2009-1981, retour vers le futur ? Les quatre sabots pris dans le piège des réglementations 2009, le cheval cabré pourrait s’inspirer des échecs et des réussites de son passé pour tourner la page 2009 en s’inspirant de la saison 1981. Tant pis pour les fans, tant pis pour la FIA et vive la logique d’entreprise !
Ferrari n’exclut pas de mettre la saison 2009 entre parenthèses pour mieux se tourner vers l’avenir et des lendemains qui chantent. Automoto365.com avait envisagé l’éventualité dans son article daté du 15 Avril, ‘La conception d’un diffuseur embarrasse Ferrari’, Stefano Domenicali n’a pas démenti l’hypothèse au soir du 6è Grand-Prix de Chine qui a pris des allures de déroute pour le cheval cabré. « C’est sûr, nous verrons après l’Espagne où nous nous situons » a répondu le directeur de la Gestione Sportiva lorsque la question lui a été posée.
Un zéro pointé après 3 Grand-Prix ? La Rossa n’avait pas connu pareil revers depuis 1981. Elle avait terminé le championnat Constructeurs à la 5è place avec 34 points. La qualité de son tandem de pilotes n’était pas plus en cause que cette année : Villeneuve/Pironi en 1981, Räikkönen/Massa 28 ans plus tard. En 1982, Ferrari décrochait son 7è titre de champion du monde des Constructeurs. Seule la fatalité l’avait privée d’un titre Conducteurs qui tendait les bras à Villeneuve et Pironi, tous deux victimes d’un accident grave (le Canadien avait trouvé la mort à Zolder, le Français une mort sportive en Allemagne), une preuve s’il en est qu’une Annus Horribilis n’a pas force de loi pour une écurie de pointe et plus encore pour la formation numéro 1 de la Formule 1.
La question n’est pas de savoir si Ferrari a mal appréhendé la réglementation technique 2009, diffuseur double ou pas, KERS ou pas KERS. En adoubant le diffuseur double, la FIA a sans l’ombre d’un doute fait très mal au projet sportif 2009 de l’écurie de Maranello. Le train arrière et le design de la boîte de vitesses n’autorisent pas l’adjonction rapide d’un diffuseur double sans un énorme risque d’un rejet de la greffe par le package. Mais Red Bull Racing, qui fait parfois jeu égal, voire mieux, avec les écuries à diffuseur double, était logée à la même enseigne que Ferrari par rapport au diffuseur. Ce dernier ne saurait expliquer toutes les contreperformances de Massa et Räikkönen.
Les faits sont là. Ferrari n’a pas marqué le moindre point après trois Grand-Prix et Dame Chance est totalement étrangère à son incurie. Les problèmes mécaniques à répétition et les erreurs de stratégie ont faite tomber le Cavalino Rampante de son piédestal. Ses lacunes auraient-elles été tout aussi abyssales sans révolution technique ? Probablement pas. Le revers de la médaille d’une course effrénée au titre mondial 2008 fut de prendre le départ de la course suivante – la conception du package 2009 – avec retard. BMW Sauber avait déjà testé son KERS en piste que Ferrari ne l’avait pas encore assemblé. McLaren Mercedes et Ferrari sont dans la même galère : elles ont partagé les lauriers la saison dernière, elles se répartissent aujourd’hui les voitures balais.
Quel intérêt Ferrari aurait-elle à se jeter à corps perdu dans la conception d’un nouveau package, onéreux et dont les chances de succès sur l’ensemble de la saison ont été hypothéquées par une campagne asiatique historiquement catastrophique ? Elle pourrait vouloir défendre son image de battante et de gagnante, ne pas donner celle d’une entreprise qui baisse les bras dans les coups durs. Question de dynamique également, à maintenir en interne pour éviter la démobilisation des troupes. L’avortement d’une une saison mal née pour mieux se concentrer sur la descendance suivante ? Ce fut la politique d’un certain Ross Brawn, qui touche aujourd’hui les intérêts de son investissement sur l’avenir en 2008. La F1 serait perdante en 2008 et le couple FIA/FOM s’en mordrait les doigts car Ferrari a de tout temps été son principal pourvoyeur de téléspectateurs. Mais à saison exceptionnelle décision exceptionnelle. L’intérêt du championnat est maintenu par l’émergence de nouvelles écuries qui viennent bousculer l’establishment. La montée en puissance de Red Bull Racing, l’avènement de Brawn GP, et demain peut-être la première victoire d’une Toyota ou de Nico Rosberg. En laissant McLaren Mercedes, Renault et BMW Sauber courir derrière les petits Poucet devenu ogres, Ferrari prendrait une longueur de retard en 2008 mais deux d’avance dans la préparation de 2009.
Ferrari n’exclut pas de mettre la saison 2009 entre parenthèses pour mieux se tourner vers l’avenir et des lendemains qui chantent. Automoto365.com avait envisagé l’éventualité dans son article daté du 15 Avril, ‘La conception d’un diffuseur embarrasse Ferrari’, Stefano Domenicali n’a pas démenti l’hypothèse au soir du 6è Grand-Prix de Chine qui a pris des allures de déroute pour le cheval cabré. « C’est sûr, nous verrons après l’Espagne où nous nous situons » a répondu le directeur de la Gestione Sportiva lorsque la question lui a été posée.
Un zéro pointé après 3 Grand-Prix ? La Rossa n’avait pas connu pareil revers depuis 1981. Elle avait terminé le championnat Constructeurs à la 5è place avec 34 points. La qualité de son tandem de pilotes n’était pas plus en cause que cette année : Villeneuve/Pironi en 1981, Räikkönen/Massa 28 ans plus tard. En 1982, Ferrari décrochait son 7è titre de champion du monde des Constructeurs. Seule la fatalité l’avait privée d’un titre Conducteurs qui tendait les bras à Villeneuve et Pironi, tous deux victimes d’un accident grave (le Canadien avait trouvé la mort à Zolder, le Français une mort sportive en Allemagne), une preuve s’il en est qu’une Annus Horribilis n’a pas force de loi pour une écurie de pointe et plus encore pour la formation numéro 1 de la Formule 1.
La question n’est pas de savoir si Ferrari a mal appréhendé la réglementation technique 2009, diffuseur double ou pas, KERS ou pas KERS. En adoubant le diffuseur double, la FIA a sans l’ombre d’un doute fait très mal au projet sportif 2009 de l’écurie de Maranello. Le train arrière et le design de la boîte de vitesses n’autorisent pas l’adjonction rapide d’un diffuseur double sans un énorme risque d’un rejet de la greffe par le package. Mais Red Bull Racing, qui fait parfois jeu égal, voire mieux, avec les écuries à diffuseur double, était logée à la même enseigne que Ferrari par rapport au diffuseur. Ce dernier ne saurait expliquer toutes les contreperformances de Massa et Räikkönen.
Les faits sont là. Ferrari n’a pas marqué le moindre point après trois Grand-Prix et Dame Chance est totalement étrangère à son incurie. Les problèmes mécaniques à répétition et les erreurs de stratégie ont faite tomber le Cavalino Rampante de son piédestal. Ses lacunes auraient-elles été tout aussi abyssales sans révolution technique ? Probablement pas. Le revers de la médaille d’une course effrénée au titre mondial 2008 fut de prendre le départ de la course suivante – la conception du package 2009 – avec retard. BMW Sauber avait déjà testé son KERS en piste que Ferrari ne l’avait pas encore assemblé. McLaren Mercedes et Ferrari sont dans la même galère : elles ont partagé les lauriers la saison dernière, elles se répartissent aujourd’hui les voitures balais.
Quel intérêt Ferrari aurait-elle à se jeter à corps perdu dans la conception d’un nouveau package, onéreux et dont les chances de succès sur l’ensemble de la saison ont été hypothéquées par une campagne asiatique historiquement catastrophique ? Elle pourrait vouloir défendre son image de battante et de gagnante, ne pas donner celle d’une entreprise qui baisse les bras dans les coups durs. Question de dynamique également, à maintenir en interne pour éviter la démobilisation des troupes. L’avortement d’une une saison mal née pour mieux se concentrer sur la descendance suivante ? Ce fut la politique d’un certain Ross Brawn, qui touche aujourd’hui les intérêts de son investissement sur l’avenir en 2008. La F1 serait perdante en 2008 et le couple FIA/FOM s’en mordrait les doigts car Ferrari a de tout temps été son principal pourvoyeur de téléspectateurs. Mais à saison exceptionnelle décision exceptionnelle. L’intérêt du championnat est maintenu par l’émergence de nouvelles écuries qui viennent bousculer l’establishment. La montée en puissance de Red Bull Racing, l’avènement de Brawn GP, et demain peut-être la première victoire d’une Toyota ou de Nico Rosberg. En laissant McLaren Mercedes, Renault et BMW Sauber courir derrière les petits Poucet devenu ogres, Ferrari prendrait une longueur de retard en 2008 mais deux d’avance dans la préparation de 2009.