Sébastien Loeb (Citroën WRT) a poussé Sébastien Ogier à la faute au Mexique, sans peut-être respecter une consigne l'enjoignant de laisser gagner son équipier.
Sébastien Loeb a gagné dimanche au Mexique en mettant un gros coup de pression sur Sébastien Ogier, le jeune prétendant à sa succession, au terme d'un rallye où le duel entre pilotes officiels Citroën a totalement éclipsé la prestation des Ford. Il y a dix ans d'écart entre Loeb, 37 ans, et Ogier 27 ans. Il n'y avait que dix secondes d'écart entre le plus jeune, en tête, et le plus expérimenté, pas résigné du tout -"C'était encore jouable"- quand ils ont pris le départ de la 20e spéciale, dimanche matin, à deux minutes d'intervalle.
Ogier est sorti, a tapé, arraché une roue, abandonné, et le rallye a basculé. Loeb a gagné, Citroën n'a pas fait le doublé, et tout le débat d'après-course a tourné autour d'éventuelles consignes de course. "C'était difficile à gérer au niveau de l'équipe, mais on essaye toujours de gagner. Il n'y a pas eu de consigne, à part d'être à l'arrivée", a assuré Loeb, droit dans ses santiags, tranquille sous son sombrero. "On ne gagne pas un championnat en faisant des cadeaux. Si on arrête la bagarre, que je reste derrière, je lui donne deux fois sept points, ceux qu'il prend et ceux que je ne prends pas. Ça fait 14 points, et s'il gagne le championnat pour dix points, il m'invitera au resto pour me remercier", a aussi dit Loeb.
"Si je disais qu'on n'a pas pris tous les risques, je ne serais pas honnête, il suffit de regarder les splits (temps partiels)", a avoué Ogier. "On était partis sur un très très gros rythme et ce n'est pas passé, mais c'était le seul moyen de rester devant ce matin. C'était très serré. On a joué, on a perdu". Sur les consignes de course, Ogier s'est montré plus prudent que dans l'ES20 : "Joker. Il y a un sujet complexe, que je ne peux pas aborder. Mais un jour viendra, dans le futur, où j'aurai une histoire à vous raconter..."
"Gagner à la régulière"
En Suède, Loeb avait complètement raté son week-end (6e) alors qu'Ogier avait assuré la 4e place. Au Mexique, les deux Seb se sont battus comme des chiffonniers, jusqu'au bout. La parole au septuple champion du monde, pour qui Ogier est un "rival", bien plus qu'un coéquipier : "Cette année, on est vraiment deux. Il a prouvé qu'il allait aussi vite que moi, c'est vraiment la bagarre et on ne peut pas laisser filer des points gratuitement. Je ne demande pas de consigne d'équipe mais j'ai gagné sept fois le Championnat et je suis payé pour gagner".
Comme Loeb, Ogier est obsédé par la victoire : "On aime l'un comme l'autre gagner des combats à la régulière, avec une bataille jusqu'au bout. On préfère que ça se joue dans des chronos, sans abandon au milieu". Hasard du calendrier, la prochaine manche va se courir au Portugal, où "l'autre Seb" avait remporté l'an dernier son premier rallye en WRC, avec huit secondes d'avance sur Loeb. "Au Portugal, je ne lui demanderai pas de me faire des cadeaux", annonce Loeb. "J'aurai une excellente position sur la route", se console Ogier, désormais 6e du championnat, à 22 points de Loeb. Une chose est sûre: au Portugal et ailleurs, on ne va pas s'ennuyer au bord des spéciales du WRC
Sébastien Loeb a gagné dimanche au Mexique en mettant un gros coup de pression sur Sébastien Ogier, le jeune prétendant à sa succession, au terme d'un rallye où le duel entre pilotes officiels Citroën a totalement éclipsé la prestation des Ford. Il y a dix ans d'écart entre Loeb, 37 ans, et Ogier 27 ans. Il n'y avait que dix secondes d'écart entre le plus jeune, en tête, et le plus expérimenté, pas résigné du tout -"C'était encore jouable"- quand ils ont pris le départ de la 20e spéciale, dimanche matin, à deux minutes d'intervalle.
Ogier est sorti, a tapé, arraché une roue, abandonné, et le rallye a basculé. Loeb a gagné, Citroën n'a pas fait le doublé, et tout le débat d'après-course a tourné autour d'éventuelles consignes de course. "C'était difficile à gérer au niveau de l'équipe, mais on essaye toujours de gagner. Il n'y a pas eu de consigne, à part d'être à l'arrivée", a assuré Loeb, droit dans ses santiags, tranquille sous son sombrero. "On ne gagne pas un championnat en faisant des cadeaux. Si on arrête la bagarre, que je reste derrière, je lui donne deux fois sept points, ceux qu'il prend et ceux que je ne prends pas. Ça fait 14 points, et s'il gagne le championnat pour dix points, il m'invitera au resto pour me remercier", a aussi dit Loeb.
"Si je disais qu'on n'a pas pris tous les risques, je ne serais pas honnête, il suffit de regarder les splits (temps partiels)", a avoué Ogier. "On était partis sur un très très gros rythme et ce n'est pas passé, mais c'était le seul moyen de rester devant ce matin. C'était très serré. On a joué, on a perdu". Sur les consignes de course, Ogier s'est montré plus prudent que dans l'ES20 : "Joker. Il y a un sujet complexe, que je ne peux pas aborder. Mais un jour viendra, dans le futur, où j'aurai une histoire à vous raconter..."
"Gagner à la régulière"
En Suède, Loeb avait complètement raté son week-end (6e) alors qu'Ogier avait assuré la 4e place. Au Mexique, les deux Seb se sont battus comme des chiffonniers, jusqu'au bout. La parole au septuple champion du monde, pour qui Ogier est un "rival", bien plus qu'un coéquipier : "Cette année, on est vraiment deux. Il a prouvé qu'il allait aussi vite que moi, c'est vraiment la bagarre et on ne peut pas laisser filer des points gratuitement. Je ne demande pas de consigne d'équipe mais j'ai gagné sept fois le Championnat et je suis payé pour gagner".
Comme Loeb, Ogier est obsédé par la victoire : "On aime l'un comme l'autre gagner des combats à la régulière, avec une bataille jusqu'au bout. On préfère que ça se joue dans des chronos, sans abandon au milieu". Hasard du calendrier, la prochaine manche va se courir au Portugal, où "l'autre Seb" avait remporté l'an dernier son premier rallye en WRC, avec huit secondes d'avance sur Loeb. "Au Portugal, je ne lui demanderai pas de me faire des cadeaux", annonce Loeb. "J'aurai une excellente position sur la route", se console Ogier, désormais 6e du championnat, à 22 points de Loeb. Une chose est sûre: au Portugal et ailleurs, on ne va pas s'ennuyer au bord des spéciales du WRC