliorations font aussi partie du nouvel ensemble. Le gain au tour se situerait entre quatre et sept dixièmes. Avec de tels chiffres, Fernando Alonso aurait été le poleman de Montréal, où il a presque terminé deuxième. De plus, il profitera du soutien moral non négligeable d'une course à domicile. Il sera en mission dimanche.
Points chauds
Système d'échappement
Parler du F-duct vous ennuie ? Vous serez heureux d'apprendre que la F1 joue maintenant avec une autre innovation. Toutes les équipes tentent d'imiter le design du système d'échappement de la Red Bull RB6, et Red Bull fait ce qu'elle peut pour le cacher des regards curieux. Son positionnement fait en sorte que le diffuseur génère plus d'appui. Si Red Bull sait comment souffler des gaz chauds sur sa carrosserie sans l'endommager, il n'est pas dit que tous en sont encore capables. Ferrari aura son nouveau système à Valence tandis que McLaren l'aura à Silverstone.
La tendance Valence
Sur certains circuits (comme celui de Montréal), le peloton demeure concentré et procure beaucoup d'action ; le tracé urbain de Valence produit un phénomène contraire. En 2008, la course inaugurale a été ennuyeuse. En 2009, tout s'est joué sur les stratégies de ravitaillement. Cette année, avec des réservoirs pleins et peu de chances de voir les gommes se dégrader comme au Canada, la course de Valence pourrait être peu excitante.
Fernando Alonso
Le contrat établissant le Grand Prix d'Europe en Espagne a été signé en pleine Alonsomanie nationale, alors que l'enfant du pays était le champion en titre. Lors de la course inaugurale, Alonso était au volant d'une Renault anémique et certains gradins demeuraient incomplets. Maintenant qu'il est de retour aux commandes d'un bolide compétitif, la fièvre de la F1 est de nouveau à la hausse en Espagne et la course pourrait être présentée à guichets fermés. L'ambiance sera bonne.
Attaque de stats
* La vitesse moyenne à Valence est la plus élevée de tous les circuits urbains figurant au calendrier : plus de 200 km/h
* Le tracé de 5,4 km compte plus de virages que tout autre circuit du championnat, soit 25 (13 à droite, 12 à gauche)
* Seulement cinq voitures ont abandonné à Valence depuis les débuts du circuit
* Le meilleur tour a été établi par Timo Glock (Toyota) en 2009 : 1'38''683
Varia
* Le Grand Prix d'Europe a connu cinq circuits : Brands Hatch, Donington, Jerez, Nurburgring et Valence
* Le circuit actuel est construit autour de la marina et du port de Valence. Le tracé traverse un pont tournant (verrouillé tout le week-end du Grand Prix)
* À ce jour, seulement des Brésiliens ont gagné à Valence : Felipe Massa en 2008 et Rubens Barrichello en 2009
* Si Lewis Hamilton remporte la course, il aura son premier triplé de victoires consécutives en F1
* La marque Lotus fêtera son 500e Grand Prix de F1 ce week-end
Le circuit
Sur papier, le tracé de Valence semble superbe : de longues et larges lignes droites séparées par des zones de freinage intense, en plus d'un secteur ultra-rapide bordé de murs en béton. Mais en fait, les lignes droites ne sont pas assez longues et les zones de freinage pas assez intenses. Et le secteur rapide ne sert qu'à distancer les voitures les unes des autres. Si dépassements il y a, cela devrait se faire à la chicane du virage 12 où à l'épingle du virage 17.
Pronostic ESPNF1
Au Canada, Fernando Alonso a talonné Lewis Hamilton ; Jenson Button n'a pu le dépasser qu'en profitant du trafic. À Valence, Alonso aura une Ferrari améliorée à sa disposition. Si le nouvel ensemble s'avère aussi efficace que prévu, il pourra directement attaquer les pilotes McLaren dont les voitures n'auront aucune mise à jour majeure avant la prochaine course. L'Espagnol mettra le paquet car une belle occasion s'offre à lui. Mais les deux Red Bull sont à craindre.