Vous devez être vraiment heureux de la façon dont les choses ont démarré pour l'équipe ?
Je le suis, et je sais qu'il y aura des journées moins bonnes alors je me prépare pour cette éventualité, mais ce fut un bon début. Nous n'aurions pu demander plus. Non seulement la voiture a bien performé, les pilotes ont été super et toute l'équipe est en forme. Toute personne ayant eu des doutes à l'effet que nous ferions injustice à Lotus a disparu. De voir ce que la famille Chapman a fait pour nous est la justification finale.
Comment a débuté votre amour de la course automobile ?
Mon père aimait la course automobile et nous allions voir la Formule 3 malaisienne. Je voulais être pilote mais j'ai vite réalisé que je ne serais rien du tout. J'ai été à l'école dans le Surrey et j'étais entouré de course automobile. Je passais en voiture devant McLaren et je montais une tente à Brands [Hatch] pendant trois jours, j'allais au Mans, etc. J'aimais la voiture Lotus, mais je suivais Williams pour être honnête. C'est ironique, maintenant je possède Lotus et je sponsorise Williams. C'est très spécial.
Et vous ne pourriez espérer avoir de meilleurs modèles en F1 que Frank [Williams] et Patrick [Head]...
Frank incarne tout ce en quoi je crois : il est un batailleur, un perfectionniste, et il a été Champion du Monde plusieurs fois. Patrick est probablement un des plus grands ingénieurs qui existe. Ce sont des gars formidables.
"J'avais entendu tellement d'histoires au sujet de Mike - c'est terrible de travailler avec lui, il a un mauvais tempérament - mais j'ai travaillé dans l'industrie de la musique pendant 15 ans ! Alors Mike Gascoyne ne me faisait pas peur"
C'est comment, travailler avec Mike Gascoyne ?
J'avais entendu tellement d'histoires au sujet de Mike - c'est terrible de travailler avec lui, il a un mauvais tempérament - mais j'ai travaillé dans l'industrie de la musique pendant 15 ans ! Alors Mike Gascoyne ne me faisait pas peur. Et nous avons une relation fabuleuse. Je suis bon quand il est question de tirer le meilleur des gens - c'est ma force. Soyons réalistes, Mike est un artiste. Je lui donne l'environnement et l'espace qu'il lui faut pour qu'il soit le meilleur. Je ne pourrais jamais rendre la voiture plus rapide - c'est le travail de Mike - mais je vais lui donner tous les outils, tout le soutien, et changer quelques-uns de ses points de vue sur la façon de diriger les gens. Comme il vous le dira, il s'amuse tellement en Formule 1 maintenant, il dit toujours que ça ressemble à son époque Tyrrell. Il est brillant et je suis content que tous les autres ont eu des problèmes avec lui car maintenant, c'est moi qui l'a !
Vous avez travaillé pour Virgin Records et avez suivi Richard Branson dans l'industrie de l'aviation. On dirait que vous entretenez une rivalité assez amicale...
C'est le cas. Je suis dans ses pas. C'est ironique de voir qu'on se retrouve un derrière l'autre peu importe où nous allons. Il annonce une équipe, ensuite j'annonce une équipe; il lance une ligne aérienne et je lance une ligne aérienne... Il est le maître - je suis fier de voir les gens dire que je suis l'élève. Et la rivalité au fond de la grille amène un peu d'amusement au paddock.
Vous allez lui faire tenir parole sur votre pari, n'est-ce pas ? [Quiconque termine le championnat derrière l'autre devra porter un uniforme d'hôtesse sur la ligne aérienne de son adversaire]
Oh que oui ! Je l'ai vu ce matin à l'hôtel et je lui ai demandé 'As-tu emmené le ruban à mesurer ?' Virgin et AirAsia ont tous deux connu de mauvaises passes, et nous sommes des batailleurs. Il ne faut pas sous-estimer ni l'un ni l'autre d'entre nous. Les dires venant de quelques-unes des plus grandes équipes ne feront que nous motiver davantage.
La Formule 1 se rend en Malaisie depuis 11 années maintenant et il y a toujours eu ce sentiment à l'effet que le pays avait besoin d'un de ses propres pilotes à encourager pour attraper la fièvre de la F1. La présence d'une équipe malaisienne est un grand pas en avant, mais à quel point est-ce important d'avoir un pilote malaisien ?
Je crois que c'est un aspect critique du sport [d'avoir des pilotes émanant de ces pays où l'intérêt augmente], et c'est pourquoi Bernie [Ecclestone] voulait [le pilote indien Karun] Chandhok [chez HRT]. C'est la première étape et l'engagement de l'équipe en vue d'avoir un pilote local est également important. Nous nous sommes engagés, mais nous n'allons pas tout simplement déposer quelqu'un [dans la voiture] juste pour le plaisir. Il faut que ce soit bien fait, et ça pourrait prendre 10 ans. Tout est dans le développement. Je viens de l'industrie de la musique : vous sortez une jeune fille d'une usine et six années plus tard elle est une méga star - et ensuite elle oublie ses origines et devient une peste [rires]. C'est la vie, mais je suis bon dans le développement. Il ne s'agit pas seulement des pilotes, il s'agit d'avoir plus de gars venant de la Malaisie dans le garage, à l'usine, dans le marketing et dans la direction. Et lorsque les Malaisiens verront cela, lorsqu'ils verront leurs compatriotes travailler en F1, cela changera leur perception d'où ils se situent dans le monde.
Je le suis, et je sais qu'il y aura des journées moins bonnes alors je me prépare pour cette éventualité, mais ce fut un bon début. Nous n'aurions pu demander plus. Non seulement la voiture a bien performé, les pilotes ont été super et toute l'équipe est en forme. Toute personne ayant eu des doutes à l'effet que nous ferions injustice à Lotus a disparu. De voir ce que la famille Chapman a fait pour nous est la justification finale.
Comment a débuté votre amour de la course automobile ?
Mon père aimait la course automobile et nous allions voir la Formule 3 malaisienne. Je voulais être pilote mais j'ai vite réalisé que je ne serais rien du tout. J'ai été à l'école dans le Surrey et j'étais entouré de course automobile. Je passais en voiture devant McLaren et je montais une tente à Brands [Hatch] pendant trois jours, j'allais au Mans, etc. J'aimais la voiture Lotus, mais je suivais Williams pour être honnête. C'est ironique, maintenant je possède Lotus et je sponsorise Williams. C'est très spécial.
Et vous ne pourriez espérer avoir de meilleurs modèles en F1 que Frank [Williams] et Patrick [Head]...
Frank incarne tout ce en quoi je crois : il est un batailleur, un perfectionniste, et il a été Champion du Monde plusieurs fois. Patrick est probablement un des plus grands ingénieurs qui existe. Ce sont des gars formidables.
"J'avais entendu tellement d'histoires au sujet de Mike - c'est terrible de travailler avec lui, il a un mauvais tempérament - mais j'ai travaillé dans l'industrie de la musique pendant 15 ans ! Alors Mike Gascoyne ne me faisait pas peur"
C'est comment, travailler avec Mike Gascoyne ?
J'avais entendu tellement d'histoires au sujet de Mike - c'est terrible de travailler avec lui, il a un mauvais tempérament - mais j'ai travaillé dans l'industrie de la musique pendant 15 ans ! Alors Mike Gascoyne ne me faisait pas peur. Et nous avons une relation fabuleuse. Je suis bon quand il est question de tirer le meilleur des gens - c'est ma force. Soyons réalistes, Mike est un artiste. Je lui donne l'environnement et l'espace qu'il lui faut pour qu'il soit le meilleur. Je ne pourrais jamais rendre la voiture plus rapide - c'est le travail de Mike - mais je vais lui donner tous les outils, tout le soutien, et changer quelques-uns de ses points de vue sur la façon de diriger les gens. Comme il vous le dira, il s'amuse tellement en Formule 1 maintenant, il dit toujours que ça ressemble à son époque Tyrrell. Il est brillant et je suis content que tous les autres ont eu des problèmes avec lui car maintenant, c'est moi qui l'a !
Vous avez travaillé pour Virgin Records et avez suivi Richard Branson dans l'industrie de l'aviation. On dirait que vous entretenez une rivalité assez amicale...
C'est le cas. Je suis dans ses pas. C'est ironique de voir qu'on se retrouve un derrière l'autre peu importe où nous allons. Il annonce une équipe, ensuite j'annonce une équipe; il lance une ligne aérienne et je lance une ligne aérienne... Il est le maître - je suis fier de voir les gens dire que je suis l'élève. Et la rivalité au fond de la grille amène un peu d'amusement au paddock.
Vous allez lui faire tenir parole sur votre pari, n'est-ce pas ? [Quiconque termine le championnat derrière l'autre devra porter un uniforme d'hôtesse sur la ligne aérienne de son adversaire]
Oh que oui ! Je l'ai vu ce matin à l'hôtel et je lui ai demandé 'As-tu emmené le ruban à mesurer ?' Virgin et AirAsia ont tous deux connu de mauvaises passes, et nous sommes des batailleurs. Il ne faut pas sous-estimer ni l'un ni l'autre d'entre nous. Les dires venant de quelques-unes des plus grandes équipes ne feront que nous motiver davantage.
La Formule 1 se rend en Malaisie depuis 11 années maintenant et il y a toujours eu ce sentiment à l'effet que le pays avait besoin d'un de ses propres pilotes à encourager pour attraper la fièvre de la F1. La présence d'une équipe malaisienne est un grand pas en avant, mais à quel point est-ce important d'avoir un pilote malaisien ?
Je crois que c'est un aspect critique du sport [d'avoir des pilotes émanant de ces pays où l'intérêt augmente], et c'est pourquoi Bernie [Ecclestone] voulait [le pilote indien Karun] Chandhok [chez HRT]. C'est la première étape et l'engagement de l'équipe en vue d'avoir un pilote local est également important. Nous nous sommes engagés, mais nous n'allons pas tout simplement déposer quelqu'un [dans la voiture] juste pour le plaisir. Il faut que ce soit bien fait, et ça pourrait prendre 10 ans. Tout est dans le développement. Je viens de l'industrie de la musique : vous sortez une jeune fille d'une usine et six années plus tard elle est une méga star - et ensuite elle oublie ses origines et devient une peste [rires]. C'est la vie, mais je suis bon dans le développement. Il ne s'agit pas seulement des pilotes, il s'agit d'avoir plus de gars venant de la Malaisie dans le garage, à l'usine, dans le marketing et dans la direction. Et lorsque les Malaisiens verront cela, lorsqu'ils verront leurs compatriotes travailler en F1, cela changera leur perception d'où ils se situent dans le monde.