Pour son ambiance et pour l'action sur la piste, le circuit de Monza est unique en son genre. De plus, l'édition 2010 du Grand Prix d'Italie sera une des plus cruciales dans la course au titre. Puisque les circuits de Singapour, du Japon et du Brésil risquent de favoriser les pilotes Red Bull, les pilotes McLaren doivent absolument profiter de la puissance du moteur Mercedes pour terminer devant leurs rivaux à Monza.
Lewis Hamilton, trois points devant Mark Webber, doit gagner cette course et distancer son adversaire. Webber, quant à lui, doit gagner et reprendre la tête du Championnat, sachant que les quelques courses suivantes pourraient lui sourire. Jenson Button doit gagner et se rapprocher du duo de tête. Sebastian Vettel doit gagner pour tourner la page de sa course désastreuse en Belgique. La motivation est très grande pour chacun.
Dans le clan Ferrari, le niveau de confiance semble incertain. Si les choses ne se passent pas bien pour les Rouges à Monza, leur course à domicile, l'équipe se tournera vers 2011. Mais les nombreux tifosi, passionnés comme toujours, seront là pour encourager Fernando Alonso à se surpasser.
En hausse
La performance de Lewis Hamilton en Belgique a été remarquable. Bien qu'il ait commis une grosse erreur en ratant un freinage (il est passé à quelques centimètres du mur alors qu'il traversait le gravier), son avance était telle qu'il a continué à mener la course. Hamilton a peut-être signé le tour de qualification de l'année à Spa-Francorchamps. Alors que la pluie tombait et que personne n'arrivait à améliorer son temps, le pilote McLaren a chaussé un nouveau train de gommes tendres et s'est lancé dans un tour ultime, se hissant de la quatrième à la seconde place sur la grille de départ, ratant la pole position de moins d'un dixième de seconde. À Monza, sur un autre circuit rapide, le Britannique sera certainement redoutable. Il devra cependant faire attention aux vibreurs élevés, qui pourraient déstabiliser la légèrement nerveuse McLaren.
En baisse
Cinquième dans le classement des pilotes mais auteur d'une remontée importante, Fernando Alonso doit absolument éviter de commettre des erreurs coûteuses d'ici la fin de la saison : sa marge de manœuvre est maintenant quasi-inexistante. Après avoir volé le départ en Chine et frappé un mur lors des essais monégasques, l'Espagnol a perdu le contrôle de sa Ferrari en Belgique. Trois erreurs non négligeables en 13 courses, c'est beaucoup pour lui. À Monza, Alonso doit tout faire pour rejoindre le podium ; seul une bonne récolte de points suffira à maintenir sa course au titre et à convaincre Ferrari de continuer le combat. Heureusement, sa voiture devrait être compétitive sur le tracé italien, mais les Red Bull et McLaren ne lui rendront pas la tâche facile. De plus, avec six courses à faire, il ne dispose que d'un seul moteur neuf sur les huit alloués. S'il doit utiliser un neuvième moteur, il perdra 10 places sur la grille de départ. Voilà de quoi réduire la marge de manœuvre davantage.
Lors de l'édition 2009, Liuzzi roulait dans le top 6 avant d'abandonner sur bris de transmission
© Sutton Images
À surveiller
La saison a été difficile pour Tonio Liuzzi. Au sein de sa chronique ESPNF1, il a souvent fait part des problèmes rencontrés cette année alors que sa Force India s'avérait rétive. En Belgique, des soucis avec le F-duct sont venus saboter ses qualifications. La bonne nouvelle c'est que l'Italien a toujours été très rapide à Monza. Sa voiture ne sera pas en mesure de se battre à l'avant, mais sur ce circuit en particulier, Liuzzi pourrait terminer dans le top 6 si les problèmes techniques le laissent tranquille pour une fois. Son coéquipier Adrian Sutil ayant terminé cinquième en Belgique, Liuzzi est d'autant plus motivé pour sa course à domicile.
Points chauds
Fonds plats
En Belgique, la FIA a instauré une série de tests plus sévères pour vérifier la flexibilité de l'aileron avant. Cela en réponse aux doutes concernant les voitures Red Bull et Ferrari, dont les ailerons se rapprochaient trop près du sol. Mais certains croient qu'en fait, c'est plutôt la flexibilité du fond plat de ces voitures qui permet à l'aileron avant de se rapprocher du sol sous l'effet de la pression.La FIA effectuera une vérification plus stricte dès ce week-end. L'écurie McLaren a déjà admis que son plancher a été revu et corrigé pour répondre aux exigences du nouveau test, ce qui laisse entendre que Red Bull et Ferrari devront en faire autant sinon davantage. En Belgique, les ailerons avant de ces deux équipes semblaient déjà moins près du sol ; il sera intéressant de voir si cet écart s'accroît en Italie.
Consignes d'équipe
Puisque le Conseil mondial de la FIA a décidé de ne pas pénaliser Ferrari davantage suite aux consignes d'équipe émises en Allemagne, l'interprétation de l'Article 39.1 du règlement sportif est mise en doute. Plusieurs écuries sont d'avis qu'un règlement interdisant les consignes d'équipe est inapplicable. Le sujet est d'actualité dans le paddock, chaque pilote aura une opinion sur le sujet.
Moteurs
Avec plus de 75% d'un tour à pleine puissance, les moteurs seront malmenés à Monza ce week-end. Ce détail est important, car plus d'un pilote a déjà utilisé son allocation de huit moteurs par saison et n'a donc aucun moteur frais en réserve ; ils devront rouler avec des moteurs "recyclés" d'ici la fin du championnat. Après des problèmes à Bahreïn et un bris en Malaisie, Fernando Alonso n'a plus qu'un seul moteur non utilisé sur huit. Les pilotes Red Bull et McLaren, quant à eux, ont chacun deux moteurs neufs en réserve. Ils ont de meilleures chances d'éviter une pénalité de recul au cours des six dernières courses... à moins qu'un moteur neuf saute sur le tracé exigeant de Monza.
Grand Prix d'Italie 1955 : les pilotes attaquent l'ancien virage en pente de Monza
© Sutton Images
Autour du Grand Prix
* Le circuit de Monza est situé à 25 kilomètres de Milan. Construit en 1922, il s'agit du troisième circuit au monde a avoir été construit spécifiquement pour la course automobile ; les circuits de Brooklands (Angleterre) et Indianapolis (États-Unis) sont les deux premiers.
* Des 97 Italiens ayant couru en Formule 1, seulement trois ont remporté le GP d'Italie: Nino Farina (1950), Alberto Ascari (1951-52) et Ludovico Scarfiotti (1966).
* En remportant l'édition 2008, Sebastian Vettel est devenu à 21 ans le plus jeune vainqueur dans l'Histoire de la F1 (avec Toro Rosso).
Attaque de stats
* Rubens Barrichello détient le record du tour à Monza : au volant d'une Ferrari, il a signé un tour de 1:21.046 avant de remporter l'édition 2004 du GP d'Italie.
* Entrer et sortir de la voie des stands, sans compter le temps d'arrêt, prend 19,8 secondes en moyenne (la voie des stands mesure 420 mètres).
* Un tour du circuit de Monza mesure 5,76 kilomètres.
* Depuis le début du championnat en 1950, la Scuderia Ferrari a remporté 17 Grands Prix de Formule 1 à Monza, le temple de la vitesse.
Le circuit
Construit en 1922, Monza a connu plus de manches du championnat du monde de Formule 1 que tout autre circuit. Les très hautes vitesses réalisées sur ce tracé en font une épreuve unique du calendrier car il exige un package aérodynamique particulier, vu nulle part ailleurs que sur la "Pista Magica." Plusieurs configurations ont existé depuis les débuts du circuit, bien que le tracé actuel soit copié sur la version originale. Cependant, le tracé utilisé en 1955, 1956, 1960 et 1961 était très inhabituel : une combinaison alliant la piste traditionnelle à un important virage en pente avait comme résultat de forcer les équipes à adopter des réglages dont les compromis étaient dangereux. De nos jours, il faut utiliser une configuration "lame de rasoir" qui permet d'être très, très rapide, mais tout en s'assurant d'avoir une bonne stabilité lors des freinages très forts. Si une voiture provoque trop de traînée, les autres pilotes n'en feront qu'une bouchée de pain sur les lignes droites.
La conclusion d'ESPNF1
Contrairement à la météo traditionnellement capricieuse de Spa-Francorchamps, le soleil devrait briller tout au long du week-end au-dessus de Monza. La surface de la piste sera bien réchauffée et les pneus très performants. Dans de telles conditions, Lewis Hamilton est probablement l'homme à battre ce week-end : sa McLaren a tout ce qu'il faut pour lui permettre de réussir. Cependant, son coéquipier Jenson Button sait mieux gérer les pneumatiques ; il pourrait devenir menaçant. Les Red Bull seront certainement dans le coup pour le podium, peut-être pas pour la victoire. Et Monza étant Monza, les écuries Renault, Ferrari et Force India viendront peut-être jouer parmi les meneurs. Puisque les prochaines courses devraient favoriser Red Bull, c'est l'occasion rêvée pour profiter de la situation et faire un coup d'éclat.
Lewis Hamilton, trois points devant Mark Webber, doit gagner cette course et distancer son adversaire. Webber, quant à lui, doit gagner et reprendre la tête du Championnat, sachant que les quelques courses suivantes pourraient lui sourire. Jenson Button doit gagner et se rapprocher du duo de tête. Sebastian Vettel doit gagner pour tourner la page de sa course désastreuse en Belgique. La motivation est très grande pour chacun.
Dans le clan Ferrari, le niveau de confiance semble incertain. Si les choses ne se passent pas bien pour les Rouges à Monza, leur course à domicile, l'équipe se tournera vers 2011. Mais les nombreux tifosi, passionnés comme toujours, seront là pour encourager Fernando Alonso à se surpasser.
En hausse
La performance de Lewis Hamilton en Belgique a été remarquable. Bien qu'il ait commis une grosse erreur en ratant un freinage (il est passé à quelques centimètres du mur alors qu'il traversait le gravier), son avance était telle qu'il a continué à mener la course. Hamilton a peut-être signé le tour de qualification de l'année à Spa-Francorchamps. Alors que la pluie tombait et que personne n'arrivait à améliorer son temps, le pilote McLaren a chaussé un nouveau train de gommes tendres et s'est lancé dans un tour ultime, se hissant de la quatrième à la seconde place sur la grille de départ, ratant la pole position de moins d'un dixième de seconde. À Monza, sur un autre circuit rapide, le Britannique sera certainement redoutable. Il devra cependant faire attention aux vibreurs élevés, qui pourraient déstabiliser la légèrement nerveuse McLaren.
En baisse
Cinquième dans le classement des pilotes mais auteur d'une remontée importante, Fernando Alonso doit absolument éviter de commettre des erreurs coûteuses d'ici la fin de la saison : sa marge de manœuvre est maintenant quasi-inexistante. Après avoir volé le départ en Chine et frappé un mur lors des essais monégasques, l'Espagnol a perdu le contrôle de sa Ferrari en Belgique. Trois erreurs non négligeables en 13 courses, c'est beaucoup pour lui. À Monza, Alonso doit tout faire pour rejoindre le podium ; seul une bonne récolte de points suffira à maintenir sa course au titre et à convaincre Ferrari de continuer le combat. Heureusement, sa voiture devrait être compétitive sur le tracé italien, mais les Red Bull et McLaren ne lui rendront pas la tâche facile. De plus, avec six courses à faire, il ne dispose que d'un seul moteur neuf sur les huit alloués. S'il doit utiliser un neuvième moteur, il perdra 10 places sur la grille de départ. Voilà de quoi réduire la marge de manœuvre davantage.
Lors de l'édition 2009, Liuzzi roulait dans le top 6 avant d'abandonner sur bris de transmission
© Sutton Images
À surveiller
La saison a été difficile pour Tonio Liuzzi. Au sein de sa chronique ESPNF1, il a souvent fait part des problèmes rencontrés cette année alors que sa Force India s'avérait rétive. En Belgique, des soucis avec le F-duct sont venus saboter ses qualifications. La bonne nouvelle c'est que l'Italien a toujours été très rapide à Monza. Sa voiture ne sera pas en mesure de se battre à l'avant, mais sur ce circuit en particulier, Liuzzi pourrait terminer dans le top 6 si les problèmes techniques le laissent tranquille pour une fois. Son coéquipier Adrian Sutil ayant terminé cinquième en Belgique, Liuzzi est d'autant plus motivé pour sa course à domicile.
Points chauds
Fonds plats
En Belgique, la FIA a instauré une série de tests plus sévères pour vérifier la flexibilité de l'aileron avant. Cela en réponse aux doutes concernant les voitures Red Bull et Ferrari, dont les ailerons se rapprochaient trop près du sol. Mais certains croient qu'en fait, c'est plutôt la flexibilité du fond plat de ces voitures qui permet à l'aileron avant de se rapprocher du sol sous l'effet de la pression.La FIA effectuera une vérification plus stricte dès ce week-end. L'écurie McLaren a déjà admis que son plancher a été revu et corrigé pour répondre aux exigences du nouveau test, ce qui laisse entendre que Red Bull et Ferrari devront en faire autant sinon davantage. En Belgique, les ailerons avant de ces deux équipes semblaient déjà moins près du sol ; il sera intéressant de voir si cet écart s'accroît en Italie.
Consignes d'équipe
Puisque le Conseil mondial de la FIA a décidé de ne pas pénaliser Ferrari davantage suite aux consignes d'équipe émises en Allemagne, l'interprétation de l'Article 39.1 du règlement sportif est mise en doute. Plusieurs écuries sont d'avis qu'un règlement interdisant les consignes d'équipe est inapplicable. Le sujet est d'actualité dans le paddock, chaque pilote aura une opinion sur le sujet.
Moteurs
Avec plus de 75% d'un tour à pleine puissance, les moteurs seront malmenés à Monza ce week-end. Ce détail est important, car plus d'un pilote a déjà utilisé son allocation de huit moteurs par saison et n'a donc aucun moteur frais en réserve ; ils devront rouler avec des moteurs "recyclés" d'ici la fin du championnat. Après des problèmes à Bahreïn et un bris en Malaisie, Fernando Alonso n'a plus qu'un seul moteur non utilisé sur huit. Les pilotes Red Bull et McLaren, quant à eux, ont chacun deux moteurs neufs en réserve. Ils ont de meilleures chances d'éviter une pénalité de recul au cours des six dernières courses... à moins qu'un moteur neuf saute sur le tracé exigeant de Monza.
Grand Prix d'Italie 1955 : les pilotes attaquent l'ancien virage en pente de Monza
© Sutton Images
Autour du Grand Prix
* Le circuit de Monza est situé à 25 kilomètres de Milan. Construit en 1922, il s'agit du troisième circuit au monde a avoir été construit spécifiquement pour la course automobile ; les circuits de Brooklands (Angleterre) et Indianapolis (États-Unis) sont les deux premiers.
* Des 97 Italiens ayant couru en Formule 1, seulement trois ont remporté le GP d'Italie: Nino Farina (1950), Alberto Ascari (1951-52) et Ludovico Scarfiotti (1966).
* En remportant l'édition 2008, Sebastian Vettel est devenu à 21 ans le plus jeune vainqueur dans l'Histoire de la F1 (avec Toro Rosso).
Attaque de stats
* Rubens Barrichello détient le record du tour à Monza : au volant d'une Ferrari, il a signé un tour de 1:21.046 avant de remporter l'édition 2004 du GP d'Italie.
* Entrer et sortir de la voie des stands, sans compter le temps d'arrêt, prend 19,8 secondes en moyenne (la voie des stands mesure 420 mètres).
* Un tour du circuit de Monza mesure 5,76 kilomètres.
* Depuis le début du championnat en 1950, la Scuderia Ferrari a remporté 17 Grands Prix de Formule 1 à Monza, le temple de la vitesse.
Le circuit
Construit en 1922, Monza a connu plus de manches du championnat du monde de Formule 1 que tout autre circuit. Les très hautes vitesses réalisées sur ce tracé en font une épreuve unique du calendrier car il exige un package aérodynamique particulier, vu nulle part ailleurs que sur la "Pista Magica." Plusieurs configurations ont existé depuis les débuts du circuit, bien que le tracé actuel soit copié sur la version originale. Cependant, le tracé utilisé en 1955, 1956, 1960 et 1961 était très inhabituel : une combinaison alliant la piste traditionnelle à un important virage en pente avait comme résultat de forcer les équipes à adopter des réglages dont les compromis étaient dangereux. De nos jours, il faut utiliser une configuration "lame de rasoir" qui permet d'être très, très rapide, mais tout en s'assurant d'avoir une bonne stabilité lors des freinages très forts. Si une voiture provoque trop de traînée, les autres pilotes n'en feront qu'une bouchée de pain sur les lignes droites.
La conclusion d'ESPNF1
Contrairement à la météo traditionnellement capricieuse de Spa-Francorchamps, le soleil devrait briller tout au long du week-end au-dessus de Monza. La surface de la piste sera bien réchauffée et les pneus très performants. Dans de telles conditions, Lewis Hamilton est probablement l'homme à battre ce week-end : sa McLaren a tout ce qu'il faut pour lui permettre de réussir. Cependant, son coéquipier Jenson Button sait mieux gérer les pneumatiques ; il pourrait devenir menaçant. Les Red Bull seront certainement dans le coup pour le podium, peut-être pas pour la victoire. Et Monza étant Monza, les écuries Renault, Ferrari et Force India viendront peut-être jouer parmi les meneurs. Puisque les prochaines courses devraient favoriser Red Bull, c'est l'occasion rêvée pour profiter de la situation et faire un coup d'éclat.