"Tout n'est pas réuni pour que la France accueille à nouveau une course de Formule 1", a estimé Jean Todt, le président de la Fédération internationale de l'automobile en marge du Grand Prix de Corée du Sud, qui sera disputé dimanche. Todt défend également Michael Schumacher.
On parle depuis quelque temps d'un retour de Max Mosley, votre prédécesseur, à la FIA. Qu'en est-il ?
"Nous sommes des gens sérieux. Je connais Max depuis de nombreuses années. Je n'aurais jamais été candidat s'il avait voulu rester. Mais il a clairement confirmé qu'il était temps pour lui de s'en aller. J'ai alors accepté d'être candidat. J'ai été élu. J'ai de très bonnes relations avec Max. Je le respecte. Je lui ai toujours dit qu'il était plus qu'invité à me donner des conseils. Il l'a rarement fait. Il est très occupé par son propre business."
Les effets de la crise économique se font encore sentir. Comment la F1 doit-elle réagir ?
"La crise économique a touché tout le monde. La F1 n'est qu'une compétition. Nous devons prendre en compte la réduction des coûts, l'amélioration de la qualité du spectacle, de la technologie. Au dernier salon de l'automobile de Paris, il y avait beaucoup de voitures électriques, à hydrogène, hybrides. La course doit être une vitrine pour ces technologies. Cela doit encourager les constructeurs à y participer, à y rester ou y revenir."
Chaque année, la F1 s'exporte dans de nouveaux pays, aux dépens de l'Europe. Jusqu'où cela peut-il aller ?
"Le monde change, l'économie aussi. On doit y être attentif. Il ne s'agit pas seulement de l'Europe qui pourrait perdre un GP. En Belgique ? C'est une question gouvernementale plus que sportive. Nous espérons garder encore longtemps Spa, qui est une superbe course. Mais s'il n'y a plus d'argent, ce sera un problème. Quant à la France... Je suis français mais je n'ai pas la responsabilité d'assurer un GP de France. C'est lié au pays, à la Fédération nationale, au promoteur, et à la FOM de Bernie Ecclestone. Quand tout cela est réuni, la FIA, en tant que législateur, a la responsabilité d'avaliser le circuit. Mais nous ne sommes pas impliqués dans tout le processus. Si on me demande si la France devrait avoir un GP dans le calendrier FIA, je pense que oui. Mais malheureusement, tout n'a pas été réuni pour le permettre."
Êtes-vous attristé par le retour moyennement convaincant de Michael Schumacher en F1 ?
"Quel que soit son talent, quand on s'arrête pendant trois ans et qu'on ne conduit pas la meilleure voiture, ce n'est pas simple. C'est ce qui se passe. Et nous savons comment les fans et les médias peuvent être impatients. Il a d'une certaine manière le privilège d'avoir 41 ans et de pouvoir faire ses propres choix. Il a choisi de revenir. Il peut décider d'arrêter. A la question "Y met-il tout son coeur, tous ses efforts", la réponse est oui. Quelque chose est sûr : 7 titres, 91 victoires... personne ne lui enlèvera cela. Je ne crois pas qu'il soit si relâché. Mais c'est un homme fier. Et il faut le connaître très bien avant qu'il te parle et te dise ce qu'il ressent. Il se protège. Mais c'est quelqu'un de très humain, de très fragile. Il n'est pas du tout le robot qui a été décrit durant sa carrière."
Quid des réformes devant toucher le rallye ?
"Le format du Championnat doit être reconsidéré. Je suis impatient d'avoir plus de constructeurs impliqués, parce qu'il n'est pas satisfaisant de n'en avoir que deux. Heureusement, l'an prochain, Mini-BMW arrive. Et je suis assez optimiste sur le fait que nous aurons encore un ou deux constructeurs de plus d'ici à 2013. Nous devons les encourager en garantissant les coûts, le spectacle, en accueillant les nouvelles technologies."
On parle depuis quelque temps d'un retour de Max Mosley, votre prédécesseur, à la FIA. Qu'en est-il ?
"Nous sommes des gens sérieux. Je connais Max depuis de nombreuses années. Je n'aurais jamais été candidat s'il avait voulu rester. Mais il a clairement confirmé qu'il était temps pour lui de s'en aller. J'ai alors accepté d'être candidat. J'ai été élu. J'ai de très bonnes relations avec Max. Je le respecte. Je lui ai toujours dit qu'il était plus qu'invité à me donner des conseils. Il l'a rarement fait. Il est très occupé par son propre business."
Les effets de la crise économique se font encore sentir. Comment la F1 doit-elle réagir ?
"La crise économique a touché tout le monde. La F1 n'est qu'une compétition. Nous devons prendre en compte la réduction des coûts, l'amélioration de la qualité du spectacle, de la technologie. Au dernier salon de l'automobile de Paris, il y avait beaucoup de voitures électriques, à hydrogène, hybrides. La course doit être une vitrine pour ces technologies. Cela doit encourager les constructeurs à y participer, à y rester ou y revenir."
Chaque année, la F1 s'exporte dans de nouveaux pays, aux dépens de l'Europe. Jusqu'où cela peut-il aller ?
"Le monde change, l'économie aussi. On doit y être attentif. Il ne s'agit pas seulement de l'Europe qui pourrait perdre un GP. En Belgique ? C'est une question gouvernementale plus que sportive. Nous espérons garder encore longtemps Spa, qui est une superbe course. Mais s'il n'y a plus d'argent, ce sera un problème. Quant à la France... Je suis français mais je n'ai pas la responsabilité d'assurer un GP de France. C'est lié au pays, à la Fédération nationale, au promoteur, et à la FOM de Bernie Ecclestone. Quand tout cela est réuni, la FIA, en tant que législateur, a la responsabilité d'avaliser le circuit. Mais nous ne sommes pas impliqués dans tout le processus. Si on me demande si la France devrait avoir un GP dans le calendrier FIA, je pense que oui. Mais malheureusement, tout n'a pas été réuni pour le permettre."
Êtes-vous attristé par le retour moyennement convaincant de Michael Schumacher en F1 ?
"Quel que soit son talent, quand on s'arrête pendant trois ans et qu'on ne conduit pas la meilleure voiture, ce n'est pas simple. C'est ce qui se passe. Et nous savons comment les fans et les médias peuvent être impatients. Il a d'une certaine manière le privilège d'avoir 41 ans et de pouvoir faire ses propres choix. Il a choisi de revenir. Il peut décider d'arrêter. A la question "Y met-il tout son coeur, tous ses efforts", la réponse est oui. Quelque chose est sûr : 7 titres, 91 victoires... personne ne lui enlèvera cela. Je ne crois pas qu'il soit si relâché. Mais c'est un homme fier. Et il faut le connaître très bien avant qu'il te parle et te dise ce qu'il ressent. Il se protège. Mais c'est quelqu'un de très humain, de très fragile. Il n'est pas du tout le robot qui a été décrit durant sa carrière."
Quid des réformes devant toucher le rallye ?
"Le format du Championnat doit être reconsidéré. Je suis impatient d'avoir plus de constructeurs impliqués, parce qu'il n'est pas satisfaisant de n'en avoir que deux. Heureusement, l'an prochain, Mini-BMW arrive. Et je suis assez optimiste sur le fait que nous aurons encore un ou deux constructeurs de plus d'ici à 2013. Nous devons les encourager en garantissant les coûts, le spectacle, en accueillant les nouvelles technologies."