La crise couve chez Ferrari
Felipe Massa et Kimi Räikkönen, les deux pilotes de la Scuderia Ferrari ont bu la tasse, au propre comme au figuré, lors du dernier Grand Prix disputé sur le circuit malais de Sepang. Une franche désillusion après l'épisode australien vierge de tout point et qui a pour première conséquence un zéro pointé aux classements. Une situation inédite pour les Rouges depuis 1992. Explications...
Après deux courses, Ferrari doit impérativement rectifier le tir. (Reuters) Après deux courses, Ferrari doit impérativement rectifier le tir. (Reuters)
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Souvenez-vous, 1992, Ivan Capelli et Jean Alesi se battent avec une monoplace rétive et un management en pleine restructuration. Après deux courses, l'écurie n'a toujours pas inscrit le moindre point. Elle termine la saison avec un maigre bilan : 21 points et une quatrième place au classement constructeurs. 2009, l'écurie italienne prend le même départ avec un score vierge de tout point après deux courses. Pour autant, dans le paddock, on n'imagine pas une fin de saison semblable. En effet, Felipe Massa et Kimi Räikkönen pilotent une monoplace plutôt bien née et appartiennent à une équipe habituée au succès... Alors comment expliquer cette déroute incroyable sur le circuit de Sepang après une première course australienne calamiteuse ?
En Malaisie, le week-end démmare sous les meilleurs auspices avec un vendredi de rêve malgré de légers problèmes d'utilisation du système KERS pour Kimi Räikkönen. Malgré cela, durant les séances d'essais libres, les deux F60 figurent dans le haut du classement, en lutte avec les Brawn GP et les Toyota. Mais, dès le samedi, Felipe Massa ne passe pas le cap de la Q1, avec un modeste 16e temps. L'explication tient dans ce qu'on pourrait appeler un excès de confiance. Avec un train de pneus tendres et un tour sans erreur, le pilote brésilien et son entourage pensaient que ce chrono de 1'35''642 serait suffisant pour rester se qualifier. En ne ressortant pas une deuxième fois lors de cette Q1, l'écurie pouvait ainsi économiser des gommes pour la suite du week-end. Felipe Massa le reconnaît lui même: "Peut-être que l'époque où l'écurie passait facilement la Q1 en pneus durs est trop présente dans nos têtes. Désormais, il faut savoir sacrifier nos pneus, parce que c'est le seul moyen de passer les diverses séances qualificatives". De son coté, l'autre F60 pilotée par Kimi Räikkönen s'en sort honorablement avec une 9e place sur la grille.
Domenicali: "Nous devons nous en sortir nous même"
Même écourtée, la course malaise aura été un long calvaire pour les deux sociétaires de l'écurie italienne. Parti de la 16e place sur la grille, Felipe Massa devait se résoudre à faire une course d'attente en attendant l'écrémage naturel de la course. De son coté, Kimi Räikkönen, auteur d'un bon départ, est dans le peloton de tête et file le train à la meute des pilotes en course pour le podium. Tout semble se dérouler à merveille ou presque. Seulement voilà, la pluie menace. Les nuages noirs de la mousson tournent autour du circuit et tardent à éclater. Trop au goût de la station météo de la Scuderia qui annonce la pluie trois tours trop tôt.
"Nous avions l'information qu'il allait pleuvoir fort et assez rapidement, mais cela prit plusieurs minutes", témoigne à regrets Stefano Domencali, le team manager de la Scuderia. Même la présence de Michaël Schumacher au bord de la piste, en consultant de luxe, n'a rien changé à la donne. Les errements de la météo, conjugués à un récurrent problème d'utilisation du système KERS, ont eu raison de la course du Finlandais, contraint à l'abandon dans le 33e et déjà dernier tour. Parce que l'interruption de la course à la fin de la 33e ronde mettait fin aux espoirs de Felipe Massa d'entrer dans les points. Le pilote brésilien termine à la 9e place...
Deux résultats vierges en deux courses, pour l'instant chez Ferrari, si Stefano Domenicali ne semble pas paniquer, il sait que l'écurie doit s'adapter aux nouvelles circonstances des courses: " Nous devons accepter que nous sommes dans une situation nouvelle et que nous devons avoir une nouvelle approche de la course, à la fois en course et à l'usine de Maranello." Et à Maranello, la réaction ne s'est pas fait attendre puisque mardi après-midi, à la sortie d'une réunion de crise de plus de deux heures, le Président de la Scuderia, Luca di Montezemolo, a déclaré que ce serait "un euphémisme de dire que les gens ici (en Italie, ndlr) sont en colère, mais ces mêmes personnes sont également déterminées à réagir". Si ce n'est la crise... Ça y ressemble !
Felipe Massa et Kimi Räikkönen, les deux pilotes de la Scuderia Ferrari ont bu la tasse, au propre comme au figuré, lors du dernier Grand Prix disputé sur le circuit malais de Sepang. Une franche désillusion après l'épisode australien vierge de tout point et qui a pour première conséquence un zéro pointé aux classements. Une situation inédite pour les Rouges depuis 1992. Explications...
Après deux courses, Ferrari doit impérativement rectifier le tir. (Reuters) Après deux courses, Ferrari doit impérativement rectifier le tir. (Reuters)
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Souvenez-vous, 1992, Ivan Capelli et Jean Alesi se battent avec une monoplace rétive et un management en pleine restructuration. Après deux courses, l'écurie n'a toujours pas inscrit le moindre point. Elle termine la saison avec un maigre bilan : 21 points et une quatrième place au classement constructeurs. 2009, l'écurie italienne prend le même départ avec un score vierge de tout point après deux courses. Pour autant, dans le paddock, on n'imagine pas une fin de saison semblable. En effet, Felipe Massa et Kimi Räikkönen pilotent une monoplace plutôt bien née et appartiennent à une équipe habituée au succès... Alors comment expliquer cette déroute incroyable sur le circuit de Sepang après une première course australienne calamiteuse ?
En Malaisie, le week-end démmare sous les meilleurs auspices avec un vendredi de rêve malgré de légers problèmes d'utilisation du système KERS pour Kimi Räikkönen. Malgré cela, durant les séances d'essais libres, les deux F60 figurent dans le haut du classement, en lutte avec les Brawn GP et les Toyota. Mais, dès le samedi, Felipe Massa ne passe pas le cap de la Q1, avec un modeste 16e temps. L'explication tient dans ce qu'on pourrait appeler un excès de confiance. Avec un train de pneus tendres et un tour sans erreur, le pilote brésilien et son entourage pensaient que ce chrono de 1'35''642 serait suffisant pour rester se qualifier. En ne ressortant pas une deuxième fois lors de cette Q1, l'écurie pouvait ainsi économiser des gommes pour la suite du week-end. Felipe Massa le reconnaît lui même: "Peut-être que l'époque où l'écurie passait facilement la Q1 en pneus durs est trop présente dans nos têtes. Désormais, il faut savoir sacrifier nos pneus, parce que c'est le seul moyen de passer les diverses séances qualificatives". De son coté, l'autre F60 pilotée par Kimi Räikkönen s'en sort honorablement avec une 9e place sur la grille.
Domenicali: "Nous devons nous en sortir nous même"
Même écourtée, la course malaise aura été un long calvaire pour les deux sociétaires de l'écurie italienne. Parti de la 16e place sur la grille, Felipe Massa devait se résoudre à faire une course d'attente en attendant l'écrémage naturel de la course. De son coté, Kimi Räikkönen, auteur d'un bon départ, est dans le peloton de tête et file le train à la meute des pilotes en course pour le podium. Tout semble se dérouler à merveille ou presque. Seulement voilà, la pluie menace. Les nuages noirs de la mousson tournent autour du circuit et tardent à éclater. Trop au goût de la station météo de la Scuderia qui annonce la pluie trois tours trop tôt.
"Nous avions l'information qu'il allait pleuvoir fort et assez rapidement, mais cela prit plusieurs minutes", témoigne à regrets Stefano Domencali, le team manager de la Scuderia. Même la présence de Michaël Schumacher au bord de la piste, en consultant de luxe, n'a rien changé à la donne. Les errements de la météo, conjugués à un récurrent problème d'utilisation du système KERS, ont eu raison de la course du Finlandais, contraint à l'abandon dans le 33e et déjà dernier tour. Parce que l'interruption de la course à la fin de la 33e ronde mettait fin aux espoirs de Felipe Massa d'entrer dans les points. Le pilote brésilien termine à la 9e place...
Deux résultats vierges en deux courses, pour l'instant chez Ferrari, si Stefano Domenicali ne semble pas paniquer, il sait que l'écurie doit s'adapter aux nouvelles circonstances des courses: " Nous devons accepter que nous sommes dans une situation nouvelle et que nous devons avoir une nouvelle approche de la course, à la fois en course et à l'usine de Maranello." Et à Maranello, la réaction ne s'est pas fait attendre puisque mardi après-midi, à la sortie d'une réunion de crise de plus de deux heures, le Président de la Scuderia, Luca di Montezemolo, a déclaré que ce serait "un euphémisme de dire que les gens ici (en Italie, ndlr) sont en colère, mais ces mêmes personnes sont également déterminées à réagir". Si ce n'est la crise... Ça y ressemble !