Coincé entre interdits et mercantilisme, TF 1 est allé dans le mur dimanche, lors du Grand Prix de F 1 de Belgique.
Tandis que les forums d’internautes se déchaînent, les responsables de TF 1 restent réticents à l’idée de s’exprimer, ou alors en off, et font profil bas depuis dimanche. La raison ?
Une coupure publicitaire inopportune alors que le Grand Prix de Belgique se jouait entre Lewis Hamilton et Kimi Räikkönen. Quelques minutes de réclame plus loin, le Britannique était passé devant le Finlandais à la toute fin du quarantedeuxième tour.
La chaîne privée n’en était pas à son coup d’essai. Lors de la première coupure, les images du dépassement de Kovalainen sur Piquet n’ont pas été diffusées alors que le pilote Renault était dans les points en ce début de course. Sans oublier l’indifférence pour Sébastien Bourdais, passé de la troisième à la septième place dans le dernier tour sans que le téléspectateur en voie la moindre image.
Ce qui vaudra, en direct, aux présentateurs de TF1 ces commentaires : « Le réalisateur a été nul » et « c’est lamentable ». Car TF 1 avance, à juste titre, sur le dossier Bourdais qu’elle n’est pas maîtresse des images et qu’elle se contente de diffuser le canal fourni par Formula One Management (FOM), détentrice des droits TV.
Le réalisateur de la FOM, Dean Locke, a ainsi préféré s’attarder sur la ligne d’arrivée franchie par Hamilton. Par incompétence mais également « parce que la FOM impose des
plans en fonction des panneaux de publicité présents sur le circuit ».
« C’est un spectacle, c’est du business », s’agace un habitué des Grands Prix. En revanche, TF 1 est totalement responsable de sa programmation publicitaire. Ou presque. Auparavant, elle pouvait caler un écran publicitaire juste avant le podium, ce qui évitait de sur-charger l’événement sportif.
Depuis deux ans, la FOM l’interdit, imposant une retransmission intégrale entre les deux derniers tours et la fin du podium. Sur le volume publicitaire, TF 1 ne peut en revanche pas se cacher. Sur leGrand Prix de Belgique, sa régie publicitaire a vendu, trois semaines en amont, quatre coupures aux annonceurs, au tarif de 33 000 à 36 000 euros HT le spot de trente secondes.
Charge à la production de les caler pendant la course, avec la contrainte imposée par le CSA de respecter au moins vingt minutes entre chaque spot. Un choix à 10 000 euros Sur ce point, TF 1 a parfaitement rempli sa mission avec un premier spot à 14 h 9, deux autres à 14 h 33 et à 14 h 56 et celui, incriminé, de 15 h 19.
« Et encore, j’ai réussi à repousser la troisième coupure de quelques secondes car nous avions Bourdais en pleine action », note Noël Carles, le réalisateur de TF 1. Une suppression totale aurait coûté une bonne dizaine de milliers d’euros à la chaîne privée.
Un rapprochement des séquences publicitaires lui aurait valu une amende du CSA. Entre les deux, TF 1 n’a pas choisi, préférant tronquer l’épreuve : « Évidemment nous sommes déçus pour les téléspectateurs. Je comprends qu’ils soient frustrés et mécontents mais il ne faut pas oublier que TF 1 est une chaîne privée qui gagne sa vie avec la publicité et sans redevance, rappelle Jacques Laffite, consultant de la chaîne.
S’il n’y a pas de publicité, il n’y a pas de Formule 1 à l’antenne. Mais c’est embêtant. C’est vrai qu’elle nous a surpris et, même, cela nous a fait suer. » TF1 s’expose néanmoins à une sanction de la part de la FOM. Noël Carles, que des membres de TF 1 disent « très frustré » par l’épisode, a en effet tenté de rattraper le coup en diffusant un replay des scènes manquantes.
Cequ’il confirme : « C’est vrai et je m’expose à un carton jaune. » Car la FOM, « un des pires organisateurs » selon un membre de TF 1, veut rester maître des images et, après chaque Grand Prix, demande aux chaînes le DVD de la retransmission pour vérifier la bonne tenue du cahier des charges.
Restait une dernière solution pour TF1 : incruster, comme sur certaines chaînes étrangères, le Grand Prix dans la publicité. Mais cette fois-ci c’est le CSA qui l’interdit.
Tandis que les forums d’internautes se déchaînent, les responsables de TF 1 restent réticents à l’idée de s’exprimer, ou alors en off, et font profil bas depuis dimanche. La raison ?
Une coupure publicitaire inopportune alors que le Grand Prix de Belgique se jouait entre Lewis Hamilton et Kimi Räikkönen. Quelques minutes de réclame plus loin, le Britannique était passé devant le Finlandais à la toute fin du quarantedeuxième tour.
La chaîne privée n’en était pas à son coup d’essai. Lors de la première coupure, les images du dépassement de Kovalainen sur Piquet n’ont pas été diffusées alors que le pilote Renault était dans les points en ce début de course. Sans oublier l’indifférence pour Sébastien Bourdais, passé de la troisième à la septième place dans le dernier tour sans que le téléspectateur en voie la moindre image.
Ce qui vaudra, en direct, aux présentateurs de TF1 ces commentaires : « Le réalisateur a été nul » et « c’est lamentable ». Car TF 1 avance, à juste titre, sur le dossier Bourdais qu’elle n’est pas maîtresse des images et qu’elle se contente de diffuser le canal fourni par Formula One Management (FOM), détentrice des droits TV.
Le réalisateur de la FOM, Dean Locke, a ainsi préféré s’attarder sur la ligne d’arrivée franchie par Hamilton. Par incompétence mais également « parce que la FOM impose des
plans en fonction des panneaux de publicité présents sur le circuit ».
« C’est un spectacle, c’est du business », s’agace un habitué des Grands Prix. En revanche, TF 1 est totalement responsable de sa programmation publicitaire. Ou presque. Auparavant, elle pouvait caler un écran publicitaire juste avant le podium, ce qui évitait de sur-charger l’événement sportif.
Depuis deux ans, la FOM l’interdit, imposant une retransmission intégrale entre les deux derniers tours et la fin du podium. Sur le volume publicitaire, TF 1 ne peut en revanche pas se cacher. Sur leGrand Prix de Belgique, sa régie publicitaire a vendu, trois semaines en amont, quatre coupures aux annonceurs, au tarif de 33 000 à 36 000 euros HT le spot de trente secondes.
Charge à la production de les caler pendant la course, avec la contrainte imposée par le CSA de respecter au moins vingt minutes entre chaque spot. Un choix à 10 000 euros Sur ce point, TF 1 a parfaitement rempli sa mission avec un premier spot à 14 h 9, deux autres à 14 h 33 et à 14 h 56 et celui, incriminé, de 15 h 19.
« Et encore, j’ai réussi à repousser la troisième coupure de quelques secondes car nous avions Bourdais en pleine action », note Noël Carles, le réalisateur de TF 1. Une suppression totale aurait coûté une bonne dizaine de milliers d’euros à la chaîne privée.
Un rapprochement des séquences publicitaires lui aurait valu une amende du CSA. Entre les deux, TF 1 n’a pas choisi, préférant tronquer l’épreuve : « Évidemment nous sommes déçus pour les téléspectateurs. Je comprends qu’ils soient frustrés et mécontents mais il ne faut pas oublier que TF 1 est une chaîne privée qui gagne sa vie avec la publicité et sans redevance, rappelle Jacques Laffite, consultant de la chaîne.
S’il n’y a pas de publicité, il n’y a pas de Formule 1 à l’antenne. Mais c’est embêtant. C’est vrai qu’elle nous a surpris et, même, cela nous a fait suer. » TF1 s’expose néanmoins à une sanction de la part de la FOM. Noël Carles, que des membres de TF 1 disent « très frustré » par l’épisode, a en effet tenté de rattraper le coup en diffusant un replay des scènes manquantes.
Cequ’il confirme : « C’est vrai et je m’expose à un carton jaune. » Car la FOM, « un des pires organisateurs » selon un membre de TF 1, veut rester maître des images et, après chaque Grand Prix, demande aux chaînes le DVD de la retransmission pour vérifier la bonne tenue du cahier des charges.
Restait une dernière solution pour TF1 : incruster, comme sur certaines chaînes étrangères, le Grand Prix dans la publicité. Mais cette fois-ci c’est le CSA qui l’interdit.