Sir Jackie Stewart, grand promoteur de courses plus sûres en Formule 1, exige que des modifications soient apportées aux circuits modernes pour favoriser les dépassements. Ses solutions seraient peu dispendieuses.
"Les circuits ont changé depuis mon époque, Dieu merci", remarque le triple champion du monde (1969, 1971 et 1973) au Daily Telegraph. "Sur cinq ans, un pilote avait deux chances sur trois d'être tué. Quatre à six pilotes perdaient la vie annuellement. C'était totalement inacceptable et j'ai mené de grandes campagnes pour améliorer le niveau de sécurité dans ce sport."
"Cela fait près de 17 ans depuis qu'une vie a été perdue au volant d'une F1", souligne-t-il. "Je ne peux penser à aucune autre industrie, sport, ou business ayant accompli un tel niveau de gestion des risques."
"Mais de nos jours, nous avons été trop loin dans l'autre sens", clame Stewart. "Les nouveaux circuits doivent porter une part du blâme. Pour tout dire, ce ne sont que des copies de l'un et l'autre. Et ils ne pénalisent pas les erreurs."
L'effet Tilke
Les zones de dégagement généreuses irritent Stewart, mais non seulement cet aspect. Selon lui, les tracés modernes ne permettent pas aux pilotes de doubler leurs adversaires. Et la source de ce problème serait le point commun liant des circuits tels Yas Marina (Abou Dhabi), Shanghai (Chine), Marina Bay (Singapour) et le circuit urbain de Valence (Espagne).
"Ils ont presque tous été dessinés par le même homme, l'architecte allemand Hermann Tilke", dit l'Écossais. En effet, la société de Tilke a conçu ou travaillé sur neuf des 20 circuits apparaissant au calendrier 2011. Sans oublier le projet en construction à Austin aux États-Unis.
"Prenez la dernière course de la saison 2010 comme exemple", élabore Stewart. "Quatre pilotes pouvaient remporter le titre à Abou Dhabi, mais le pilote de Ferrari, Fernando Alonso, était clairement le favori. Il n'avait qu'à terminer quatrième pour décrocher sa troisième couronne. Mais ce n'est pas arrivé car il ne parvenait pas à doubler Vitaly Petrov, une recrue qui en était à sa première saison en F1 et qui n'avait peu ou pas connu une telle pression."
Petrov a commis peu d'erreurs lors de ce cette course. Mais d'après Stewart, l'Espagnol aux trousses du Russe n'aurait peut-être pas été en mesure d'en profiter de toute façon, si on se fie au prochain exemple.
"Sur ce circuit de Yas Marina, Alonso est sorti large à quatre reprises alors qu'il faisait de son mieux pour doubler la Renault. Et pourtant, incroyablement, la (Red Bull) derrière lui, pilotée par Mark Webber, n'arrivait toujours pas à le dépasser. Les zones de dégagement sont tellement propres et sans obstacle qu'Alonso a pu faire de grandes erreurs et néanmoins protéger sa position. C'est clairement injuste."
Solutions Stewart
Stewart reconnaît que Tilke a apporté des modifications intéressantes à certains circuits existants. D'après lui, si la F1 veut faire en sorte que les manœuvres de dépassement deviennent plus praticables, il faudrait simplement effectuer quelques changements physiques aux circuits. Cette solution serait beaucoup moins dispendieuse que le développement d'ailerons arrières ajustables ou de systèmes de récupération de l'énergie cinétique (SREC).
"Et si Tilke ne faisait que modifier les virages pour faire en sorte qu'un pilote soit pénalisé s'il sort large ?", demande-t-il. "Et si la surface des zones de dégagement était remplacée pour faire en sorte qu'une voiture perde du grip ? Et qu'un pilote sortant large perde du terrain sur la voiture qu'il pourchasse ? Et que cela permette à son poursuivant de le doubler ?"
"Tout le monde commet des erreurs. Dans la plupart des cas, nous payons pour nos erreurs. On ne devrait pas en mourir, mais on devrait certainement être pénalisé", déclare Stewart.
"Partout au monde, c'est ce que les fans veulent voir : les meilleurs pilotes du monde, aux commandes des plus perfectionnées voitures du monde, se battant pour devenir champion du monde. Ils ne devraient pas y parvenir sans avoir à payer les conséquences de leurs erreurs."
"Les circuits ont changé depuis mon époque, Dieu merci", remarque le triple champion du monde (1969, 1971 et 1973) au Daily Telegraph. "Sur cinq ans, un pilote avait deux chances sur trois d'être tué. Quatre à six pilotes perdaient la vie annuellement. C'était totalement inacceptable et j'ai mené de grandes campagnes pour améliorer le niveau de sécurité dans ce sport."
"Cela fait près de 17 ans depuis qu'une vie a été perdue au volant d'une F1", souligne-t-il. "Je ne peux penser à aucune autre industrie, sport, ou business ayant accompli un tel niveau de gestion des risques."
"Mais de nos jours, nous avons été trop loin dans l'autre sens", clame Stewart. "Les nouveaux circuits doivent porter une part du blâme. Pour tout dire, ce ne sont que des copies de l'un et l'autre. Et ils ne pénalisent pas les erreurs."
L'effet Tilke
Les zones de dégagement généreuses irritent Stewart, mais non seulement cet aspect. Selon lui, les tracés modernes ne permettent pas aux pilotes de doubler leurs adversaires. Et la source de ce problème serait le point commun liant des circuits tels Yas Marina (Abou Dhabi), Shanghai (Chine), Marina Bay (Singapour) et le circuit urbain de Valence (Espagne).
"Ils ont presque tous été dessinés par le même homme, l'architecte allemand Hermann Tilke", dit l'Écossais. En effet, la société de Tilke a conçu ou travaillé sur neuf des 20 circuits apparaissant au calendrier 2011. Sans oublier le projet en construction à Austin aux États-Unis.
"Prenez la dernière course de la saison 2010 comme exemple", élabore Stewart. "Quatre pilotes pouvaient remporter le titre à Abou Dhabi, mais le pilote de Ferrari, Fernando Alonso, était clairement le favori. Il n'avait qu'à terminer quatrième pour décrocher sa troisième couronne. Mais ce n'est pas arrivé car il ne parvenait pas à doubler Vitaly Petrov, une recrue qui en était à sa première saison en F1 et qui n'avait peu ou pas connu une telle pression."
Petrov a commis peu d'erreurs lors de ce cette course. Mais d'après Stewart, l'Espagnol aux trousses du Russe n'aurait peut-être pas été en mesure d'en profiter de toute façon, si on se fie au prochain exemple.
"Sur ce circuit de Yas Marina, Alonso est sorti large à quatre reprises alors qu'il faisait de son mieux pour doubler la Renault. Et pourtant, incroyablement, la (Red Bull) derrière lui, pilotée par Mark Webber, n'arrivait toujours pas à le dépasser. Les zones de dégagement sont tellement propres et sans obstacle qu'Alonso a pu faire de grandes erreurs et néanmoins protéger sa position. C'est clairement injuste."
Solutions Stewart
Stewart reconnaît que Tilke a apporté des modifications intéressantes à certains circuits existants. D'après lui, si la F1 veut faire en sorte que les manœuvres de dépassement deviennent plus praticables, il faudrait simplement effectuer quelques changements physiques aux circuits. Cette solution serait beaucoup moins dispendieuse que le développement d'ailerons arrières ajustables ou de systèmes de récupération de l'énergie cinétique (SREC).
"Et si Tilke ne faisait que modifier les virages pour faire en sorte qu'un pilote soit pénalisé s'il sort large ?", demande-t-il. "Et si la surface des zones de dégagement était remplacée pour faire en sorte qu'une voiture perde du grip ? Et qu'un pilote sortant large perde du terrain sur la voiture qu'il pourchasse ? Et que cela permette à son poursuivant de le doubler ?"
"Tout le monde commet des erreurs. Dans la plupart des cas, nous payons pour nos erreurs. On ne devrait pas en mourir, mais on devrait certainement être pénalisé", déclare Stewart.
"Partout au monde, c'est ce que les fans veulent voir : les meilleurs pilotes du monde, aux commandes des plus perfectionnées voitures du monde, se battant pour devenir champion du monde. Ils ne devraient pas y parvenir sans avoir à payer les conséquences de leurs erreurs."