Éric Boullier, 36 ans, est le nouvel homme fort de l'écurie Renault. ESPN F1 retrace le parcours d'un ingénieur brillant, rompu aux exigences du management d'une équipe de course automobile, mais qui va découvrir la Formule 1.
Dès la fin du mois dernier, ESPN F1 présentait comme possible la nomination de ce Manceau qui sera un patron d'écurie plus jeune que certains pilotes mais qui fait remarquer, questionné sur son âge, que "Christian Horner (son homologue chez Red Bull) a exactement le même". Comme l'Anglais, Boullier est né l'année où Jackie Stewart gagna son dernier titre (1973), et comme Horner, il n'a simplement pas perdu de temps.
Diplômé de l'Institut polytechnique des sciences appliquées, près de Paris, une école d'ingénieur huppée, spécialisée dans les technologies spatiales, Boullier n'est pas resté longtemps dans la tête dans les nuages. Fan de sports mécaniques, il a rapidement retenu l'attention de Jean-Paul Driot, qui le fit débuter au sein de son écurie DAMS de 1999 à 2001. Il était alors présent en F3000 et dans l'équipe qui faisait courir une Cadillac au 24 Heures du Mans en proto. En 2000, la n°3 d'Éric Bernard, Emmanuel Collard et Franck Montagny occupait encore une place dans les quatre premiers à quatre heures de l'arrivée (20e au final).
Les trajectoires de Boullier et Montagny allaient rester liées. Quand le premier devenait ingé en chef chez Racing Engineering, une structure espagnole, en 2002, c'était pour faire mener le second au titre de vice-champion en Nissan World Series. Cela lui permettait de revenir chez DAMS en tant que directeur technique, et de remporter à ce poste, en 2007 et pour la France, le premier titre A1 GP.
Renault veut oublier cela Sutton Images
Formula Le Mans, Formula BMW, GP2 Asia, Boullier a été de tous les combats de DAMS. Mais en novembre dernier, il acceptait de prendre la tête de Gravity Management, une filiale de Genii Capital qui gère les carrières de nombreux jeunes talents. Vous les connaissez, tous ou presque ont été déjà cités pour prendre le deuxième volant Renault (Ho Pin-Tung, D'Ambrosio, Vietoris, Prost Jr).
Pourtant, Boullier l'a bien spécifié : "Nous aurons un deuxième pilote qui sera capable de marquer des points et de challenger Robert Kubica. Qu'il soit un pilote Gravity ou non n'est pas prioritaire. En tous cas je peux garantir que ce sera d'autant plus difficile pour un pilote Gravity d'être sélectionné, il devra vraiment prouver de quoi il est capable afin d'être choisi deuxième pilote du Renault F1 Team". Faut-il croire sur pièce ce technicien qui s'est déjà montré fin politicien ?
Y aurait-il même du Briatore en Boullier ? Il est évidemment trop tôt pour le dire mais sa nomination, quelques minutes avant le verdict du TGI de Paris donnant raison à Briatore est peut-être symbolique. Renault a besoin de tourner la page. "L'équipe voulait du sang neuf, ouvrir un nouveau chapitre. La F1 est faite de cycles. Le sport de demain prend forme en ce moment et une nouvelle génération fait peu à peu son arrivée dans le paddock. Ferrari et McLaren, entre autres, ont suivi cette évolution", rappelle Boullier.
Pour ce surdoué, une nouvelle vie commence. Plus excitante, plus impitoyable aussi. Il devra se faire accepter du personnel de Renault avant d'espérer appliquer sa devise - "Humilité, rigueur, échange. Pour moi, ce sera la course avant tout" - et redonner des couleurs au Losange, qui semble bien pâle depuis un certain Grand Prix de Singapour 2008.
Dès la fin du mois dernier, ESPN F1 présentait comme possible la nomination de ce Manceau qui sera un patron d'écurie plus jeune que certains pilotes mais qui fait remarquer, questionné sur son âge, que "Christian Horner (son homologue chez Red Bull) a exactement le même". Comme l'Anglais, Boullier est né l'année où Jackie Stewart gagna son dernier titre (1973), et comme Horner, il n'a simplement pas perdu de temps.
Diplômé de l'Institut polytechnique des sciences appliquées, près de Paris, une école d'ingénieur huppée, spécialisée dans les technologies spatiales, Boullier n'est pas resté longtemps dans la tête dans les nuages. Fan de sports mécaniques, il a rapidement retenu l'attention de Jean-Paul Driot, qui le fit débuter au sein de son écurie DAMS de 1999 à 2001. Il était alors présent en F3000 et dans l'équipe qui faisait courir une Cadillac au 24 Heures du Mans en proto. En 2000, la n°3 d'Éric Bernard, Emmanuel Collard et Franck Montagny occupait encore une place dans les quatre premiers à quatre heures de l'arrivée (20e au final).
Les trajectoires de Boullier et Montagny allaient rester liées. Quand le premier devenait ingé en chef chez Racing Engineering, une structure espagnole, en 2002, c'était pour faire mener le second au titre de vice-champion en Nissan World Series. Cela lui permettait de revenir chez DAMS en tant que directeur technique, et de remporter à ce poste, en 2007 et pour la France, le premier titre A1 GP.
Renault veut oublier cela Sutton Images
Formula Le Mans, Formula BMW, GP2 Asia, Boullier a été de tous les combats de DAMS. Mais en novembre dernier, il acceptait de prendre la tête de Gravity Management, une filiale de Genii Capital qui gère les carrières de nombreux jeunes talents. Vous les connaissez, tous ou presque ont été déjà cités pour prendre le deuxième volant Renault (Ho Pin-Tung, D'Ambrosio, Vietoris, Prost Jr).
Pourtant, Boullier l'a bien spécifié : "Nous aurons un deuxième pilote qui sera capable de marquer des points et de challenger Robert Kubica. Qu'il soit un pilote Gravity ou non n'est pas prioritaire. En tous cas je peux garantir que ce sera d'autant plus difficile pour un pilote Gravity d'être sélectionné, il devra vraiment prouver de quoi il est capable afin d'être choisi deuxième pilote du Renault F1 Team". Faut-il croire sur pièce ce technicien qui s'est déjà montré fin politicien ?
Y aurait-il même du Briatore en Boullier ? Il est évidemment trop tôt pour le dire mais sa nomination, quelques minutes avant le verdict du TGI de Paris donnant raison à Briatore est peut-être symbolique. Renault a besoin de tourner la page. "L'équipe voulait du sang neuf, ouvrir un nouveau chapitre. La F1 est faite de cycles. Le sport de demain prend forme en ce moment et une nouvelle génération fait peu à peu son arrivée dans le paddock. Ferrari et McLaren, entre autres, ont suivi cette évolution", rappelle Boullier.
Pour ce surdoué, une nouvelle vie commence. Plus excitante, plus impitoyable aussi. Il devra se faire accepter du personnel de Renault avant d'espérer appliquer sa devise - "Humilité, rigueur, échange. Pour moi, ce sera la course avant tout" - et redonner des couleurs au Losange, qui semble bien pâle depuis un certain Grand Prix de Singapour 2008.