Le Grand Prix de Bahreïn a marqué un jalon dans l'Histoire de la Formule 1 lorsque 12 équipes se sont présentées sur la grille de départ : il s'agissait du plus grand nombre de compétiteurs vus dans le sport depuis 1995. Cependant, après quelques minutes de course, il est vite devenu évident que ce jalon ne durerait pas longtemps.
La première victime, après un seul tour, fut Karun Chandhok dont la monoplace Hispania Racing Team (HRT) n'avait effectué aucun essai avant la manche d'ouverture de la saison vu l'incertitude concernant l'avenir de l'écurie. À peine trois semaines avant la première course, en vue de s'assurer qu'elle pourrait courir, l'équipe s'est vue achetée par l'homme d'affaires espagnol José Ramon Carabante; le propriétaire précédent, Adrian Campos, n'avait pu garantir assez de financement.
Un tour plus tard, malgré le soutien de l'homme d'affaires milliardaire Richard Branson, l'écurie Virgin Racing se retirait sur défaillance hydraulique. La prochaine à tomber fut Sauber, l'équipe ayant rassemblé les pièces de BMW; le constructeur automobile allemand avait annoncé son retrait de la F1 l'année dernière, en juillet. Lotus, quatrième nouvelle équipe de la F1, s'en est mieux sortie puisque son premier abandon s'est fait au 46e tour.
Une fois la poussière retombée sur le circuit de Sakhir au Bahreïn, tout le poids des retombées concernant les nouvelles équipes est devenu apparente alors qu'une seule de leurs huit voitures a été en mesure de se rendre jusqu'au bout du Grand Prix. De plus, la Lotus pilotée par Heikki Kovalainen a terminé la course avec deux tours de retard. Ajouter quatre nouvelles écuries alors qu'une crise économique est en cours est certainement un accomplissement impressionnant pour la F1, mais vu leurs pauvres performances il est difficile de dire si l'image du sport a bénéficié de leur présence.
Les premiers signaux d'alarme indiquant que les nouvelles opérations pourraient être plus faibles que le reste du plateau sont apparues au cours de l'été dernier.
En juillet, la Commission européenne a reçu une plainte au sujet du processus de sélection appliqué aux nouvelles équipes par les instances gouvernantes de la F1, La Fédération Internationale de l'Automobile (FIA). La plainte a été déposée par la compagnie d'ingénierie serbe AMCO, qui possède Stefan Grand Prix, une des 15 équipes ayant appliqué pour une place sur la grille cette année.
Stefan GP avait été rejetée, tout comme Lola , Epsilon Euskadi et Prodrive, des groupes ayant un soutien financier solide et des décennies d'expérience en sport automobile. Ces équipes étaient peut-être mieux équipées pour courir en F1 que celles qui ont été sélectionnées, et la plainte déposée auprès de la CE a jeté une lumière sur les possible raisons de leur rejet.
Elle indiquait que "la corporation AMCO a été forcée par la FIA à signer avec [le motoriste] Cosworth et AMCO se plaint pour cette raison (…) Il existe un élément de conspiration."
Le fond de ce 'complot' était une guerre de mots entre la FIA et les manufacturiers automobiles, tels que Ferrari et Mercedes, qui possèdent des écuries de F1. La FIA planifiait l'introduction d'un plafond budgétaire de 45 millions € (60m $ US) pour cette année, mais les manufacturiers s'y opposaient car cela restreindrait leur avantage compétitif. En juin de l'année dernière, elles ont menacé de lancer une série rivale, ce qui a été évité seulement lorsque la FIA a accepté de ne pas imposer son plafond.
Cependant, les nouvelles équipes avaient été sélectionnées bien avant que le plafond budgétaire soit finalement rejeté, question de s'assurer qu'elles ne signent pas d'ententes de motorisation avec des manufacturiers qui pourraient ensuite quitter le sport; la FIA avait fait une priorité de mettre en place un fournisseur indépendant : Cosworth.
"Je devais déclarer Cosworth comme fournisseur de moteur pendant trois saisons afin que ma demande ait une chance d'être acceptée"
Joan Villadelprat
"Sans une fourniture indépendante de moteurs pour la F1, toute la grille serait à la merci de l'industrie automobile et aucune nouvelle équipe ne serait en mesure de s'inscrire sans leur permission", expliquait un porte-parole de la FIA. Cependant, le patron de Stefan GP, Zoran Stefanovic, considérait cela anticoncurrentiel, ce qui alimentait sa plainte auprès de la CE. Stefanovic prétendait qu'il avait été "forcé de signer avec Cosworth, même si nous avions deux options différentes meilleures pour nous (…) Nous avons été forcés dans un contrat contre notre gré seulement pour être 'éligibles' au processus de sélection."
Ces préoccupations avaient également été révélées par Joan Villadelprat, président d'Epsilon Euskadi, qui disait "avoir une réelle possibilité d'obtenir un moteur Renault, Mercedes ou Ferrari" mais qu'il avait été "avisé par Tony Purnell [consultant technique de la FIA] que je devais déclarer Cosworth comme fournisseur de moteur pendant trois saisons afin que ma demande ait une chance d'être acceptée."
L'objectif de Stefanovic était de voir la CE examiner le processus de sélection et le déclarer nul, ce qui donnerait ainsi une autre chance à Stefan GP. "Si vous regardez de près les gens choisis, il s'agit pratiquement de gens qui sont, d'une façon ou d'une autre, déjà connectés à la FIA ou à Formula One Management", disait-il.
Cependant, lorsque Toyota s'est retirée de la F1 en novembre l'année dernière, Stefanovic a entamé des négociations en vue de reprendre ses voitures et a retiré sa plainte déposée auprès de la CE. Néanmoins, choisir les nouvelles équipes pour des raisons prétendument politiques, plutôt que sur leur pédigrée sportif ou financier, a placé la F1 sur une route très rocailleuse et les roues se sont détachées des nouvelles écuries en peu de temps.
L'équipe américaine US F1 s'est effondrée 11 jours avant le début de la saison lorsqu'elle n'a pu garantir assez de financement pour courir. Puisque seulement deux des 19 Grands Prix de F1 se trouvent dans les Amériques, il était risqué d'établir les quartiers généraux de US F1 aux États-Unis pour une raison simple - cela augmenterait les coûts de l'équipe pour se rendre aux courses. Cependant, la possibilité de voir l'équipe susciter l'intérêt des USA envers la F1 faisait l'affaire du patron commercial du sport, Bernie Ecclestone, qui espère établir une course au pays qui n'en présente plus depuis 2007. Rouler avec un moteur Cosworth est un autre choix qui rendait l'écurie populaire aux yeux de la FIA mais ni cela ni son emplacement lui donnait une base financière solide.
De la même façon, Adrian Campos a peut-être coché une bonne case à la FIA vu son choix de motoriste, mais il est évident que son programme financier n'était pas à la hauteur. Tout cela fait en sorte que l'industrie de la F1 se demande comment ces équipes sont passées à travers le filet de la FIA.
L'année dernière, en juin, la FIA émettait un communiqué concernant les vérifications préalables effectuées sur les écuries candidates et déclarait : "Nous avons demandé des preuves documentaires à l'appui des affirmations des équipes, particulièrement en égard au financement. Nous avons donc reçu des comptes, des contrats, des plan d'affaires pluriannuels et d'autres documents en appui." La FIA ajoutait : "Nous avons demandé à voir des contrats et des lettres d'intention. Cela s'étend aux volet des sponsors, où des plans et toute description de relations existantes sont requis. Dans tous ces aspects, nous avons demandé des preuves appuyant toute affirmation faite dans les plans des équipes."
Cependant, le monde financier a grandement changé depuis que ces vérifications préalables ont été effectuées. Au lieu de faire cela en une seule ronde l'année dernière, il aurait certainement été beaucoup plus prudent pour la FIA d'octroyer une inscription aux équipes sélectionnées pourvu qu'elles réussissent des vérifications financières régulières au cours des 12 mois suivants.
Tout cela laissé la F1 avec une course à deux vitesses au Bahreïn et ce sera vraisemblablement le cas pour toute la saison. Puisque les trois nouvelles écuries originales ont été sélectionnées bien avant que le plafond budgétaire soit rejeté, leurs budgets ont été montés autour d'une limite de 45m € (60m $ US) qui n'a jamais été entérinée. Ce seul point est un désavantage si on les compare à leurs rivales, et le gouffre entre elles est gigantesque.
Selon Formula Money, qui surveille l'industrie de la F1, HRT reçoit seulement 500 000 $ US (372 000 €) de la part du seul sponsor apparaissant sur la voiture, Murcia (l'office de tourisme de la région où est basée l'équipe). Remarquablement, c'est 490 fois moins que les 245 millions $ US (182m €) payés par les partenaires de Ferrari, qui possède les plus grands revenus sponsors de la F1.
Le budget total des quatre nouvelles équipes se situe à 64 millions $ US (48m €) en moyenne, et seulement 17% de ce montant provient de sponsors. À ses petits revenus de commandite, HRT rajoute 32 millions $ US (24m €) fournis par ses propriétaires et ses deux pilotes. Même Lotus, la mieux sponsorisée des nouvelles écuries, reçoit un montant estimé à 35 millions $ US (26m €) de la part de ses propriétaires; le patron de la compagnie aérienne Air Asia, Tony Fernandes, en fait partie.
Cela remet en question l'avenir de ces équipes puisque des fluctuations économiques pourraient mettre en péril les contributions de ses propriétaires. En comparaison, les huit autres équipes reçoivent 37% de leurs budgets de la part de sponsors et reposent donc sur des fondations plus stables.
Et même si les nouvelles équipes arrivent à s'entendre avec de nouveaux sponsors, elles pourraient maintenant avoir à se battre pour en profiter. Les essais sont interdits en F1 pendant la saison, alors les deux pilotes de HRT - dont Bruno Senna, neveu du légendaire Ayrton - n'auront pas la chance de s'améliorer au volant de la voiture entre les courses.
Ceci pourrait mettre en marche un cercle vicieux : si HRT continue à compléter que quelques tours lors des courses, il sera de plus en plus improbable qu'elle pourra se trouver le parrainage nécessaire pour rester en F1. Bien que l'on puisse se questionner sur les bénéfices que pourraient apporter à la F1 le fait d'avoir des noms comme Senna et Lotus roulant en fond de grille, il n'existe aucun doute sur les dommages qui seraient faits au sport s'ils se retiraient.
La première victime, après un seul tour, fut Karun Chandhok dont la monoplace Hispania Racing Team (HRT) n'avait effectué aucun essai avant la manche d'ouverture de la saison vu l'incertitude concernant l'avenir de l'écurie. À peine trois semaines avant la première course, en vue de s'assurer qu'elle pourrait courir, l'équipe s'est vue achetée par l'homme d'affaires espagnol José Ramon Carabante; le propriétaire précédent, Adrian Campos, n'avait pu garantir assez de financement.
Un tour plus tard, malgré le soutien de l'homme d'affaires milliardaire Richard Branson, l'écurie Virgin Racing se retirait sur défaillance hydraulique. La prochaine à tomber fut Sauber, l'équipe ayant rassemblé les pièces de BMW; le constructeur automobile allemand avait annoncé son retrait de la F1 l'année dernière, en juillet. Lotus, quatrième nouvelle équipe de la F1, s'en est mieux sortie puisque son premier abandon s'est fait au 46e tour.
Une fois la poussière retombée sur le circuit de Sakhir au Bahreïn, tout le poids des retombées concernant les nouvelles équipes est devenu apparente alors qu'une seule de leurs huit voitures a été en mesure de se rendre jusqu'au bout du Grand Prix. De plus, la Lotus pilotée par Heikki Kovalainen a terminé la course avec deux tours de retard. Ajouter quatre nouvelles écuries alors qu'une crise économique est en cours est certainement un accomplissement impressionnant pour la F1, mais vu leurs pauvres performances il est difficile de dire si l'image du sport a bénéficié de leur présence.
Les premiers signaux d'alarme indiquant que les nouvelles opérations pourraient être plus faibles que le reste du plateau sont apparues au cours de l'été dernier.
En juillet, la Commission européenne a reçu une plainte au sujet du processus de sélection appliqué aux nouvelles équipes par les instances gouvernantes de la F1, La Fédération Internationale de l'Automobile (FIA). La plainte a été déposée par la compagnie d'ingénierie serbe AMCO, qui possède Stefan Grand Prix, une des 15 équipes ayant appliqué pour une place sur la grille cette année.
Stefan GP avait été rejetée, tout comme Lola , Epsilon Euskadi et Prodrive, des groupes ayant un soutien financier solide et des décennies d'expérience en sport automobile. Ces équipes étaient peut-être mieux équipées pour courir en F1 que celles qui ont été sélectionnées, et la plainte déposée auprès de la CE a jeté une lumière sur les possible raisons de leur rejet.
Elle indiquait que "la corporation AMCO a été forcée par la FIA à signer avec [le motoriste] Cosworth et AMCO se plaint pour cette raison (…) Il existe un élément de conspiration."
Le fond de ce 'complot' était une guerre de mots entre la FIA et les manufacturiers automobiles, tels que Ferrari et Mercedes, qui possèdent des écuries de F1. La FIA planifiait l'introduction d'un plafond budgétaire de 45 millions € (60m $ US) pour cette année, mais les manufacturiers s'y opposaient car cela restreindrait leur avantage compétitif. En juin de l'année dernière, elles ont menacé de lancer une série rivale, ce qui a été évité seulement lorsque la FIA a accepté de ne pas imposer son plafond.
Cependant, les nouvelles équipes avaient été sélectionnées bien avant que le plafond budgétaire soit finalement rejeté, question de s'assurer qu'elles ne signent pas d'ententes de motorisation avec des manufacturiers qui pourraient ensuite quitter le sport; la FIA avait fait une priorité de mettre en place un fournisseur indépendant : Cosworth.
"Je devais déclarer Cosworth comme fournisseur de moteur pendant trois saisons afin que ma demande ait une chance d'être acceptée"
Joan Villadelprat
"Sans une fourniture indépendante de moteurs pour la F1, toute la grille serait à la merci de l'industrie automobile et aucune nouvelle équipe ne serait en mesure de s'inscrire sans leur permission", expliquait un porte-parole de la FIA. Cependant, le patron de Stefan GP, Zoran Stefanovic, considérait cela anticoncurrentiel, ce qui alimentait sa plainte auprès de la CE. Stefanovic prétendait qu'il avait été "forcé de signer avec Cosworth, même si nous avions deux options différentes meilleures pour nous (…) Nous avons été forcés dans un contrat contre notre gré seulement pour être 'éligibles' au processus de sélection."
Ces préoccupations avaient également été révélées par Joan Villadelprat, président d'Epsilon Euskadi, qui disait "avoir une réelle possibilité d'obtenir un moteur Renault, Mercedes ou Ferrari" mais qu'il avait été "avisé par Tony Purnell [consultant technique de la FIA] que je devais déclarer Cosworth comme fournisseur de moteur pendant trois saisons afin que ma demande ait une chance d'être acceptée."
L'objectif de Stefanovic était de voir la CE examiner le processus de sélection et le déclarer nul, ce qui donnerait ainsi une autre chance à Stefan GP. "Si vous regardez de près les gens choisis, il s'agit pratiquement de gens qui sont, d'une façon ou d'une autre, déjà connectés à la FIA ou à Formula One Management", disait-il.
Cependant, lorsque Toyota s'est retirée de la F1 en novembre l'année dernière, Stefanovic a entamé des négociations en vue de reprendre ses voitures et a retiré sa plainte déposée auprès de la CE. Néanmoins, choisir les nouvelles équipes pour des raisons prétendument politiques, plutôt que sur leur pédigrée sportif ou financier, a placé la F1 sur une route très rocailleuse et les roues se sont détachées des nouvelles écuries en peu de temps.
L'équipe américaine US F1 s'est effondrée 11 jours avant le début de la saison lorsqu'elle n'a pu garantir assez de financement pour courir. Puisque seulement deux des 19 Grands Prix de F1 se trouvent dans les Amériques, il était risqué d'établir les quartiers généraux de US F1 aux États-Unis pour une raison simple - cela augmenterait les coûts de l'équipe pour se rendre aux courses. Cependant, la possibilité de voir l'équipe susciter l'intérêt des USA envers la F1 faisait l'affaire du patron commercial du sport, Bernie Ecclestone, qui espère établir une course au pays qui n'en présente plus depuis 2007. Rouler avec un moteur Cosworth est un autre choix qui rendait l'écurie populaire aux yeux de la FIA mais ni cela ni son emplacement lui donnait une base financière solide.
De la même façon, Adrian Campos a peut-être coché une bonne case à la FIA vu son choix de motoriste, mais il est évident que son programme financier n'était pas à la hauteur. Tout cela fait en sorte que l'industrie de la F1 se demande comment ces équipes sont passées à travers le filet de la FIA.
L'année dernière, en juin, la FIA émettait un communiqué concernant les vérifications préalables effectuées sur les écuries candidates et déclarait : "Nous avons demandé des preuves documentaires à l'appui des affirmations des équipes, particulièrement en égard au financement. Nous avons donc reçu des comptes, des contrats, des plan d'affaires pluriannuels et d'autres documents en appui." La FIA ajoutait : "Nous avons demandé à voir des contrats et des lettres d'intention. Cela s'étend aux volet des sponsors, où des plans et toute description de relations existantes sont requis. Dans tous ces aspects, nous avons demandé des preuves appuyant toute affirmation faite dans les plans des équipes."
Cependant, le monde financier a grandement changé depuis que ces vérifications préalables ont été effectuées. Au lieu de faire cela en une seule ronde l'année dernière, il aurait certainement été beaucoup plus prudent pour la FIA d'octroyer une inscription aux équipes sélectionnées pourvu qu'elles réussissent des vérifications financières régulières au cours des 12 mois suivants.
Tout cela laissé la F1 avec une course à deux vitesses au Bahreïn et ce sera vraisemblablement le cas pour toute la saison. Puisque les trois nouvelles écuries originales ont été sélectionnées bien avant que le plafond budgétaire soit rejeté, leurs budgets ont été montés autour d'une limite de 45m € (60m $ US) qui n'a jamais été entérinée. Ce seul point est un désavantage si on les compare à leurs rivales, et le gouffre entre elles est gigantesque.
Selon Formula Money, qui surveille l'industrie de la F1, HRT reçoit seulement 500 000 $ US (372 000 €) de la part du seul sponsor apparaissant sur la voiture, Murcia (l'office de tourisme de la région où est basée l'équipe). Remarquablement, c'est 490 fois moins que les 245 millions $ US (182m €) payés par les partenaires de Ferrari, qui possède les plus grands revenus sponsors de la F1.
Le budget total des quatre nouvelles équipes se situe à 64 millions $ US (48m €) en moyenne, et seulement 17% de ce montant provient de sponsors. À ses petits revenus de commandite, HRT rajoute 32 millions $ US (24m €) fournis par ses propriétaires et ses deux pilotes. Même Lotus, la mieux sponsorisée des nouvelles écuries, reçoit un montant estimé à 35 millions $ US (26m €) de la part de ses propriétaires; le patron de la compagnie aérienne Air Asia, Tony Fernandes, en fait partie.
Cela remet en question l'avenir de ces équipes puisque des fluctuations économiques pourraient mettre en péril les contributions de ses propriétaires. En comparaison, les huit autres équipes reçoivent 37% de leurs budgets de la part de sponsors et reposent donc sur des fondations plus stables.
Et même si les nouvelles équipes arrivent à s'entendre avec de nouveaux sponsors, elles pourraient maintenant avoir à se battre pour en profiter. Les essais sont interdits en F1 pendant la saison, alors les deux pilotes de HRT - dont Bruno Senna, neveu du légendaire Ayrton - n'auront pas la chance de s'améliorer au volant de la voiture entre les courses.
Ceci pourrait mettre en marche un cercle vicieux : si HRT continue à compléter que quelques tours lors des courses, il sera de plus en plus improbable qu'elle pourra se trouver le parrainage nécessaire pour rester en F1. Bien que l'on puisse se questionner sur les bénéfices que pourraient apporter à la F1 le fait d'avoir des noms comme Senna et Lotus roulant en fond de grille, il n'existe aucun doute sur les dommages qui seraient faits au sport s'ils se retiraient.
avant le GP !
