"C’est évidemment très clair, après les propos entendus à la radio. Massa n’avait vraiment pas d’autre choix. Tous les fans, tous les spectateurs s’en sont rendus compte immédiatement mais l’ordre n’a pas été donné de manière aussi claire qu’en 2002. Je pense que le Conseil Mondial aura du mal à démontrer un ordre d’équipe clair et net," déclare l’Espagnol.
Selon lui, si les seuls propos à la radio ne peuvent démontrer une demande réelle de l’équipe, Ferrari pourra se défendre en disant que Massa aurait très bien pu faire ce choix tout seul. Ce que personne ne croit, mais en matière de justice la preuve devra être irréfutable. "Je me souviens même qu’en 2002 Barrichello avait été menacé de perdre sa place s’il ne s’effaçait pas devant Schumacher. Cela ne pouvait guère être plus clair et Ferrari avait été sanctionnée lourdement pour ça."
Villadelprat pense que Ferrari s’est tirée une balle dans le pied. "Le plus grand dommage ce n’est pas l’amende ou l’éventuelle pénalité qui viendra, mais que le travail brillant de Ferrari pour revenir sur Red Bull a été gâché par une conduite anti-sportive qui n’était absolument pas nécessaire. Ferrari a fait trop d’erreurs cette année. Quelqu’un doit agir et dire à leurs dirigeants que ça suffit."
Le patron d’Epsilon a également un mot sévère pour Alonso, son compatriote dont il apprécie pourtant le talent. "Quelqu’un doit absolument calmer Fernando, qu’il ne répète pas ce genre de commentaires "C’est ridicule" à la radio à l’avenir, lorsqu’il a tenté de dépasser Massa la première fois. On parle d’un double champion du monde, du meilleur pilote du paddock et d’un candidat au titre, mais à certaines occasions il faudrait vraiment qu’il pense à se freiner."