Bien que la pression soit énorme pour le fils qui tente de faire aussi bien que son célèbre père, cela ne l'empêche pas de tenter sa chance. Voici un top 10 de pilotes ayant fait moins, autant ou mieux que leur paternel.
Assis au volant de sa petite voiture, un jeune Damon Hill est entouré par six légendes de la F1 : Bruce McLaren, Stirling Moss, Tony Brooks, son père Graham Hill, Jo Bonnier et Wolfgang von Trips
Graham et Damon Hill
Dès sa naissance, Damon Hill est entouré de voitures et de pilotes. Et avec un père double champion du monde, il semblait presque inévitable qu'il voudrait en faire autant. Mais Graham meurt dans un accident d'avion alors que Damon n'a que à 15 ans ; le jeune Hill doit travailler comme messager motocycliste pour rejoindre les deux bouts. Il a 23 ans quand il prend enfin un volant de course. En 1992, il fait ses débuts en F1 à 31 ans avec l'écurie Brabham, sans grand éclat. Mais quand il passe chez Williams l'année suivante, son talent devient apparent. Il doit faire face à beaucoup d'adversité, mais il parvient à décrocher son seul tire en 1996. Les Hill deviennent les premiers champions du monde de père en fils.
Gilles et Jacques Villeneuve
La réputation de Gilles est grandiose, que ce soit sur la piste ou ailleurs. Quand il perd la vie à Zolder en 1982, son fils Jacques, du haut de ses 11 ans, a un défi quasi-impossible à surmonter s'il veut perpétuer la légende Villeneuve. Une couronne dans le championnat IndyCar et une victoire à Indianapolis précèdent l'arrivée de Jacques en Formule 1, en 1996 avec Williams. Il réussit presque à remporter le titre dès sa première saison. C'est en 1997 qu'il réalise son rêve (et celui inachevé de son père) lorsqu'il devient le premier champion du monde canadien. Son talent est réputé, mais de mauvais choix de carrière ralentissent son élan. Au cours des huit années suivantes, il ne monte sur le podium que quatre fois. Villeneuve tente actuellement d'investir dans une écurie existante en vue du championnat 2011.
Nelson et Nelson (Jr) Piquet
Le père Piquet, génial derrière le volant, a gagné trois titres. Niki Lauda dit de lui qu'il "commet rarement des erreurs, est toujours rapide, toujours en forme." Mais le caractère de Piquet est complexe : sa personnalité abrasive, son langage cru, son humour espiègle et l'importance qu'il se donne font en sorte que les gens peuvent autant le détester que l'aimer. La F1 fait de lui un homme très riche ; après sa retraite, cet argent ainsi que le nom de famille servent à ouvrir des portes pour Nelson Piquet Jr. Le fils est un bon pilote, mais il n'est pas dans la même catégorie que le père. Le scandale Crashgate met fin à la carrière de Nelson Jr en F1.
Jack et Gary et David Brabham
Jack fait de grandes choses en F1 : non seulement est-il couronné trois fois, mais il décroche son dernier titre (en 1966) avec l'équipe éponyme qu'il avait fondé trois ans plus tôt. En 1970, à 44 ans, il remporte un Grand Prix lors de sa 16e année dans la catégorie reine. Gary court deux fois avec Life en 1990, alors que son cadet David complète deux saisons (1990 et 1994) avec des équipes en difficulté. Matthew Brabham, petit-fils de Jack et fils de l'aîné Geoff, pourrait un jour devenir un pilote de F1 de troisième génération. Il participe actuellement au championnat Formule Ford australien.
Antonio et Alberto Ascari
Après avoir remporté les GP d'Italie et de Begique, Antonio Ascari semble bien placé pour devenir un des grands noms du sport automobile. Malheureusement, ce pilote talentueux perd la vie alors qu'il mène le GP de France 1924. Vaillant, Alberto devient un des meilleurs pilotes des premiers jours de la F1. Il remporte le titre avec Ferrari en 1952 et 1953 avec 11 victoires en 17 épreuves. Pendant des essais à Monza, il meurt derrière le volant, comme son père. Chacun avait alors 36 ans, une épouse et deux enfants. Et ils étaient tous deux très superstitieux.
Keke et Nico Rosberg
Nico Rosberg a tout ce qu'il faut pour faire aussi bien sinon mieux que son illustre père. Keke, selon Lauda, se prenait "incroyablement au sérieux." Il est couronné en 1982 avec Williams, bien qu'il n'ait signé qu'une seule victoire au cours d'une saison très compétitive. Le fait qu'il ait représenté Nico au début de sa carrière a certainement ouvert quelques portes et attiré quelques sponsors, mais depuis 2006, le fils fait ses preuves et construit sa propre bonne réputation.
En 2007, Mario Andretti et son fils Michael observent la piste : Marco (fils de Michael) effectue alors des essais pour Honda
Mario et Michael Andretti
Fils d'un immigrant italien, Mario Andretti se bat au sommet de séries américaines avant de se consacrer à la F1 à 35 ans. Populaire dans le paddock et déterminé sur la piste, il gagne le championnat 1978 avec Lotus. Andretti retourne ensuite aux États-Unis où il demeure au sommet de sa forme au-delà de ses 50 ans. Son fils Michael connaît lui aussi le succès aux USA, mais la comparaison s'arrête là. En F1, il passe la saison 1993 avec McLaren mais les résultats n'y sont pas (de plus, son refus de déménager en Europe n'aide pas les choses). Son fils Marco a testé pour Honda F1 en 2007.
Manfred et Markus Winkelhock
La carrière F1 de Manfred Winkelhock a presque entièrement eu lieu à l'arrière du peloton, au volant de voitures peu fiables. Il marque des points au GP du Brésil 1982 grâce à une cinquième place, mais seulement parce que deux voitures l'ayant précédé sont disqualifiées. Markus a cinq ans lorsque son père se tue lors d'une course d'endurance aux États-Unis. Sa carrière en F1 ne dure que 15 tours, avec Spyker au GP d'Allemagne 2007, mais il y connaît son moment de gloire inattendu. Il est le seul pilote à prendre le départ chaussé de pneus pluie : une tempête frappe le Nürbrurgring et Winkelhock se retrouve à la tête de la course pendant quelques tours, devant son public.
Satoru et Kazuki Nakajima
Bien qu'il n'ait pas rejoint la F1 avant ses 34 ans, Satoru Nakajima participe à 80 Grands Prix. Il compte dix résultats parmi le top 6 mais aucun sur le podium. Ses résultats sont plus modestes que les autres pères apparaissant sur cette liste, mais il est vu comme un des pères fondateurs de la F1 au Japon. Son fils Kazuki court pour Williams de 2007 à 2009, avec une 6e place au GP d'Australie 2008 comme meilleur résultat. Quand Williams ne renouvelle pas son contrat, Nakajima est approché par Stefan GP ; l'équipe serbe ne peut rejoindre la grille de départ 2010 et le pilote se retrouve sans volant. Daisuki, 21 ans, est le plus rapide des deux frères selon Satoru.
Hans et Hans-Joachim Stuck
Suivre les traces d'un grand pilote est déjà assez difficile, mais quand votre père est un personnage coloré comme Hans Stuck, la tâche devient impossible. Hans domine avec Auto Union au cours des années 1930. Il gagne en notoriété après avoir remporté une course en pilotant à reculons (il avait monté sa transmission à l'envers). En 1926, un playboy autrichien, le comte Szichy, parie que l'Austro-Daimler de Stuck ne pourrait battre sa Bugatti en vitesse pure. Stuck relève le défi, à la condition que le prix soit l'épouse du comte... Il remporte le pari et le nouveau couple vit heureux jusqu'au décès de la dame en 1931. La carrière F1 de Hans-Joachim dure six ans, sans être remarquable ; le fils Stuck compte quelques 3e places au cours de la saison 1977. Il connaîtra un plus grand succès au volant de voitures de course.
Pour terminer, voici le septuple champion du monde Michael Schumacher et sa réponse à la question d'un journaliste : quel conseil donnerait-il à son fils Mick si ce dernier souhaitait un jour devenir pilote de Formule 1 ?
"Je préférerais le détourner des circuits et l'envoyer sur un terrain de golf quelque part car j'ai vu avec Jacques Villeneuve et Damon Hill, ou même avec mon propre frère Ralf, à quel point un nom de famille peut être un fardeau."
Assis au volant de sa petite voiture, un jeune Damon Hill est entouré par six légendes de la F1 : Bruce McLaren, Stirling Moss, Tony Brooks, son père Graham Hill, Jo Bonnier et Wolfgang von Trips
Graham et Damon Hill
Dès sa naissance, Damon Hill est entouré de voitures et de pilotes. Et avec un père double champion du monde, il semblait presque inévitable qu'il voudrait en faire autant. Mais Graham meurt dans un accident d'avion alors que Damon n'a que à 15 ans ; le jeune Hill doit travailler comme messager motocycliste pour rejoindre les deux bouts. Il a 23 ans quand il prend enfin un volant de course. En 1992, il fait ses débuts en F1 à 31 ans avec l'écurie Brabham, sans grand éclat. Mais quand il passe chez Williams l'année suivante, son talent devient apparent. Il doit faire face à beaucoup d'adversité, mais il parvient à décrocher son seul tire en 1996. Les Hill deviennent les premiers champions du monde de père en fils.
Gilles et Jacques Villeneuve
La réputation de Gilles est grandiose, que ce soit sur la piste ou ailleurs. Quand il perd la vie à Zolder en 1982, son fils Jacques, du haut de ses 11 ans, a un défi quasi-impossible à surmonter s'il veut perpétuer la légende Villeneuve. Une couronne dans le championnat IndyCar et une victoire à Indianapolis précèdent l'arrivée de Jacques en Formule 1, en 1996 avec Williams. Il réussit presque à remporter le titre dès sa première saison. C'est en 1997 qu'il réalise son rêve (et celui inachevé de son père) lorsqu'il devient le premier champion du monde canadien. Son talent est réputé, mais de mauvais choix de carrière ralentissent son élan. Au cours des huit années suivantes, il ne monte sur le podium que quatre fois. Villeneuve tente actuellement d'investir dans une écurie existante en vue du championnat 2011.
Nelson et Nelson (Jr) Piquet
Le père Piquet, génial derrière le volant, a gagné trois titres. Niki Lauda dit de lui qu'il "commet rarement des erreurs, est toujours rapide, toujours en forme." Mais le caractère de Piquet est complexe : sa personnalité abrasive, son langage cru, son humour espiègle et l'importance qu'il se donne font en sorte que les gens peuvent autant le détester que l'aimer. La F1 fait de lui un homme très riche ; après sa retraite, cet argent ainsi que le nom de famille servent à ouvrir des portes pour Nelson Piquet Jr. Le fils est un bon pilote, mais il n'est pas dans la même catégorie que le père. Le scandale Crashgate met fin à la carrière de Nelson Jr en F1.
Jack et Gary et David Brabham
Jack fait de grandes choses en F1 : non seulement est-il couronné trois fois, mais il décroche son dernier titre (en 1966) avec l'équipe éponyme qu'il avait fondé trois ans plus tôt. En 1970, à 44 ans, il remporte un Grand Prix lors de sa 16e année dans la catégorie reine. Gary court deux fois avec Life en 1990, alors que son cadet David complète deux saisons (1990 et 1994) avec des équipes en difficulté. Matthew Brabham, petit-fils de Jack et fils de l'aîné Geoff, pourrait un jour devenir un pilote de F1 de troisième génération. Il participe actuellement au championnat Formule Ford australien.
Antonio et Alberto Ascari
Après avoir remporté les GP d'Italie et de Begique, Antonio Ascari semble bien placé pour devenir un des grands noms du sport automobile. Malheureusement, ce pilote talentueux perd la vie alors qu'il mène le GP de France 1924. Vaillant, Alberto devient un des meilleurs pilotes des premiers jours de la F1. Il remporte le titre avec Ferrari en 1952 et 1953 avec 11 victoires en 17 épreuves. Pendant des essais à Monza, il meurt derrière le volant, comme son père. Chacun avait alors 36 ans, une épouse et deux enfants. Et ils étaient tous deux très superstitieux.
Keke et Nico Rosberg
Nico Rosberg a tout ce qu'il faut pour faire aussi bien sinon mieux que son illustre père. Keke, selon Lauda, se prenait "incroyablement au sérieux." Il est couronné en 1982 avec Williams, bien qu'il n'ait signé qu'une seule victoire au cours d'une saison très compétitive. Le fait qu'il ait représenté Nico au début de sa carrière a certainement ouvert quelques portes et attiré quelques sponsors, mais depuis 2006, le fils fait ses preuves et construit sa propre bonne réputation.
En 2007, Mario Andretti et son fils Michael observent la piste : Marco (fils de Michael) effectue alors des essais pour Honda
Mario et Michael Andretti
Fils d'un immigrant italien, Mario Andretti se bat au sommet de séries américaines avant de se consacrer à la F1 à 35 ans. Populaire dans le paddock et déterminé sur la piste, il gagne le championnat 1978 avec Lotus. Andretti retourne ensuite aux États-Unis où il demeure au sommet de sa forme au-delà de ses 50 ans. Son fils Michael connaît lui aussi le succès aux USA, mais la comparaison s'arrête là. En F1, il passe la saison 1993 avec McLaren mais les résultats n'y sont pas (de plus, son refus de déménager en Europe n'aide pas les choses). Son fils Marco a testé pour Honda F1 en 2007.
Manfred et Markus Winkelhock
La carrière F1 de Manfred Winkelhock a presque entièrement eu lieu à l'arrière du peloton, au volant de voitures peu fiables. Il marque des points au GP du Brésil 1982 grâce à une cinquième place, mais seulement parce que deux voitures l'ayant précédé sont disqualifiées. Markus a cinq ans lorsque son père se tue lors d'une course d'endurance aux États-Unis. Sa carrière en F1 ne dure que 15 tours, avec Spyker au GP d'Allemagne 2007, mais il y connaît son moment de gloire inattendu. Il est le seul pilote à prendre le départ chaussé de pneus pluie : une tempête frappe le Nürbrurgring et Winkelhock se retrouve à la tête de la course pendant quelques tours, devant son public.
Satoru et Kazuki Nakajima
Bien qu'il n'ait pas rejoint la F1 avant ses 34 ans, Satoru Nakajima participe à 80 Grands Prix. Il compte dix résultats parmi le top 6 mais aucun sur le podium. Ses résultats sont plus modestes que les autres pères apparaissant sur cette liste, mais il est vu comme un des pères fondateurs de la F1 au Japon. Son fils Kazuki court pour Williams de 2007 à 2009, avec une 6e place au GP d'Australie 2008 comme meilleur résultat. Quand Williams ne renouvelle pas son contrat, Nakajima est approché par Stefan GP ; l'équipe serbe ne peut rejoindre la grille de départ 2010 et le pilote se retrouve sans volant. Daisuki, 21 ans, est le plus rapide des deux frères selon Satoru.
Hans et Hans-Joachim Stuck
Suivre les traces d'un grand pilote est déjà assez difficile, mais quand votre père est un personnage coloré comme Hans Stuck, la tâche devient impossible. Hans domine avec Auto Union au cours des années 1930. Il gagne en notoriété après avoir remporté une course en pilotant à reculons (il avait monté sa transmission à l'envers). En 1926, un playboy autrichien, le comte Szichy, parie que l'Austro-Daimler de Stuck ne pourrait battre sa Bugatti en vitesse pure. Stuck relève le défi, à la condition que le prix soit l'épouse du comte... Il remporte le pari et le nouveau couple vit heureux jusqu'au décès de la dame en 1931. La carrière F1 de Hans-Joachim dure six ans, sans être remarquable ; le fils Stuck compte quelques 3e places au cours de la saison 1977. Il connaîtra un plus grand succès au volant de voitures de course.
Pour terminer, voici le septuple champion du monde Michael Schumacher et sa réponse à la question d'un journaliste : quel conseil donnerait-il à son fils Mick si ce dernier souhaitait un jour devenir pilote de Formule 1 ?
"Je préférerais le détourner des circuits et l'envoyer sur un terrain de golf quelque part car j'ai vu avec Jacques Villeneuve et Damon Hill, ou même avec mon propre frère Ralf, à quel point un nom de famille peut être un fardeau."