Lorsque les lumières s'éteindront au départ du Grand Prix de Bahreïn, le destin des millions investis dans les monoplaces de chaque écurie - sans oublier tous les mois de travail laborieux pour les concevoir - se trouvera entre les mains d'une vingtaine de pilotes excités et pompés à l'adrénaline. De quoi s'inquiéter, n'est-ce pas ?
Charlie Whiting : "Si personne ne vient se plaindre, c'est la récompense."
La Formule 1, ce n'est pas comme le foot ou le rugby : un arbitre ne peut pas se présenter et calmer les choses un peu. En fait, la dernière personne ayant tenté de s'imposer entre une F1 et son parcours fut un prêtre irlandais à Silverstone en 2003 - et il fut pris en charge par les autorités comme il se doit. Donc, arbitrer un Grand Prix est une tâche quasi-impossible, et c'est exactement pourquoi ce boulot est la responsabilité d'un des hommes les plus expérimentés du sport, Charlie Whiting.
Sa description de tâches simplifiée comprend la responsabilité du départ, de la sécurité, du fair-play, et (si nécessaire) la fin prématurée et l'arrêt complet d'une course. Il s'agit d'un boulot à très haute pression, et il doit faire appel à sa très grande expérience et vaste connaissance des règlements [dont il fut au cœur de l'adoption de plusieurs] pour garder tout le monde heureux.
Comme la plupart des gens au sommet de la F1, Whiting en est absolument entiché. L'histoire d'amour a débuté à 12 ans, lorsqu'il s'était faufilé sous une clôture de Brands Hatch pour regarder le Grand Prix de Grande-Bretagne 1964. À partir de ce moment, il était décidé; une fois assez vieux pour travailler, il est devenu mécanicien pour son frère Nick, lui-même pilote de course. Le duo est devenu célèbre dans le milieu de Brands Hatch et en peu de temps ils sont passés des voitures de tourisme à la série F5000, où ils ont préparé une Surtees pour la skieuse olympique et pilote de F1 Divina Galica. En 1977 Whiting a été embauché par Hesketh, mais à cette époque l'équipe avait déjà entamé son déclin et ses années de gloire étaient chose du passé.
Whiting est finalement entré dans les ligues majeures avec l'écurie Brabham de Bernie Ecclestone, où il a vite monté les rangs : à 29 ans, il avait accompli son rêve d'être mécano en chef sur une voiture championne, soit celle de Nelson Piquet. Un autre titre suivit en 1983 et il fut dûment promu ingénieur en chef de l'équipe britannique.
Au cours de l'année précédent la vente de Brabham par Ecclestone, Whiting quitta en 1988 et devint le scrutateur en chef de la FIA. Son travail consistait essentiellement à déceler les tricheurs, et après avoir travaillé pour une écurie de pointe pendant plusieurs années, on pouvait dire qu'il répondait aux critères suprêmes de l'emploi. Après tout, il s'agissait ici de l'homme qui, lors de sa première année chez Brabham, fut impliqué dans la conception de la fameuse BT46B à ventilateur - certainement l'ultime contournement des règlements jamais vu.
En Malaisie, Charlie Whiting procède à l'inspection de l'aileron arrière de la McLaren.
Sutton Images
Après neuf années à ce poste, Whiting fut promu directeur de course et de la sécurité, le rôle qu'il occupe toujours aujourd'hui. Il s'agit d'un travail surveillé de près, et comme tous les arbitres au sommet de leur sport, il a supervisé son lot de controverses. Il admet ouvertement qu'il n'accomplit pas son travail en pensant se faire louanger.
"Bien que je ne m'attends pas à voir quiconque m'approcher et me dire que ce fut vraiment un événement bien rodé, si personne ne vient se plaindre au sujet de quelque chose, alors j'aime bien", il admet. "Et vous avez tout de même une certaine satisfaction lorsque vous gérez des situations difficiles car ce n'est pas si facile parfois. Par exemple, si nous devons utiliser la Voiture de sécurité quatre fois lors d'une course, vous devez être bien concentré. Il y a de la satisfaction dans le fait de savoir que vous avez fait un bon boulot, et si personne ne vient se plaindre, c'est la récompense."
Mais la mission de Whiting va bien au-delà des weekends de Grands Prix. Il est également président des groupes de travail technique et sportif qui supervisent tous les changements majeurs apportés aux règlements de la Formule 1. Il s'agit d'une autre tâche peu enviable car il doit apaiser toutes les équipes tout en tentant de solutionner des problèmes quasi-impossibles, tel trouver une façon d'augmenter les dépassements en course. Ajoutez à cela le fait qu'il doit approuver le niveau de sécurité de chaque circuit chaque année, en plus de travailler comme inspecteur de la FIA, et vous avez devant vous un homme très occupé.
Essentiellement, Whiting doit être un arbitre, scrutateur, inspecteur, politicien et ingénieur tout-en-un. Souvenez-vous de ceci : si vous n'entendez pas son nom de toute la saison, cela signifie qu'il continue à faire un excellent travail. La F1 ne pourrait tout simplement pas fonctionner sans lui.
Charlie Whiting : "Si personne ne vient se plaindre, c'est la récompense."
La Formule 1, ce n'est pas comme le foot ou le rugby : un arbitre ne peut pas se présenter et calmer les choses un peu. En fait, la dernière personne ayant tenté de s'imposer entre une F1 et son parcours fut un prêtre irlandais à Silverstone en 2003 - et il fut pris en charge par les autorités comme il se doit. Donc, arbitrer un Grand Prix est une tâche quasi-impossible, et c'est exactement pourquoi ce boulot est la responsabilité d'un des hommes les plus expérimentés du sport, Charlie Whiting.
Sa description de tâches simplifiée comprend la responsabilité du départ, de la sécurité, du fair-play, et (si nécessaire) la fin prématurée et l'arrêt complet d'une course. Il s'agit d'un boulot à très haute pression, et il doit faire appel à sa très grande expérience et vaste connaissance des règlements [dont il fut au cœur de l'adoption de plusieurs] pour garder tout le monde heureux.
Comme la plupart des gens au sommet de la F1, Whiting en est absolument entiché. L'histoire d'amour a débuté à 12 ans, lorsqu'il s'était faufilé sous une clôture de Brands Hatch pour regarder le Grand Prix de Grande-Bretagne 1964. À partir de ce moment, il était décidé; une fois assez vieux pour travailler, il est devenu mécanicien pour son frère Nick, lui-même pilote de course. Le duo est devenu célèbre dans le milieu de Brands Hatch et en peu de temps ils sont passés des voitures de tourisme à la série F5000, où ils ont préparé une Surtees pour la skieuse olympique et pilote de F1 Divina Galica. En 1977 Whiting a été embauché par Hesketh, mais à cette époque l'équipe avait déjà entamé son déclin et ses années de gloire étaient chose du passé.
Whiting est finalement entré dans les ligues majeures avec l'écurie Brabham de Bernie Ecclestone, où il a vite monté les rangs : à 29 ans, il avait accompli son rêve d'être mécano en chef sur une voiture championne, soit celle de Nelson Piquet. Un autre titre suivit en 1983 et il fut dûment promu ingénieur en chef de l'équipe britannique.
Au cours de l'année précédent la vente de Brabham par Ecclestone, Whiting quitta en 1988 et devint le scrutateur en chef de la FIA. Son travail consistait essentiellement à déceler les tricheurs, et après avoir travaillé pour une écurie de pointe pendant plusieurs années, on pouvait dire qu'il répondait aux critères suprêmes de l'emploi. Après tout, il s'agissait ici de l'homme qui, lors de sa première année chez Brabham, fut impliqué dans la conception de la fameuse BT46B à ventilateur - certainement l'ultime contournement des règlements jamais vu.
En Malaisie, Charlie Whiting procède à l'inspection de l'aileron arrière de la McLaren.
Sutton Images
Après neuf années à ce poste, Whiting fut promu directeur de course et de la sécurité, le rôle qu'il occupe toujours aujourd'hui. Il s'agit d'un travail surveillé de près, et comme tous les arbitres au sommet de leur sport, il a supervisé son lot de controverses. Il admet ouvertement qu'il n'accomplit pas son travail en pensant se faire louanger.
"Bien que je ne m'attends pas à voir quiconque m'approcher et me dire que ce fut vraiment un événement bien rodé, si personne ne vient se plaindre au sujet de quelque chose, alors j'aime bien", il admet. "Et vous avez tout de même une certaine satisfaction lorsque vous gérez des situations difficiles car ce n'est pas si facile parfois. Par exemple, si nous devons utiliser la Voiture de sécurité quatre fois lors d'une course, vous devez être bien concentré. Il y a de la satisfaction dans le fait de savoir que vous avez fait un bon boulot, et si personne ne vient se plaindre, c'est la récompense."
Mais la mission de Whiting va bien au-delà des weekends de Grands Prix. Il est également président des groupes de travail technique et sportif qui supervisent tous les changements majeurs apportés aux règlements de la Formule 1. Il s'agit d'une autre tâche peu enviable car il doit apaiser toutes les équipes tout en tentant de solutionner des problèmes quasi-impossibles, tel trouver une façon d'augmenter les dépassements en course. Ajoutez à cela le fait qu'il doit approuver le niveau de sécurité de chaque circuit chaque année, en plus de travailler comme inspecteur de la FIA, et vous avez devant vous un homme très occupé.
Essentiellement, Whiting doit être un arbitre, scrutateur, inspecteur, politicien et ingénieur tout-en-un. Souvenez-vous de ceci : si vous n'entendez pas son nom de toute la saison, cela signifie qu'il continue à faire un excellent travail. La F1 ne pourrait tout simplement pas fonctionner sans lui.