Contre le mur, Nelson fait la courte échelle à Fernando Alonso !
L’accident de Piquet bouleverse un grand prix promis aux Ferrari qui n’ont finalement pas vu le jour dans la nuit de Singapour...
D’abord il y eut la stupeur. Celle de découvrir la Renault R28 de Nelson Piquet junior écrasée contre le mur, la première image montrant une monoplace dont le pilote, immobile, semblait avoir été touché physiquement. Fort heureusement il n’en était rien, le jeune Brésilien rassurant son stand par radio avant de s’extraire de sa voiture sans trop de difficultés et traverser la piste en courant pour se réfugier du côté opposé. Le tout nouveau tracé urbain de Singapour avec son revêtement inégal truffé de bosses, venait de faire sa première « victime », juste avant les premiers arrêts au stand. Très involontairement, Piquet junior venait aussi de « sauver » ce premier grand prix nocturne de l’histoire de la F1 des bâillements que cette course promettait de susciter, comme à Valencia, il y a un mois.
Plus drôle, dans le sens inattendu du terme, Nelsinho venait de faire la courte échelle à son double champion du monde de coéquipier, englué dans le trafic depuis le départ en raison de la malchance qui s’était abattue sur lui la veille lors des qualifications. Parti de la quinzième place sur la grille, l’Espagnol ne pouvait nourrir que le pâle espoir de terminer dans les points sur un circuit où les dépassements, s’ils ne sont pas impossibles comme l’ont prouvé quelques pilotes téméraires et audacieux, restent tout de même très difficiles.
La première sortie de la voiture de sécurité consécutive à l’accident de Piquet allait permettre à Alonso de jouer les premiers rôles après avoir évité d’un cheveu les « stop and go » de dix secondes infligés à la Williams Toyota de Nico Rosberg et à la BMW Sauber de Robert Kubica qui avaient plongé dans l’allée des stands alors que celle-ci était encore fermée.
Son talent, celui des mécanos du stand Renault lors d’un ravitaillement éclair et les nombreux autres incidents qui ont accablé ses adversaires potentiels ont fait le reste pour offrir à l’écurie franco-anglaise sa première victoire depuis…le grand prix du Japon 2006 à Suzuka. Qui plus est cette victoire survient au moment le plus opportun alors que Fernando Alonso semblait céder aux sirènes de BMW Sauber ou Honda et alimentait de la sorte les rumeurs les plus alarmistes sur l’avenir de Renault F1. Ce succès, qui, si l’on en juge par les performances de la R 28 aux essais et en qualifs, doit autant être attribué à la hargne, la vélocité et la vista du pilote espagnol qu’aux ingénieurs d’Enstone et Viry-Châtillon, suffira-t-il à balayer les derniers obstacles ? Gageons que dans l’avion de retour, Flavio Briatore, pourra pleinement profiter du confort de sa première classe pour se décider lui aussi à « rempiler » deux années supplémentaires à la tête de Renault F1. La course automobile et c’est ce qui fait aussi tout son charme, offre parfois des revirements de situations très salutaires en l’espace de vingt-quatre heures.
On ne peut en dire autant de Ferrari qui s’est enfoncé dans la nuit de Singapour sans jamais voir le jour, si ce n’est la magnifique pole de Felipe Massa et le premier quart de la course lorsque le petit Brésilien a littéralement semé Lewis Hamilton son adversaire direct au championnat. La victoire lui semblait promise et la Scuderia pouvait même envisager le doublé tant Kimi Raikkonen, une fois trouvé son rythme et la bonne température de ses pneumatiques enfilait les records du tour comme des perles en rattrapant l’Anglais pour tenter de lui ravir la deuxième place. Oui mais voilà, l’accident de Piquet et le rappel des deux voitures en même temps, aussitôt ouverte l’allée des stands, allaient provoquer chez les « rouges » l’incident qui risque fort d’être l’un des points forts de la saison. De ces moments où tout bascule quand tout semblait vous sourire. Départ trop rapide de Massa qui arrache le tuyau d’essence, l’emmène avec lui et provoque la chute violente d’un mécano. Une longue, trop longue attente pour voir les autres, occupés à ravitailler Kimi, effectuer un cent mètres pour retirer le tuyau récalcitrant. Une pénalité…Il n’en fallait pas plus pour déstabiliser le pauvre Felipe qui allait par la suite partir à la faute à trois reprises.
La Scuderia ne pouvait plus que se reposer sur Kimi pour sauver ce qui pouvait l’être au classement constructeur quand, à quatre tours de la fin, le Finlandais perdait le contrôle de sa monoplace et percutait violemment le mur. Le museau froissé de la Ferrari de Raikkonen, roue avant droite arrachée, résumait à lui seul la débâcle de la Scuderia qui doit s’attendre à se faire étrillée par la toujours féroce presse italienne. Dans la…mésaventure, Ferrari perd la première place au classement des constructeurs au profit de McLaren Mercedes tandis qu’en assurant presque tranquillement la troisième place et les six points qui vont avec, Lewis Hamilton reprend sept points d’avance sur Massa à trois courses du but. Autrement dit, avantage purement psychologique, mais avantage tout de même, Lewis pourrait être titré en « se contentant » de terminer deuxième derrière un Felipe Massa vainqueur des trois derniers grands prix.
C’est en tout cas le Brésilien qui n’a désormais plus le droit à l’erreur. Mais la Scuderia pourra-t-elle se remettre suffisamment vite de l’échec de Singapour qui la voit ne pas engranger un seul point, ce qui n’était pas arrivé depuis…quarante-six grands prix ? Nico Rosberg, lui, se fout bien de la réponse à cette question. Deuxième malgré une pénalité de dix secondes avec arrêt au stand, l’Allemand sauve à lui tout seul la saison de l’écurie Williams Toyota. Et pour la moins riche des dernières écuries privées, ce résultat est aussi important que la victoire d’Alonso pour Renault.
L’accident de Piquet bouleverse un grand prix promis aux Ferrari qui n’ont finalement pas vu le jour dans la nuit de Singapour...
D’abord il y eut la stupeur. Celle de découvrir la Renault R28 de Nelson Piquet junior écrasée contre le mur, la première image montrant une monoplace dont le pilote, immobile, semblait avoir été touché physiquement. Fort heureusement il n’en était rien, le jeune Brésilien rassurant son stand par radio avant de s’extraire de sa voiture sans trop de difficultés et traverser la piste en courant pour se réfugier du côté opposé. Le tout nouveau tracé urbain de Singapour avec son revêtement inégal truffé de bosses, venait de faire sa première « victime », juste avant les premiers arrêts au stand. Très involontairement, Piquet junior venait aussi de « sauver » ce premier grand prix nocturne de l’histoire de la F1 des bâillements que cette course promettait de susciter, comme à Valencia, il y a un mois.
Plus drôle, dans le sens inattendu du terme, Nelsinho venait de faire la courte échelle à son double champion du monde de coéquipier, englué dans le trafic depuis le départ en raison de la malchance qui s’était abattue sur lui la veille lors des qualifications. Parti de la quinzième place sur la grille, l’Espagnol ne pouvait nourrir que le pâle espoir de terminer dans les points sur un circuit où les dépassements, s’ils ne sont pas impossibles comme l’ont prouvé quelques pilotes téméraires et audacieux, restent tout de même très difficiles.
La première sortie de la voiture de sécurité consécutive à l’accident de Piquet allait permettre à Alonso de jouer les premiers rôles après avoir évité d’un cheveu les « stop and go » de dix secondes infligés à la Williams Toyota de Nico Rosberg et à la BMW Sauber de Robert Kubica qui avaient plongé dans l’allée des stands alors que celle-ci était encore fermée.
Son talent, celui des mécanos du stand Renault lors d’un ravitaillement éclair et les nombreux autres incidents qui ont accablé ses adversaires potentiels ont fait le reste pour offrir à l’écurie franco-anglaise sa première victoire depuis…le grand prix du Japon 2006 à Suzuka. Qui plus est cette victoire survient au moment le plus opportun alors que Fernando Alonso semblait céder aux sirènes de BMW Sauber ou Honda et alimentait de la sorte les rumeurs les plus alarmistes sur l’avenir de Renault F1. Ce succès, qui, si l’on en juge par les performances de la R 28 aux essais et en qualifs, doit autant être attribué à la hargne, la vélocité et la vista du pilote espagnol qu’aux ingénieurs d’Enstone et Viry-Châtillon, suffira-t-il à balayer les derniers obstacles ? Gageons que dans l’avion de retour, Flavio Briatore, pourra pleinement profiter du confort de sa première classe pour se décider lui aussi à « rempiler » deux années supplémentaires à la tête de Renault F1. La course automobile et c’est ce qui fait aussi tout son charme, offre parfois des revirements de situations très salutaires en l’espace de vingt-quatre heures.
On ne peut en dire autant de Ferrari qui s’est enfoncé dans la nuit de Singapour sans jamais voir le jour, si ce n’est la magnifique pole de Felipe Massa et le premier quart de la course lorsque le petit Brésilien a littéralement semé Lewis Hamilton son adversaire direct au championnat. La victoire lui semblait promise et la Scuderia pouvait même envisager le doublé tant Kimi Raikkonen, une fois trouvé son rythme et la bonne température de ses pneumatiques enfilait les records du tour comme des perles en rattrapant l’Anglais pour tenter de lui ravir la deuxième place. Oui mais voilà, l’accident de Piquet et le rappel des deux voitures en même temps, aussitôt ouverte l’allée des stands, allaient provoquer chez les « rouges » l’incident qui risque fort d’être l’un des points forts de la saison. De ces moments où tout bascule quand tout semblait vous sourire. Départ trop rapide de Massa qui arrache le tuyau d’essence, l’emmène avec lui et provoque la chute violente d’un mécano. Une longue, trop longue attente pour voir les autres, occupés à ravitailler Kimi, effectuer un cent mètres pour retirer le tuyau récalcitrant. Une pénalité…Il n’en fallait pas plus pour déstabiliser le pauvre Felipe qui allait par la suite partir à la faute à trois reprises.
La Scuderia ne pouvait plus que se reposer sur Kimi pour sauver ce qui pouvait l’être au classement constructeur quand, à quatre tours de la fin, le Finlandais perdait le contrôle de sa monoplace et percutait violemment le mur. Le museau froissé de la Ferrari de Raikkonen, roue avant droite arrachée, résumait à lui seul la débâcle de la Scuderia qui doit s’attendre à se faire étrillée par la toujours féroce presse italienne. Dans la…mésaventure, Ferrari perd la première place au classement des constructeurs au profit de McLaren Mercedes tandis qu’en assurant presque tranquillement la troisième place et les six points qui vont avec, Lewis Hamilton reprend sept points d’avance sur Massa à trois courses du but. Autrement dit, avantage purement psychologique, mais avantage tout de même, Lewis pourrait être titré en « se contentant » de terminer deuxième derrière un Felipe Massa vainqueur des trois derniers grands prix.
C’est en tout cas le Brésilien qui n’a désormais plus le droit à l’erreur. Mais la Scuderia pourra-t-elle se remettre suffisamment vite de l’échec de Singapour qui la voit ne pas engranger un seul point, ce qui n’était pas arrivé depuis…quarante-six grands prix ? Nico Rosberg, lui, se fout bien de la réponse à cette question. Deuxième malgré une pénalité de dix secondes avec arrêt au stand, l’Allemand sauve à lui tout seul la saison de l’écurie Williams Toyota. Et pour la moins riche des dernières écuries privées, ce résultat est aussi important que la victoire d’Alonso pour Renault.